Mustapha Berraf a été réélu hier dans la salle de conférences du siège du Comité olympique à Ben Aknoun (Alger) pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête du Comité olympique algérien (COA).
En dépit de ses soucis de santé, le président réélu a largement dominé son concurrent Abdelhakim Dib également président de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) au terme d’un vote effectué à bulletins secrets. Berraf a remporté pas moins de 80 voix tandis que Dib n’a pu décrocher que 45 voix seulement. Six bulletins ont été déclarés, par ailleurs, nuls. Le président plébiscité et son concurrent étaient les deux candidats à la présidence du COA, et ce, après le retrait du troisième candidat, Sid-Ali Lebib en l’occurrence. L’ancien ministre des Sports et directeur des Douanes algériennes a annoncé, avant même l’ouverture officielle des travaux de l’AG Elective, se démarquant de toutes les irrégularités constatées dans l’assemblée élective. Il faut dire que Mustapha Berraf a dominé le président de la FAA sur tous les plans pendant l’opération de vote. Lors du vote des fédérations olympiques, le président reconduit a obtenu 44 voix contre 32 pour son adversaire. Lors de celui des fédérations paralympiques, Berraf n’a fait qu’une bouchée de Dib remportant pas moins de 36 voix contre 13 pour son concurrent. Après la proclamation officielle des résultats par le président de la commission de candidature (Bouarifi), le nouveau (ancien) président du COA a eu droit aux félicitations des membres de l’AG.
«Que tout rentre dans l’ordre avec le MJS»
Comme le veut désormais la tradition, Mustapha Berraf a animé, quelques minutes après sa réélection, une conférence de presse dans un chapiteau dressé tout près de la salle qui a abrité l’AGE. «J’espère que tout va rentrer dans l’ordre avec le ministère de tutelle. Je veux tout le respect au ministre de la Jeunesse et des Sports. Je ne suis pas quelqu’un qui se sert de son poste au COA, mais je suis toujours un dévoué pour mon pays et pour le président de la République. J’ai mis en danger ma santé et sacrifié ma famille pour être à la hauteur de mes engagements envers le sport algérien. Il faut que cette série de déclarations par presse interposée cesse. Je suis prêt à passer à la table pour justifier le moindre sou dépensé. Je suis chagriné par les attaques dont j’étais victime ces derniers temps», déclare, larmoyant, Mustapha Berraf qui loue au passage ses acquis pendant le précédent mandat. Il n’a pas maqué de dire que «je pardonne à tous ceux qui m’ont attaqué jusqu’à me toucher dans ma dignité».
Adlène D.
La colère de Chouchaoui et Baloul
Avant l’entame des travaux de l’AG Elective, le président de la Fédération de sport et travail, Abdelkrim Chouchaoui, et son pair de la Fédération des sports mécaniques, Chihab Baloul, se sont révoltés pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié d’irrégularités de l’AG et le mauvais traitement des organisateurs dont ils ont été victimes. Le président de la commission de candidature a failli annuler l’AGE avant de se rétracter présentant ses excuses à Chouchaoui et Baloul avant de les rassurer sur le retrait de Berraf de la commission de recours. Le président de la commission de candidature n’a pu toutefois les convaincre sur la présence des représentants des fédérations d’escrime et de boxe dont les présidents sont suspendus.
A. D.
Lebib : «Je ne peux cautionner la mascarade»
L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Lebib, n’a pas appréciés les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’AGE. C’est pourquoi il s’est retiré de la course. Il explique dans une lettre lue avant le début de l’AG : «Je ne peux cautionner cette mascarade et surtout le climat peu serein de l’AG.» Il a dénoncé aussi ce qu’il a qualifié d’«interférences de l’administration centrale des sports ». Après avoir fait sa déclaration publique devant les membres de l’AG, Lebib s’est éclipsé quittant carrément le siège du Comité olympique.
A. D.
Dib : «Je déposerai un recours»
Le candidat battu à l’élection présidentielle du COA, Abdelhakim Dib, refuse de reconnaître la victoire de Berraf. «C’est une assemblée élective loin d’être conforme aux règlements en vigueur. Elle est marquée par beaucoup d’irrégularités», dénonce le premier responsable de la Fédération d’athlétisme avant d’annoncer sa volonté de «déposer un recours auprès de qui de droit».
A. D.
Les finances sous le contrôle de la FAF
La DNGC réactivée, les clubs tiennent leur ventre
«Invité aux travaux du Bureau fédéral, Mohamed Mecherara, conseiller juridique, a fait un exposé sur la restructuration des organes juridictionnels dont la Chambre de résolution des litiges, la Commission de l’éthique et la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) dont le rôle est l’application des cahiers des charges, mais aussi se rapprocher, accompagner et expliquer aux clubs ce que c’est un suivi financier. Pour Mecherara, la DNCG peut être salutaire pour le football professionnel car elle permet aux clubs de savoir dépenser selon leur budget». Ce sont là les prérogatives de la DNCG qui aura pour mission, en effet, de mettre le holà dans les services de comptabilité des clubs professionnels. La majorité de ces derniers accusent des déficits énormes sur le plan financier au point où la FAF se retrouve souvent en situation vraiment inconfortable avec l’accumulation des affaires de litiges financiers entre les clubs et leurs employés (joueurs et entraîneurs) au niveau de la CRL et même des structures internationales. C’est pourquoi le président de la FAF a fait de la réactivati6on de la DNCG son cheval de bataille en mesure de mettre fin à l’anarchie «financière» qui règne au sein des clubs. La DNCG devra entamer, sous la conduite de Mecherara, connu pour ses compétences avérées dans le monde de la comptabilité, son travail dès la saison prochaine. Les clubs professionnels seront appelés à présenter leurs rapports financiers et les prévisions budgétaires relatives aux entrées et aux dépenses. Une étape qui devient plus qu’indispensable afin d’en finir avec le laisser aller qui n’a fait que compliquer la situation. Les clubs n’auront plus donc cette latitude et liberté d’agir sur les affaires financières. Leurs trésors seront bien contrôlés en vue de leur éviter d’accumuler les déficits mais aussi les irrégularités relevées par les observateurs de la scène footballistique nationale. C’est ce qui explique d’ailleurs le fait que les présidents de club soient inquiets par la mise en vigueur de la DNCG. Leurs «folies» financières risquent de prendre un coup de frein. L’attitude de certains présidents qui n’ont pas cessé de contester la gestion de Zetchi, deux mois seulement après son élection, est signe qui ne trompe pas sur les «préjugés» d’une telle position. Fini visiblement le temps des vaches… grasses.
Jusqu’où ira la DNCG ?
Dans la mesure où les clubs algériens font montre d’une grande défaillance dans la gestion financière, la DNCG risque d’avoir du pain sur la planche. Jusqu’où pourra-t-elle aller dans l’exercice de ses prérogatives ? Il se pourrait qu’elle arrive jusqu’à défalquer des points et même procéder à la rétrogradation des clubs. Pour arriver là, la FAF tente de rassurer les clubs que la structure chargée de contrôle de gestion se contentera, dans un premier temps, d’un travail d’accompagnement et de sensibilisation.
A. D.
Jour de destin pour Belkalem et Ziani
Le club de l’US Orléans disputera aujourd’hui le match retour des barrages pour le maintien en Ligue 2 française. Sur la pelouse du stade de la Source, l’US Orléans où évoluent les Algériens Essaid Belkalem et Karim Ziani, joueront, en effet, leur survie dans cette division en recevant le FC Paris. Les coéquipiers de Belkalem semblent, en tout cas, avoir l’avantage des pronostics surtout après avoir gagné le match le 24 mai dernier sur le terrain de FC Paris par la plus petite des marges (0-1). Dans son communiqué rendu public hier sur le site officiel du club, l’entraîneur de l’US Orléans, Didier Ollé-Nicolle a levé le voile sur les 18 joueurs concernés par le match d’aujourd’hui. Belkalem et Ziani figurent dans la liste.
A. D.