Imposant le nul au Barça à la dernière minute (1-1)
Des fautes d'animaux en pagaille pour ouvrir le bal, un Busquets qui saccage Modri? d'un coup d'épaule, puis une cheville de Cricri abimée par André Gomes, un Neymar qui ressort en boitant d'un contact avec Carvajal, une faute non sifflée de Mascherano dans la surface... Avant que monsieur l'arbitre ne vienne mettre un terme à cette boucherie en dégainant le premier carton jaune au bout de douze minutes, et en le collant à Isco. Mais réduire le match à une succession de gnons et de semelles un peu trop gourmandes est malhonnête. Costauds comme jamais, les hommes de Zizou ont pilonné le but barcelonais en première mi-temps, simplement gênés par les timides répliques des Catalans, avant qu'une deuxième période de dingues n'accouche d'un match nul chopé grâce à deux buts de la tête de deux des plus beaux salopards de la planète, Luis Suarez et Sergio Ramos.
La grande bagarre
Perdre un vilain duel contre Carvajal n'a pas douché les ambitions de Neymar, qui balance le premier centre dangereux trois minutes plus tard. Le début d'un long festival de courses, de grands ponts et de grigris de la part du Brésilien, presque toujours conclus par une perte de balle. Pour lancer les réelles hostilités, les Madrilènes envoient des centres qui partent très haut avec à la réception, au choix, un Ter Stegen trop court, un Ronaldo trop loin, ou un Benzema qui tente une bombe de reprise de volée qui termine dans les jambes barcelonaises. Mais Messi a beau tenter de cadrer ses coups francs, et Marcelo essayer de mettre le feu à son couloir, les vraies actrices de la première mi-temps sont les fautes incalculables, parfois belles d'engagement, souvent moches de perversité. Sans solution et voyant les siens en difficulté, Neymar se fait justice lui-même en écrasant le pied de Lucas Vázquez pour choper sa biscotte. Car dans le jeu, Madrid est un cran au-dessus, mis sur orbite par un Modri? en état de grâce, et avec un Ronaldo carnassier pour terminer les actions. La main de Carvajal dans sa surface aurait pu donner une lueur d'espoir au Barça, mais l'arbitre se grattait certainement l'oeil à ce moment-là puisqu'il oublie le deuxième péno de la mi-temps, histoire d'équilibrer la balance.
Sur un coup de tête
Mais une domination, ça se concrétise ou ça ne sert à rien. Le Barça se verrait bien enfiler le costume de l'assassin impitoyable, et revient des vestiaires en allant lécher la surface du Real. Mais à force de buter sur des défenseurs, les Blaugranas jugent que leur salut viendra des coups de pied arrêtés. Un plongeon de Neymar - qui avait été bien secoué par Varane - plus tard, et le Barça a son coup franc sur le côté gauche. Le Brésilien l'envoie lui même sur la tête de Suarez, Varane se fait manger tout cru, et l'Uruguayen fusille Navas. Une action sur laquelle les regards les plus aiguisés pourraient demander un hors-jeu. Sonnés, les Madrilènes remettent les mains dans le cambouis, mais la baisse de moral se ressent clairement dans leur jeu. En face, Barcelone redevient Barcelone, avec ses longues passes à dix et ses accélérations brutales de temps à autres. Les renforts arrivent, Iniesta d'un côté, Casemiro de l'autre, mais Madrid n'y arrive plus. Conséquence logique, le Barça reprend la main et Neymar, après avoir souillé Carvajal en un crochet dans la surface, rate l'immanquable seul face à Navas. Puis c'est au tour de Messi de se trouer face à face, alors que la passe monumentale d'Iniesta ne demandait qu'à être décisive. Stériles dans leurs dernières tentatives, les Merengues tournent en rond et s'en remettent à leur arme ultime : Sergio Ramos au buzzer. Comme pour Barcelone, un coup franc côté gauche, un oubli défensif, et Ramos place la tête pour arracher l'égalisation. Et les phrases toutes faites sur les Clasicos et leur saveur particulière sont reparties pour un tour.
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Ramos : «Ç’aurait été injuste de perdre»
«Ma tête était nécessaire pour revenir au score. Je pense que l'équipe a fait un superbe travail dans un match qui était difficile. Il aurait été injuste que nous perdions ce match. Le match était très intense. Je pense que nous avons eu davantage d'occasions de buts que notre adversaire. Mais nous avons manqué un peu d'efficacité.
Au final, nous obtenons ce match nul. Ce fut un match heurté, comme souvent dans ce genre de matches. Nous avons joué à la limite. Mais il n'y a pas eu de choses méchantes. Nous sommes tous des professionnels et des collègues. Nous sommes en tête avec six longueurs d'avance, c'est mieux de dépendre de domaine que des autres. Je reste encore beaucoup de matches à disputer.»
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Suarez : «2 points de perdus»
«Nous avons perdu deux points. C'est dommage. Il va falloir maintenant se reconcentrer, relever la tête. Je crois que nous étions meilleurs, nous nous sommes procuré plus d'occasions de but. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à concrétiser et à faire le break.»
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Varane : «Un bon résultat»
«C'est un très bon résultat. Nous avons réussi un match solide. Nous avons tous bien travaillé sur le plan défensif. C'était une belle performance collective. Sur le but, en ce qui me concerne, je pense qu'il n'y a pas photo début de l'action. C'est un fait de jeu. Au final, c'est un bon résultat. On a souffert jusqu'au bout. Il aurait été difficile de perdre ce match, cela n'aurait pas été mérité. Obtenir ce match ne nous satisfait.»
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Les Merengues, invincibles 33 matches
Le Camp Nou est sur son 31 au moment d’accueillir le Clasico. Après un hommage rendu aux victimes de la tragédie du Chapecoense, les 22 acteurs mettent énormément d’intensité et se rendent coup pour coup (14 fautes sifflées en 35 minutes). Les hommes de Zidane livrent une belle prestation mais sont surpris au retour des vestiaires. Varane, impérial jusqu’alors, se fait prendre par un Suarez discret sur un coup franc de Neymar, l’Uruguayen met la tête pour l’ouverture du score (1-0, 53e). Le Camp Nou connaît rapidement un deuxième bonheur avec le retour d’Iniesta sur les terrains (60e). Mais faute de faire le break, le Barça s’expose. Et qui d’autre que le capitaine Sergio Ramos pour l’égalisation d’un coup de tête puissant à la réception d’un coup franc tiré par l’étincelant Modric (1-1, 90’) ? Avec ce résultat, le Real de Zidane est invaincu depuis 33 matchs. Enorme.
La panne sèche de Messi se poursuit face au Real
Avec une victoire au bout, il n'y aurait peut-être pas pensé mais vu que Sergio Ramos a surgi juste avant le gong pour rétablir la parité, Lionel Messi va certainement ruminer son manque d'efficacité face à l'ennemi juré qui ne cesse de s'étirer. Ce samedi, au Nou Camp, et comme lors des cinq derniers matches qu'il a joués face aux Madrilènes, le stratège blaugrana n'a pas marqué de but. Même si à mesure qu'elles s'étendent, les séries tirent à leur fin, cette stérilité doit commencer à déranger le quintuple Ballon d'Or.
La dernière fois que Messi avait trouvé le chemin des filets à l'occasion d'un duel contre les Merengue c'était lors de la victoire (4-3) à Bernabeu le 23 mars 2014. Cela fait donc plus de deux ans qu'il n'a pas eu la chance de scorer lors d'un Clasico. Et il va devoir encore attendre au moins cinq autres mois pour espérer redevenir le bourreau numéro 1 du Real puisque la prochaine opposition entre les deux géants espagnols est prévue le 23 avril 2017.
Une occasion nette et quelques caviars
Marquer, Messi n'a vraiment été en position de le faire qu'à une seule reprise durant cette partie. Il a tenté deux tirs, et un seul peut être considéré comme dangereux. C'était à la 82e minute lorsqu'il a hérité d'un ballon dans la surface et qu'il a enchaîné dans la foulée avec un tir croisé à ras de terre. Le cuir est passé à quelques centimètres du poteau gauche de Keylor Navas. Le score n'étant alors que d'un but à zéro en faveur des siens, une grosse frustration pouvait se lire sur le visage de l'international albiceleste à la suite de ce manqué. Après que Ramos ait placé sa tête victorieuse, l'attaquant barcelonais a dû se ressasser encore cette occasion et il y a de fortes chances pour qu'il y repense encore longtemps dans les jours, voire semaines à venir. Et ce même s'il a, par ailleurs, livré une prestation plutôt satisfaisante. A défaut de briller dans la finition, il a su distiller de nombreuses offrandes pour ses partenaires d'attaque. Quatre d'entre elles auraient pu se transformer en passes décisives : mais ni Suarez (47e et 57e) ni Neymar (68e et 71e) n'ont su les convertir. Avec 21 réalisations, Messi demeure le meilleur buteur du Clasico. Et Cristiano Ronaldo, également en manque de réussite lors de ce rendez-vous, reste à distance respectable dans ce classement. Il n'est pas du tout sûr cependant que ces données consolent l'intéressé. Si elle lui est arrivée par le passé de réveiller et relancer son équipe lors des périodes délicates, la star argentine n'arrive pas à le faire en ce moment. La preuve qu'il a perdu un peu de génie ? Possible. L'autre hypothèse c'est qu'avec Zinedine Zidane à leurs commandes, les défenseurs du Real ont enfin su comment le dompter.
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Puyol se prononce sur l'avenir de Messi
«En ce moment, Leo Messi a un contrat jusqu’à la Coupe du monde de Russie en 2018 et nous sommes très heureux avec lui. Il est le meilleur joueur du monde, et de loin. Je ne sais pas ce qui se passera dans l’avenir, mais bien sûr, nous allons toujours essayer de lui expliquer qu’il est dans le meilleur club du monde, le meilleur endroit pour lui et qu’il vit la meilleure expérience de sa vie avec nous», confiait récemment Josep Maria Bartomeu. Confiant sur l'avenir de Lionel Messi, le président du Barça semble donc ne pas s'inquiéter pour sa star, dont l'avenir est très discuté en Espagne. Interrogé sur ce sujet brûlant, Carles Puyol a donné son point de vue? «Je pense aussi que Messi va prolonger son contrat. Barcelone est le meilleur endroit pour lui, sa maison, tout le monde l'aime », a ainsi confié l'ancien capitaine légende du Barça, qui ne semble donc pas s'inquiéter pour le numéro 10 de son club. Reste à comprendre désormais quand sera annoncée une possible prolongation...
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Il s’est joué sur fond de scandales financiers
Le clasico des repris de justice
En ce jour de Clasico, Cristiano Ronaldo est plongé au cœur d'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du football. Messi et Neymar ont eu aussi des soucis avec le fisc et leurs impôts impayés. Pourquoi l'attitude désinvolte de ces stars est-elle si dangereuse pour notre passion, le football ? Ca ressemblait à un samedi matin d’hiver froid où nous avions hâte de nous réfugier dans un canapé devant la télévision pour nous gaver de football. En début d’après-midi, nous commencerions par Manchester City - Chelsea, l’affiche de la 14e journée du championnat d’Angleterre puis nous enchaînerions avec le vrai Clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid, le sommet, déjà décisif, du championnat d’Espagne. Et puis les matinales des radios et les alertes sur nos portables ont déversé un nouveau scandale au cœur du foot business. Mediapart et un consortium de médias européens ont dévoilé un système d’évasion fiscale de dimension planétaire. Au cœur de cette gigantesque nébuleuse financière un homme, Jorge Mendes, agent de joueurs puissants du football européen. Ce Portugais de 50 ans, qui porte beau comme Alain Delon dans Borsalino, a organisé un diabolique montage financier qui a permis une évasion fiscale de près de 200 millions d’euros au profit de sept stars dont Cristiano Ronaldo, José Mourinho ou encore Radamel Falcao. Ces révélations fracassantes ne tombent pas au hasard dans le calendrier du football mondial. En ce jour de Clasico, le monde entier a les caméras rivées sur le Camp Nou dans lequel les deux meilleures équipes du monde vont s’affronter dans une joute légendaire. La nausée nous prend à la lecture de ce nouveau scandale qui souille le football. La débauche financière, alliée à l’affairisme d’agents qui sucent le sang du football, va finir par écœurer les vrais fans du ballon rond. Comment des stars milliardaires peuvent-elles encore dissimuler plusieurs millions d’euros aux caisses de l’Etat, qui font vivre les hôpitaux et les écoles où se rendent chaque jour les enfants de leurs fans. Le plus désolant reste ces manifestations pseudo-caritatives des stars, relayées impunément par des médias collaborateurs, qui donnent une image de saints à des hommes malsains.
En ce jour, Cristiano a été pris les doigts dans le pot de confiture. Mais son adversaire du jour, Lionel Messi, a aussi été condamné le 6 juillet dernier à vingt et un mois de prison avec sursis pour avoir dribblé le fisc espagnol. Son coéquipier brésilien Neymar est lui aussi dans le collimateur des justices espagnole et brésilienne. Il y a deux semaines, le parquet espagnol a requis deux ans de prison et une amende de 10 millions d’euros contre le capitaine du Brésil.
Révélations et illusions
Au fil des jours, toutes ces révélations viennent briser nos illusions et alimentent un populisme grandissant et dangereux. Alors, nous regardons les matchs de football avec de moins en moins de passion car ces footballeurs-là ne respectent ni éthique ni leurs supporters grâce auxquels ils vivent. En cette fin d’année nous vient un vœu sûrement puéril : faut-il vraiment donner un Ballon d’Or à un joueur condamné par la justice ? Il serait bien qu'une morale s’inscrive aussi dans ce milieu de tous les excès. En attendant, le feuilleton des révélations ne fait que commencer puisque 19 millions de documents confidentiels sur le foot business circulent dans les rédactions des journaux. Mediapart et Cash Investigation n’ont pas fini de s’amuser avec le football.
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Neymar out contre Osasuna
Vers la 28e minute de ce Clasico, Neymar a été averti par l’arbitre de la rencontre d’un carton jaune. L’attaquant brésilien a été sanctionné pour une semelle sur le milieu offensif du Real Madrid, Lucas Vazquez. Suite à cette faute, le joueur du Barça a reçu son cinquième carton jaune depuis le début de la saison et sera logiquement suspendu pour le prochain match du championnat. Neymar manquera ainsi le déplacement de son équipe pour affronter Osasuna le 10 décembre prochain lors de la 15e journée de Liga.
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Aux penalties oubliés, un partout
La première période a été marquée par deux non-décisions arbitrales importantes. Dès la 3e minute, Mascherano prend la cuisse de Lucas Vazquez sans toucher le ballon. Puis, à la 40e minute, la main de Carvajal est décollée du corps quand elle contre le centre de Jordi Alba. L’arbitre en a estimé autrement, et les Catalans ont dû attendre la seconde période pour ouvrir le score. Sûr que ces penalties auraient changé la face du match, mais c’est aussi ce qui fait le charme du football. Un partout, pas de jaloux.
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Roberto Carlos est fan de CR7
Interrogé par Omnisport, Roberto Carlos a confié tout le bien qu'il pensait de Cristiano Ronaldo. L'ancien latéral gauche le considère comme le numéro un mondial. "Parler de Cristiano Ronaldo est très facile, il est le meilleur du monde, a-t-il déclaré. Un joueur vraiment grand, et tout le monde continue à dire qu'il continue de marquer les buts les plus importants de sa carrière. Cristiano est le meilleur du monde, toujours. Cristiano Ronaldo pour la saison dernière et tout ce qu'il a fait cette saison mérite déjà d'avoir remporté le Ballon d'Or."