Peu avant le départ de l’équipe nationale en direction du Gabon, le sélectionneur national s’est arrêté devant les journalistes pour répondre à quelques questions relatives au coup d’envoi de la compétition mais aussi à certains joueurs. Il insiste sur le fait de ne penser qu’à la première rencontre face au Zimbabwe, qui sera «la plus importante».

 

Les anciens sélectionneurs nationaux, avant le départ pour une grande compétition, ne prenaient pas la peine de s’arrêter pour répondre aux questions des médias. Hier, Georges Leekens a cassé cette règle et a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses. Le premier sujet sur lequel il a été interrogé est, bien sûr, la blessure du milieu de terrain de Bologne, Saphir Taïder. Un cadre important de l’équipe nationale qui sera absent de la compétition. Le coach n’a pas caché sa déception de se passer des services d’un joueur comme Saphir pour la compétition. Sur ce point, il déclare : «C’est vraiment dommage. C’est arrivé à la dernière minute de l’entraînement. Le joueur s’est bloqué le genou. On a décidé de le remplacer par Ismael Bennacer, qui devrait arriver dans 30 minutes. C’est vraiment dommage parce que Taïder est une pièce qu’on aurait pu très bien utiliser au cours de la compétition. Même s’il est encore jeune, il a assez d’expérience avec une CAN et une coupe du monde à son actif. C’est comme ça, on l’a remplacé par un jeune joueur, à savoir Bennacer.»

 

«On a choisi Bennacer pour qu’il apprenne»

Ainsi, le remplaçant de Saphir Taïder n’est autre que le pensionnaire des U23 d’Arsenal, Ismael Bennacer. Le jeune Gunner va découvrir ce qu’est une coupe d’Afrique des nations. Pourquoi le staff technique national a-t-il jeté son dévolu sur ce joueur ? Leekens assure : «On a choisi Bennacer pour remplacer Taïder car c’est un jeune joueur. En plus, ce n’était pas facile de faire toutes les démarches, notamment le visa. Heureusement, on avait encore le temps pour faire le nécessaire auprès des instances concernées. C’est un jeune joueur qui va beaucoup apprendre. Il va connaître ce qu’est une coupe d’Afrique des nations. Il va prendre un peu d’expérience durant cette compétition. Il n’a pas le même profil que Taïder mais c’est un garçon talentueux et prometteur. C’est à lui de prendre l’expérience qu’il faut. Pour l’avenir, c’est bien pour lui. Il s’adapte bien avec le groupe car on l’a eu pour le match face au Nigeria. Il est encore en espoir avec Arsenal et n’a pas le même niveau que Taïder. Je ne peux pas demander ça.»

 

«Très content et soulagé pour Mbolhi»

Le dernier rempart de la sélection nationale Raïs Mbolhi va en finir avec son calvaire turc. En effet, le portier passé par Marseille s’est engagé avec Rennes et va retrouver la joie du temps de jeu et de la compétition officielle. Le sélectionneur national voulait lui trouver une solution comme il l’affirmait lors de sa conférence de presse. D’ailleurs, il est content pour son portier : «Parfois, je dis des choses avant et pas après (rires). C’est vrai qu’on est très contents pour Raïs parce qu’il ne jouait pas depuis un bon moment. Il va jouer une compétition de niveau international, ce qui n’est pas évident. Je l’ai vu, il est très soulagé. Pour nous, c’était une solution et, pour lui, une très grande solution. Je suis très content pour lui et pour le football algérien. De plus, à Rennes, Mbolhi connaît très bien l’entraîneur et ce dernier le connaît parfaitement aussi.»

 

«On a quelques jours pour s’adapter aux conditions climatiques»

Tout comme en Guinée équatoriale, il y a deux ans, les Verts vont se retrouver dans un climat tropical avec une grosse chaleur et un gros taux d’humidité. L’adaptation a été difficile notamment à Mongomo. Le même scénario pourrait se reproduire. Interrogé sur le sujet. L’ancien entraîneur de Lokeren le fait savoir : «On part aujourd’hui (hier, ndlr) Cela veut dire que ce sera maintenant aux joueurs de s’adapter aux conditions climatiques. On a maintenant quelques jours pour s’adapter, soit jusqu’à dimanche, le jour du match, un grand jour et un grand match. Je pense aussi que les conditions climatiques vont s’appliquer à toutes les équipes. Il faudra assurer dans la récupération.»

 

«Le Zimbabwe pouvait facilement battre le Cameroun 3 à 1»

Après en avoir fini avec les conditions climatiques, le coach s’est directement tourné vers le premier adversaire des Verts, le Zimbabwe. Une équipe dont il se méfie beaucoup surtout après son bon match face au Cameroun il y a quelques jours. Leekens parle de l’importance de cette première partie : «Pour nous, ce premier match sera spécial. Je ne sais pas si vous avez vu Cameroun – Zimbabwe, ce dernier a très bien fait et bien géré le Cameroun qu’on connaît très bien puisqu’on l’a joué dernièrement. Ils ont fait un grand match. Ils auraient facilement pu gagner par 3 buts à un. Ils ont eu des occasions. C’est une équipe qu’on doit prendre très au sérieux au cours de la compétition. Comme vous le savez très bien, un premier match dans une CAN ou une coupe du monde, c’est toujours très spécial pour toutes les équipes.»

 

«Je n’ai pas dit qu’on ne pouvait pas battre le Sénégal»

Continuant de parler de cette équipe du Zimbabwe, le coach renchérit et affirme : «Je pense que le premier match face au Zimbabwe sera le plus difficile. On a mal compris ce que j’ai dit par rapport à la rencontre du Sénégal. Le premier match est le plus important de tous. On ne doit pas penser au dernier match car le premier est plus important. Après, on va enchaîner avec la Tunisie, que je connais un petit peu. Le Sénégal vient en dernier. Je pense qu’on a tout préparé. On a eu des informations sur le match entre le Cameroun et le Zimbabwe et on va tout utiliser. Maintenant, on doit regarder aussi notre équipe. On va tout donner. Les joueurs sont brizffés sur cette équipe. On va partir et j’espère que ça se passera bien. Je sais que le pays est derrière nous. Je ne calcule jamais.»     

 

«J’ai à ma disposition 23 titulaires»

Mardi passé, les Verts ont de nouveau affronté la Mauritanie. Ils en ont profité pour leur mettre un cinglant six à zéro. Le match a été marqué par le retour des cadres. Interrogé sur le sujet et sur le fait que le groupe a retrouvé ses titulaires, Leekens n’est pas tout à fait d’accord et rétorque : «Je n’ai pas 11 titulaires dans mon équipe. J’ai 23 titulaires en tout. Je crois que, vu le temps qu’il faisait et la pluie, ça a été un avantage pour nous. Ceux qui sont rentrés en seconde période ont très bien joué. Ils ont fait ce qu’on leur a demandé. Ce n’est pas le plus important. Je pense que la Mauritanie était un peu fatiguée. Nous autres, on était relax. C’était chez nous à Sidi Moussa. Sur le premier match, j’ai senti un peu de nervosité. On était fatigués aussi. Maintenant, on va voir dans la récupération.»

 

«Quand je gagne, je ne suis pas satisfait»

Malgré la belle victoire face à la Mauritanie lors du second match amical, le coach n’est pas spécialement satisfait. Perfectionniste, il insiste : «Quand on gagne, je ne suis pas satisfait. Quand on perd, je soutiens un petit peu mes joueurs. J’ai une manière différente des autres entraîneurs. Cependant, il est vrai qu’il reste encore du boulot à faire. Maintenant, on va voir le petit nouveau qu’on a.»

 

«Brahimi et Soudani ressentent toujours des douleurs»

Le coach a donné aussi un état des lieux de l’infirmerie et a fait savoir que Yacine Brahimi et Hilal Soudani continuaient de souffrir de douleurs dues à leurs blessures respectives. Il a aussi abordé le cas du Rennais Ramy Bensebaïni : «C’est vrai que Brahimi continue de ressentir des douleurs. C’est la même chose pour Soudani. Ramy sera prêt demain au plus tard. Nous autres on était pleinement concentrés sur le cas de Brahimi et à la dernière minute, on voit le blocage du ménisque de Taïder. Ça a bouleversé les choses. On devait prendre des décisions et vite par rapport aux procédures de la CAF.»  

I. Z.

Le coach affiche son optimisme

 

Leekens : «Bensebaïni ? Je crois que ça va»

L’entraîneur national Georges Leekens a bien voulu répondre hier aux questions des journalistes malgré la fatigue due au voyage. Parmi les réponses qui nous ont accrochés, celle où il a évoqué la blessure de Bensebaïni. Le ton avec lequel il a répondu laisse entendre que le joueur se porte bien. «Benbsebaïni ? Je crois que ça va» a-t-il déclaré, donnant des espoirs aux supporters des Verts qui ont peur pour le poste de défenseur central, surtout que le staff médical a donné du repos au joueur et que la décision finale, comme on vous l’expliquait, va être prise la veille du match.

 

Ils ont boudé les joueurs

Leekens a salué les supporters

Parmi les gestes à signaler hier, c’est le coach national Leekens qui est allé saluer les supporters de l’EN juste après son arrivée à Franceville.

En quittant le tarmac, il a remarqué la présence des fans algériens qui étaient venus les accueillir, et c’est lui qui est allé vers eux pour les remercier de leur déplacement, bien évidemment, non sans leur promettre de faire son possible pour aller le plus loin dans le tournoi. A noter que, contrairement aux habitudes, les supporters, à leur tête Kadi, ont boudé les joueurs ; ils ne se sont pas rapprochés d’eux ou du moins de certains ; ils leur en veulent encore après leur comportement jugé incorrect à Uyo.

 

Bougherra : «Taïder est un joueur important, mais on doit aller de l’avant»

Pour ce qui est de l’absence de Taïder Bougy dira : «On a eu le départ de Saphir, qui s’est blessé et on l’a remplacé par le petit Bennacer.

Taïder est un joueur important, Bennacer, une aubaine pour lui de le mettre dans le bain. Ce qui est bien, c’est qu’en EN on a des doublures dans chaque poste. Maintenant, il faut aller de l’avant et se concentrer sur les matches, quelle que soit l’équipe et quels que soient les joueurs.»

S. M. A.

 

Bennacer : «Content de cette chance, je ne décevrai pas»

Le dernier arrivé, le jeune Bennacer, était tout content d’arriver hier à Franceville ; il a évoqué sa venue tardive dans les rangs des Verts et promet de donner le plus si on faisait appel à lui : «J’ai été très bien reçu ; le staff, les joueurs, tout le monde était gentil et accueillant avec moi ; la CAN c’est une découverte ; je suis prêt à donner le plus qu’on attend de moi ; je suis content d’être à nouveau ici, et content de cette chance. Je ne décevrai pas.»