Vous avez officié votre dernier match mercredi passé à Dar El Beïda PAC-NAHD pour le compte des 1/8 de finale de la coupe d’Algérie. Qu’avez-vous ressenti sur le terrain ?
C’était un moment fort car je savais que c’était mon dernier match. Il fallait être vigilant et bien concentré. Dieu merci la rencontre s’est tenue dans un bon état d’esprit et il n’y a pas eu de contestation.
C’est une sortie par la grande porte n’est-ce pas ?
C’est une grande satisfaction morale car je pense que ma carrière a été positive sur tous les plans.
Justement à propos de votre longue carrière vous avez commencé tôt l’arbitrage ?
Oui, j’ai entamé ma carrière à 17 ans où je me souviens avoir officié mon premier match à Bethioua et depuis j’ai gravi progressivement les échelons.
Est-ce que vous vous souvenez de votre premier match en L1 ?
Oui c’était WAB-ASAM lors de la saison 1995-1996 où j’ai bien tenu mon rôle sur le terrain malgré l’enjeu de la rencontre.
Mais le moment fort reste incontestablement votre désignation en 1998 pour officier la finale du championnat d’Algérie entre l’USMA et l’USMH alors que vous n’aviez que 25 ans à l’époque de Belaïd Lacarne ?
Effectivement c’était un moment important dans ma carrière vu l’enjeu de la rencontre et la passion qui entourait ce derby. Le stade du 5-Juillet était comble et cette empoignade a connu un retournement de situation incroyable de la part des Harrachis qui vont finir par décrocher le titre de champion d’Algérie à la surprise générale.
Votre prestation dans ce derby a renforcé votre confiance puisque, en 2001, vous décrochez votre badge international…
Quand j’ai décroché mon badge international, j’ai redoublé d’efforts pour être au top et surtout bien représenter le pays. Je me souviens de mon premier match international où j’ai officié la rencontre ES Sahel – Sony Sugar du Kenya.
Quel est le match international qui vous a marqué dans votre carrière ?
Incontestablement, je dirai le 1/4 de finale Ghana-Nigeria disputé à Accra dans un stade archicomble dans le cadre de la CAN 2008. Ce jour-là j’ai expulsé le capitaine des Black Stars, Mensah pour avoir effectué une faute grossière sur un joueur nigérian à l'entrée de la surface de réparation. Malgré la pression du match, j’ai bien appliqué la réglementation en maîtrisant parfaitement la rencontre. D’ailleurs les responsables de l’arbitrage africain m’ont félicité après cette chaude empoignade.
Vous avez quand même participé à 4 CAN, ce qui prouve bien votre valeur ?
Dieu merci je pense que j’ai accompli une belle carrière internationale même si je regrette une seule chose le fait de n’avoir pas participé à une Coupe du monde.
Mais vous avez été retenu pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud mais une blessure au genou t’a privé de ce grand événement footballistique ?
Effectivement j’étais retenu mais une blessure au genou deux semaines avant l’ouverture de ce Mondial m’a empêché d’y participer. Le destin en a voulu autrement.
Maintenant que vous avez raccroché, quels sont vos projets ?
Je vais prendre quelques jours de repos pour ensuite réfléchir sur mon avenir sportif dans l’arbitrage. Je suis prêt à intégrer une structure pour mettre mon expérience au profit de l’arbitrage algérien.
Que pensez-vous de l’arbitrage algérien ?
L’arbitrage algérien est entre de bonnes mains et je reste persuadé qu’il est sur le bon chemin. Il y a de jeunes arbitres talentueux qui promettent beaucoup. Il suffit de bien les encadrer seulement.
Un mot pour conclure ?
Je remercie le président de la FAF, le président de la CFA et le membre du BF Abdelkader Chaâbane qui m’ont beaucoup soutenu.
K. H.