Selon une source proche de la direction, l’ancien président Mohand Cherif Hannachi a fini par répondre par écrit aux sollicitations du président Mellal, qui l’a sommé de s’expliquer sur le transfert de l’ancien international burkinabè, Banou Diawara.
Malgré les relations conflictuelles qu’il entretient avec le président Mellal avec qui il est en justice sur plusieurs affaires, l’ancien président a envoyé une missive dans laquelle il a essayé de s’expliquer sur le transfert de Diawara, qui a quitté la JSK depuis plusieurs années.
Condamné par la FIFA à payer 60.000 euros à l’ancien club de Diawara, la direction kabyle avait d’abord pris attache avec Malik Azlef, l’ancien bras droit de Hannachi, mais comme celui-ci a déclaré aux responsables kabyles que cette affaire remontait à longtemps et qu’il n’a pas en sa possession les documents prouvant que la direction de la JSK a bel et bien payé les 20% du montant de transfert de Diawara au club égyptien de Semouha, sur lesquels il s’était entendu avec les responsables burkinabè, les dirigeants de la JSK ont sommé Hannachi de s’en expliquer. Ils savent parfaitement que si l’ancien président ne leur fournit pas les bons de virement avec lesquels il a payé les responsables de l’ancien club de Diawara, ils ne pourront pas se défendre auprès de la FIFA qui ne leur a toujours pas envoyé la notification de la condamnation de la JSK. L’ancien président avait déclaré dans les colonnes de notre journal que lui et Azlef avaient payé les 60.000 euros via la Western Bank et qu’il a toujours les bons de virement chez lui, or il n’a pas fourni le moindre document à la direction et s’est contenté juste d’explications écrites.
Arnaque
L’affaire Diawara a éclaté avant l’arrivée du président Mellal, mais la FIFA n’a condamné la JSK qu’il y a quelques mois de cela. Lors de l’éclatement de l’affaire, l’ancien vice-président Malik Azlef avait affirmé que la direction a fait le virement au manager du joueur qui devait le remettre aux responsables de l’ancien club de Diawara, or ces derniers avaient rétorqué qu’ils n’avaient reçu aucun centime du montant qui leur revenait du transfert de leur attaquant au club égyptien. Certains se sont demandé pourquoi les anciens dirigeants n’avaient pas versé l’argent directement dans le compte du club burkinabè, mais ils s’étaient défendus à l’époque en déclarant que les dirigeants burkinabè étaient au courant et que c’est eux qui leur avaient demandé de verser l’argent sur le compte de ce fameux manager. Ce dernier aurait accompagné Diawara et Malo à Tizi Ouzou lors de la signature de leurs contrats au profit de la JSK et c’est là qu’il aurait gagné la confiance des responsables kabyles. C’est juste après que les responsables burkinabè ont commencé à réclamer les 20 % du transfert de Diawara à Semouha, que certains ont parlé de l’arnaque dont ont été victimes les responsables de la part de ce manager, mais Hannachi et Azlef étaient convaincus d’avoir réglé ce problème.
Aucune trace
Certes, dans les explications fournies à la direction sur cette affaire Diawara, il a cité le nom de l’agent auquel la JSK a versé l’argent via la Western Bank, mais comme son nom ne figure pas dans le contrat signé par Diawara, les responsables des Jaune et Vert auront du mal à défendre leur cause auprès de la FIFA. S’il y a son nom dans le contrat de Diawara et que Hannachi mettra à la disposition de la direction les bons de virement avec lesquels il l’a payé, la direction pourrait avoir une chance de gagner l’affaire, mais sans ça, il faudra vraiment un miracle pour que la direction puisse avoir gain de cause. Le problème est que les anciens dirigeants n’avaient pas les coordonnées de ce manager, mais juste son numéro de téléphone et comme le virement a été fait via la Western Bank et non pas de compte en compte, les dirigeants doivent prier pour espérer gagner l’affaire. Ils ont eu gain de cause dans l’affaire qui les opposait à Malo, mais celle de Diawara est beaucoup plus complexe. Le président Mellal fait tout pour ne pas payer les 60 000 euros que réclament les Burkinabè, mais il finira certainement par payer pour éviter que la JSK soit sanctionnée par l’instance mondiale du football. Si l’ancien président est entré en conflit avec le président Mellal depuis plusieurs mois, ce n’est pas le cas de son ex-arrière droit qui apporte toujours son soutien à la direction actuelle.
Bilan
L’ancien président a été sommé par le président Mellal de s’expliquer aussi sur certaines dépenses de la saison 2017 avant de révéler, au cours de sa conférence de presse animée au début de ce mois au siege du club, qu’il demandera un audit sur la gestion du club depuis l’avènement du professionnalisme, c’est-à-dire de 2010 à 2020. On ne sait pas si dans la missive qu’il a adressée à la direction, l’ancien président s’est expliqué sur certaines dépenses de la saison 2017, mais ce qui est certain, il a tenté de fournir des justificatifs par rapport au transfert de Diawara qui suscite toujours la polémique. Bien que les deux hommes se soient retrouvés en justice pour plusieurs affaires, les supporters espèrent toujours que les deux hommes enterrent la hache de guerre, et ce, dans l’intérêt de la JSK.
N. Boumali