«Mes principes ne font pas bon ménage avec certains»
Par RAFIK KHALED
On ne vous voit plus sur les bancs de touche depuis quelque temps, des explications ?
Je ne saurais, moi aussi, vous donner des réponses en mesure de satisfaire votre curiosité. Pourtant, je n’ai jamais fermé la porte quant à apporter ma petite contribution au développement de notre football. Je pense, peut-être, que mes principes et mon professionnalisme ne font pas bon ménage avec certains.
Certains pensent qu’il vous manque les diplômes requis, un commentaire ?
C’est faux ! J’ai tous les diplômes nécessaires pour exercer la profession d’entraîneur à tous les niveaux. Outre le titre de technicien supérieur en sport (TSS), j’ai aussi les trois licences CAF (A, B et C). C’est dire que cette question de diplômes n’est pas un prétexte valable pour expliquer l’inexploitation des grandes compétences qui existent sur le marché.
Votre expérience comme joueur devrait servir d’atout supplémentaire de penser à faire appel à vos services, qu’en dites-vous ?
Un joueur ayant évolué à un haut niveau est quelqu’un en mesure de comprendre tous les phénomènes qui se produisent sur la surface de jeu. A l’instar de plusieurs de mes homologues anciens internationaux, je cumule une expérience très forte en tant que joueur : 2 Coupes du monde, 4 Coupes d’Afrique, Jeux olympiques et 70 à 75 sélections. Sans compter mon expérience comme joueur dans les clubs.
En tant qu’entraîneur, les gens ne savent pas que votre expérience est aussi longue…
Absolument ! Je compte 23 bonnes années d’expérience. Nombreux sont les clubs que j’ai dirigés, à l’instar du CRB, du RCK, de l’OMR, du RCA, de Merouana, de Zaouia, du WA Rouiba, de Ramdane-Djamel, et j’en passe. Il faut dire aussi que j’ai réussi cinq accessions, et pas des moindres, avec l’OMR (trois fois), le RCA et Zaouia. J’ai connu aussi des missions laborieuses contribuant à la relégation de plusieurs clubs, à l’image du CRB et de Merouana.
Pourquoi n’avez-vous pas actuellement des contacts avec les clubs ?
Cette information n’est pas juste ; j’ai des touches avec des managers qui me proposent des clubs. Je précise toutefois que rien n’est officiel.
Il semblerait que vous avez été contacté en vue de driver l’EN U20, des précisions ?
Effectivement, j’ai été approché afin de prendre les destinées de l’équipe nationale des moins de 20 ans. Les négociations ont buté sur le volet financier. A votre question si je suis disposé toujours à travailler en sélections, sachez que je voudrais bien mettre mon expérience internationale à leur service. J’ai déposé mon CV. Prendre en charge les EN U20 et U23 ou faire partie du staff technique de l’équipe première demeure dans mes ambitions d’entraîneur.
Parlant un peu des Verts ; comment voyez-vous leurs chances de qualification au Mondial 2018 ?
Nous avons compliqué notre situation après deux premières sorties ratées. Ce serait le résultat des problèmes déplorés au sein de l’équipe et du staff technique. Il faudra toutefois y croire.
Cela ne risque-t-il pas de se répercuter négativement sur les Verts lors de la CAN 2017 ?
Le risque est là, mais il faudra trouver les solutions pour se surpasser. Ce sera difficile face à des adversaires redoutables, mais je suis convaincu que nous avons les moyens de réagir.
Leekens dit ne rien promettre…
Je ne suis pas favorable à ce genre de déclarations. Un coach national doit être promoteur d’un discours rassurant et plein d’espoir. S’il est là, il doit trouver la bonne formule en vue de réaliser une CAN positive.
Quelle lecture faites-vous de la Ligue 1 Mobilis où le MCA prend les commandes ?
Ma conviction, les grands clubs doivent toujours être en haut du tableau. Les MCA, USMA, CRB, JSK, ESS, MCO, pour ne citer que ceux-là, ne doivent jamais céder à la carte du titre. Ce n’est pas une surprise pour moi si le MCA est leader, tout en soulignant avoir souhaité au CRB cette place.
Que dites-vous d’une JSK au fond du trou et d’un Olympique de Médéa transcendant ?
Il y a quelque chose qui ne va pas à la JSK où seuls les responsables du club peuvent faire un constat exhaustif. Ce n’est pas normal de recruter des joueurs et de ramener des entraîneurs, alors que l’équipe ne cesse de s’engouffrer. Pour Médéa, c’est le résultat d’une progression continuelle amorcée depuis quelques saisons.
R. K.