EN: 5 M$ pour gagner la CAN

Comme il est de coutume, le président de la FAF s’est réuni avec ses joueurs pour parler objectif et primes pour la CAN. Un sujet qui reste tabou pour nous, même si, ailleurs, chez nos voisins, les chiffres sont annoncés officiellement pour dissiper tout soupçon et tuer les rumeurs et les mauvaises informations.

25 000 $/joueur pour chaque tour passé

140.000 $/joueur en cas de sacre final

215.000 $/joueur comme cagnotte totale

 

Il faut dire que la FAF a cassé sa tirelire pour cette CAN. Mohamed Raouraoua, en concertation avec l’Etat algérien, a décidé d’offrir aux joueurs une prime individuelle de 25 000 $  pour chaque tour passé. Soit 75 000 $ pour chacun des 23 joueurs présents au Gabon en cas de qualification en finale. En cas de sacre final, la fédération s’est engagée à verser à chaque joueur une somme de 140 000$, en plus, bien sûr, des 75 000 $  empochés lors des tours précédents. En tout cas, Mohamed Raouraoua met sur la table 4,945 millions $ rien que pour les joueurs. Si on ajoutait les primes des entraîneurs et des différents staffs,  on pourrait atteindre facilement les 5,5 millions $. Ces chiffres semblent élevés, voire exagérés, mais si on les comparaît avec les primes promises aux grandes sélections présentes lors de cette Coupe d’Afrique des nations, on dirait qu’ils sont normaux. La Côte d’Ivoire, par exemple, via son ministre des Sports et Loisirs a annoncé mettre 5,9 M €, soit un peu plus de 6 millions $ pour conserver leur trophée. Le Maroc, l’Egypte et le Gabon ont à peu près mis les mêmes sommes…C’est dire que la prime proposée par l’Algérie à ses joueurs, comparée à celles des autres nations qui visent le sacre final, est similaire.

 

La FAF ne payera que 0,9 M $

Il est important de préciser que la CAF a revu à la hausse les primes pour les équipes participant à cette CAN. Le vainqueur aura droit à un chèque de 4 millions de dollars, la moitié du montant sera raflée par le deuxième, tandis que les demi-finalistes toucheront 1,5 million de dollars. Même les 14 finalistes auront droit à 800.000 dollars. Ainsi, on déduira que Mohamed Raouraoua a décidé d’offrir la totalité des primes à ses joueurs et a rajouté un petit bonus pour arrondir les chiffres et se mettre au même niveau que les pays favoris pour remporter la CAN 2017. Un petit calcul nous permettra de savoir que les caisses de la Fédération algérienne de football  diminueront seulement de 0,9 M $, sans compter les primes des différents staffs techniques. Il est important de signaler que jamais il n’y a eu de problèmes de primes chez nous, et ce, même à l’époque où la FAF fut pauvre et ne proposait que des miettes aux joueurs. D’ailleurs, les réunions entre Raouraoua et les joueurs sont facultatives. Il n’y a jamais débat. Le président annonce les chiffres, les joueurs écoutent et le tour est joué.

A. B.

Des supporters tunisiens et 4 journalistes à l’accueil des Aigles de Carthage

A leur arrivée hier à Franceville, les joueurs tunisiens ont trouvé à leur accueil quelques Tunisiens qui habitent la ville de Franceville, il faut dire que ces derniers sont de plus en plus nombreux à venir dans le pays de Bongo, les Tunisiens n’ayant pas besoin de visa pour accéder au Gabon.

4 journalistes étaient aussi sur place à l’attente de la délégation, parmi eux un journaliste du journal Echourouk, Essarih aussi, et la télé Al-Janoubia.

 

 

Ils ont dépêché un cuisinier, un vétérinaire et un agent administratif à Bongoville

Les Tunisiens font comme les Verts

 

La Fédération tunisienne n’a rien laissé au hasard, elle a, comme la FAF dépêché 3 personnes à Bongoville, un cuisinier, un vétérinaire et un administrateur de la FTF pour préparer l’hôtel Heliconia Bongoville à accueillir les Aigles de Carthage, il faut dire que même si cet hôtel-là est largement meilleur que celui de l’EN puisqu’il existait déjà en 2012 où il venait d’être inauguré et a même accueilli la sélections du Mali, Wadie al Jarii a insisté pour que cette première équipe fasse le déplacement plus tôt que le groupe.

 

 

Les Sénégalais et les Zimbabwéens attendus aujourd’hui

Comme l’EN, c’est aujourd’hui que le premier adversaire des Verts, le Zimbabwe mais aussi le Sénégal devront arriver à Franceville, cela complétera la liste des équipes de ce groupe. L’aéroport de Franceville risque d’être très mouvementé.

 

Il y a presque 2 ans, Hayatou a choisi le Gabon

CAN 2017 : la fête aurait pu être chez nous !

 

Le compte à rebours pour le coup d’envoi de la CAN 2017 a déjà commencé.

 

48 heures nous séparent de la cérémonie d’ouverture qui aura lieu à Libreville, plus précisément au stade de l’Amitié où de nombreuses personnalités du football africain et international sont attendues pour célébrer le retour de la CAN au Gabon, car faut-il le rappeler, le célèbre trophée de la CAF avait transité d’ici il y a tout juste 5 ans, lorsque le tournoi avait été conjointement organisé par le Gabon et la Guinée équatoriale.

Ainsi comme tout le monde le sait, Hayatou a fait son choix, et c’est finalement le Gabon qui avait été choisi pour être la Mecque du ballon rond africain une nouvelle fois, pourtant, le pays des Bongo n’était pas le seul en course pour cette organisation, le retrait définitif de la Libye avait incité plusieurs pays dont l’Algérie à présenter leurs candidatures, un dossier décrit à l’époque comme étant en béton, mais qui s’est vite effrité, sans nul doute pour des raisons extras-sportives.

 

De Baraki à Oyem…

La course aura été courte, et les moyens de pressions multiples, le lobbying aura joué un rôle très important dans la balance, il faut dire que juste après la CAN 2015 organisée en catastrophe par la Guinée équatoriale, les premiers indices étaient déjà visibles et annonçait un très étrange rapprochement entre les hauts responsables de la CAF et l’Etat gabonais, les relations amicales qui ont toujours lié Hayatou et Bongo auront pesé de tout leur poids pour offrir sur un plateau cette CAN à ce pays, car les atouts présentés par le Gabon n’étaient pas fameux, l’Algérie avait une idée, mais cela ne concernait que le côté infrastructurel de la bataille, Bongo a présenté un dossier avec 5 stades dont 2 étaient déjà opérationnels, celui de Franceville qui accueillera les Verts à partir du 15 et celui de l’amitié à Libreville, il restait donc de terminer deux grosses œuvres à Oyem pas loin de la frontière équato-guinéenne, et Port Gentil au sud-ouest, les chantiers avaient été attribués à des entreprises chinoises qui ont présenté des garanties pour terminer les stades dans les délais, soit de la même sorte que celles qui étaient déjà en activité en Algérie, que ce soit à Oran, ou à Baraki, ou les pouvoirs publics avaient promis de mettre un coup d’accélérateur si la CAN allait nous revenir, mais finalement, et sans revenir aux détails, et à l’amertume de l’annonce et ses circonstances, le Gabon était plus lourd que l’Algérie, du moins dans ce dossier-là, et même le festin offert en l’honneur de Hayatou debut 2015 lors de sa visite en Algérie n’avait pas suffi, le sort de cette rude bataille avait été scellé en dehors du terrain, et loin des regards…

 

Coulisses boueuses

Aujourd’hui, nous y sommes enfin, un peu plus de 15 mois sont passés, et le Gabon va enfin avoir ce qu’il voulait, mais dans quelles conditions ? Les promesses ont-elles été tenues ? pas vraiment, car si l’on se réfère aux images et à la campagne médiatique menée par les opposants du régime Bongo, tout n’est encore pas rose, la population à Oyem et Port-Gentil est loin d’être prête a aller scander les noms de Salah, de Bony ou des autres stars qui se produiront dans leurs villes, un lourd climat, d’insatisfaction plane sur cette coupe d’Afrique, les stades qui devaient être prêts à 100% ont été juste « maquillés » là où la camera va filmer, alors que dans les angles morts, c’est encore en chantier et le pauvre supporter devra d’abord traverser des terrains boueux pour enfin arriver à prendre place sur les gradins, sachant que les prix des billets sont, pour le moment, plus qu’accessibles (à partir de 1 euro pour le premier tour).

 

Moins accueillants, mais plus stables…

C’est donc dans ces conditions-là que le Gabon devra réussir son défi, le président Ali Bongo Ondimba multiplie les sorties depuis quelques jours, et s’est lui même assuré de l’aptitude de certains sites à abriter les invités de son pays, dernièrement, il a même appelé les services de sécurité à être plus vigilants durant la période du tournoi, il faut dire que le clan Ping menace toujours de gâcher la fête, et le clan présidentiel prend cette menace au sérieux, au point d’invoquer dans son discours une menace « terroriste », histoire de mobiliser les citoyens à faire face à toute tentative d’incursion des « mains étrangères » dans cette CAN, cela nous donne un peu trop de raisons pour redouter un éventuel échec, que l’Algérie aurait pu éviter, car malgré les difficultés financières, le pays était prêt à tenter ce coup et épater l’Afrique si l’honneur d’organiser à nouveau la CAN, nous avait été accordé. Le pays est plus stable, même si le Gabon présente quelques avantages qu’on aurait peut-être eu du mal à présenter en si peu de temps, à l’image de l’hospitalité, et la capacité des citoyens a accepter des étrangers et une telle manifestation populaire dans leur pays, ce fut même l’une des raisons avancées par un haut responsable algérien qui s’activait dans les coulisses du dossier pour pronostiquer l’échec de la candidature algérienne, et le peu d’efforts fournis pour convaincre Hayatou à déroger aux règles.

 

Triompher serait la meilleure revanche

La CAN 2017 aura bel et bien lieu au Gabon, Bongo tient à la réussite de son projet, pour lui cette réussite sera une victoire politique avant toute autre chose, il ne lésinera pas sur les efforts financiers notamment pour offrir à l’Afrique une meilleure compétition que celle de 2015, c’est d’ailleurs ces garanties-là qui ont persuadé le patron camerounais de la CAF de lui donner cet honneur. La fête du foot africain aura bel et bien lieu, en présence de l’Algérie mais sur le sol gabonais, quant à notre pays, il devra prendre son mal en patience, le Camerounais ayant offert sur un plateau les CAN 2019, 2021 et 2023 respectivement au Cameroun, à la Côte d’Ivoire et à la Guinée, une CAN à nouveau en Algérie, c’est pas avant 2025, sauf dans le cas d’un nouveau retrait, entre- temps, les Verts peuvent toujours y prendre part, et pourquoi pas y briller, voire tenter de la gagner, dès cette édition, pourquoi pas ? Après tout, les plus gros honneurs c’est cette 2e étoile qui viendra s’accrocher au maillot de la sélection et qui nous fera oublier l’amertume de l’échec du dossier de l’organisation.

S. M. A.

 

 

 

 

 

 

Classement