Alors que la CAF a maintenu la CAN au Gabon
Il ne se passe pas un jour sans que l’on ait de nouvelles informations concernant la tenue de la CAN au Gabon. En effet, depuis des mois maintenant, on parle avec insistance de la délocalisation de la compétition en raison de l’instabilité que vit le Gabon depuis les dernières élections qui ont couronné Ali Bongo. La CAF avait pris position de manière officielle dans ce dossier et avait fait savoir qu’il était hors de question de délocaliser la compétition et qu’il n’a jamais été question de faire quelque chose dans le genre. Si cela aurait pu mettre fin à toutes les rumeurs, voilà que les opposants au Gabon font une nouvelle démarche pour faire le nécessaire et essayer de délocaliser la CAN dans un autre pays. Toutefois, cette fois, le ton est beaucoup plus sérieux et plus menaçant. Les deux opposants au pouvoir ont saisi toutes les instances pour leur demander de revoir leur position.
Ultimatum
Deux militants de la société civile, Marc Ona Essangui et le Français Laurent Duarte ont saisi la CAF pour lui demander d’annuler la 32e édition de la CAN au Gabon et de la porter vers un autre pays qui est plus stable politiquement. Les deux hommes ont dénoncé le maintien de cet évènement malgré la grande violence engendrée après les élections présidentielles. Les deux hommes sont allés plus loin en lançant même un ultimatum à la première instance africaine pour revoir sa position. Concrètement, Issa Hayatou a jusqu’au 16 décembre pour prendre une décision définitive sinon les militants passeront à l’acte et apparemment, ils promettent l’enfer. Ils assurent dans leur correspondance : «La répression sanguinaire contre le peuple et l'instabilité actuelle du pays imposent de transférer l'organisation de l'événement sportif majeur du continent vers un autre pays. »
Action
Les deux hommes ne se sont pas arrêtés là car si la CAF ne donne pas de réponse, ils passeront à l’acte et appelleront directement au boycott et au sabotage de la compétition : «Sans réponse effective (de la CAF) à la date du 15 décembre inclus, nous appellerons les populations au boycott et au sabotage de cette CAN.» Ceci s’apparente clairement à des menaces de la part des deux opposants qui promettent de tout faire pour saboter la compétition. De quoi mettre la CAF dans une position assez délicate. On attend maintenant de connaître ce qui va se passer au niveau de la CAF dans cette affaire. L’instance est quelque peu dos au mur car il faudra prendre une décision assez rapidement sous peine de voir la compétition en grand danger.
I. Z.