Le premier responsable du staff technique de la formation du Djurdjura qu’on a joint hier en fin d’après-midi au téléphone revient sur cette histoire de désaccord avec les dirigeants.
Selon l’ancien coach du NAHD, le courant passe à merveille entre lui et le président du club, il explique : «Je ne vois pas pourquoi on a voulu monter une grande affaire autour de cette petite histoire, c’était juste un petit malentendu, les choses sont rentrées par la suite très vite dans l’ordre, que ceux qui essayent de semer la zizanie à la JSK rentrent chez eux, car, avec moi, ils n’arriveront pas à leur but, d’ailleurs, je le déclare aujourd’hui haut et fort, il n’y a aucun différend avec la direction. Moi, je fais mon travail sur le terrain et les responsables du club sont en train de faire le leur, chaque partie s’occupe de sa tâche.»
«J’ai dîné avec Mellal vendredi soir et on a tout tiré au clair»
Le coach des Jaune et Vert confirme sa rencontre avec Mellal vendredi soir, à l’issue de la rencontre de son équipe contre le CRB. «Oui, j’ai rencontré Mellal vendredi soir, on a dîné ensemble dans un restaurant à Alger, on a tout tiré au clair, d’ailleurs, je peux vous dire qu’on a parlé un bon moment lors de ce dîner et on a quitté la table avec le sourire.»
«Je comprends la réaction du président, moi je ne défendais que les joueurs»
Selon l’entraîneur en chef des Canaris du Djurdjura, le président de la JSK Chérif Mellal, en l’occurrence, peut et à tout moment demander des comptes à l’entraîneur, il avoue : «Je comprends parfaitement la réaction du président, il peut demander des comptes à l’entraîneur à tout moment, moi de mon côté je ne faisais que défendre mes joueurs, je pouvais leur demander de patienter davantage, c’était juste un malentendu dû peut-être à un problème de communication.»
«Oui, d’autres équipes n’ont pas payé leurs joueurs depuis plusieurs mois»
A la JSK, les joueurs n’ont pas cessé de réclamer leur argent ces derniers temps alors que la direction du club leur a versé plus de trois salaires en l’espace de quelques semaines seulement. Bouzidi reconnaît aussi les efforts fournis par les responsables du club pour réunir l’argent et payer les joueurs. «Oui, dans d’autres équipes, les joueurs attendaient leurs salaires depuis plusieurs mois, dans notre cas, il fallait juste rassurer les joueurs, ça compte beaucoup pour le moral des gars.»
«Ce n’est pas facile de tenir en échec le CRB devant ses supporters»
Trois jours après le match de son équipe contre le CRB, l’entraîneur de la JSK parle de nouveau sur ce point ramené de Ruisseau, un point précieux à ses yeux : «Ce n’est pas facile de tenir en échec le CRB sur son terrain et devant son public, le point qu’on a ramené de Belouizdad vendredi passé vaudra son pesant d’or en fin de saison, et puis, avant, on ne cherchait que de gagner sur notre terrain, on a fêté le match nul ramené de Biskra, on ne doit pas s’enflammer, on doit continuer à travailler et, surtout, à maintenir cette bonne dynamique qui règne au sein du club ces derniers temps.»
«Je ne voulais pas risquer avec Raïah et Djabout, je mise beaucoup sur eux pour battre l’OM»
Bouzidi revient aussi sur la non- titularisation de Raïah et Djabout contre le Chabab, il précise et explique en même temps. «A mon arrivée à la JSK, personne ne misait sur Djabout, aujourd’hui, on veut faire le ciel sur nous pour l’avoir ménagé ; bref, je ne veux pas entrer dans ce genre de détail, moi je gère un groupe et un calendrier aussi, je ne voulais pas prendre des risques avec ces deux joueurs alors que je misais énormément sur eux pour battre l’OM et ajouter trois précieux points au compte du club, je sais aussi faire purger les suspensions de mes joueurs, mais ce n’est pas de manière hasardeuse.»
«Vendredi passé, on a donné une leçon de fair-play à tout le monde»
Youcef Bouzidi tenait lors de notre discussion avec lui à préciser un détail de taille à ses yeux. «Je suis fier de mes joueurs qui ont donné une leçon de fair-play à tout le monde. Ils n’ont contesté ni la décision de l’arbitre qui a refusé un but valable, celui de Boukhanchouche, ni le penalty sifflé contre nous, la JSK, ce n’est pas uniquement les résultats, ce sont des coutumes et des traditions aussi, désormais, les arbitres et les responsables de notre football doivent prendre ce côté en considération aussi.»
«Avant de parler de la finale, on doit d’abord gagner demain»
Pour conclure, l’entraîneur de la Jeunesse Sportive de Kabylie parle de la finale de la coupe d’Algérie et aussi de la rencontre de demain après-midi. «Pour la finale de la coupe d’Algérie, les choses sont très claires, on jouera l’USMBA, on doit gagner ce trophée, je pense qu’on aura le temps devant nous pour reparler de cette rencontre. Maintenant, je ne peux parler que de notre match devant l’OM. C’est un match très important qui nous attend devant une équipe qui est aussi menacée par la relégation, c’est un match à six points. Pour plusieurs raisons, les trois points de cette rencontre doivent rester à Tizi Ouzou. Je mise beaucoup sur la volonté et la grinta de mes joueurs mais aussi sur l’apport du public pour battre Médéa.»
«C’est un rendez-vous décisif pour le maintien»
L’entraîneur Youcef Bouzidi s’est exprimé à la fin de l’entraînement d’hier matin sur la rencontre de demain face à l’O Médéa. En dépit de ce qui s’est passé avant et après le match face au CRB, il a affirmé que la préparation pour le rendez-vous de ce mardi se déroule dans de bonnes conditions. «On se prépare comme il se doit pour notre match face à l’OM. Ce rendez-vous est capital dans la course au maintien et on veut le gagner afin d’assurer notre maintien en Ligue 1 Mobilis. Le faux pas est interdit et on fera tout pour enchaîner avec une victoire afin de préparer la finale de la coupe d’Algérie dans d’excellentes conditions», dira Bouzidi.
«Qu’on assure le maintien avant de prétendre à remporter la coupe d’Algérie»
En raison de l’importance de la rencontre de demain dans la course au maintien, le coach kabyle ne veut pas penser à la finale de la coupe d’Algérie avant de battre l’OM. «Notre ambition est d’assurer le maintien et de remporter la coupe. Le match de ce mardi est décisif dans la course au maintien et il ne faut pas qu’on le rate. Si on bat l’OM, on pourra bien préparer la finale. Il est clair que notre objectif est de remporter la coupe d’Algérie et si on parvient à prendre le dessus sur l’USMBA, on fera une grande fête.»
«Les joueurs prêts à relever le défi»
Pour éviter toute mauvaise surprise, Bouzidi compte sur la détermination de ses joueurs pour battre l’OM, un concurrent direct pour le maintien. «Notre mission ne sera pas facile face à une équipe qui lutte elle aussi pour son maintien en Ligue 1 Mobilis. Les joueurs sont conscients de ce qui les attend et ils sont prêts à faire le nécessaire pour avoir les trois points de la rencontre. On est sur une bonne dynamique, mais on doit enchaîner avec de bons résultats pour s’éloigner de la zone rouge.»
«J’ai beaucoup de respect pour Slimani»
Sur le coach de l’O Médéa, Ahmed Slimani, qui était contacté par les responsables kabyles pour qu’il succède à Nouredine Saâdi, Bouzidi déclare : «J’ai beaucoup de respect pour Slimani et pour tous les autres collègues. Chacun a sa propre méthode de travail, mais ce qui compte pour moi, c’est de gagner ce mardi.»
- Boumali
Lors d’une AG qui s’est déroulée au siège du club
Les actionnaires ont signé le PV d’installation de Mellal comme président du CA
Lors d’une assemblée générale des actionnaires qui s’est déroulée hier après-midi au siège du club, plusieurs actionnaires de la SSPA/JSK ont procédé à la signature du PV d’installation de Chérif Mellal comme président du CA. Comme le stipulent les règlements, cette démarche devait se faire un mois et demi après l’assemblée générale des actionnaires, c'est-à-dire, celle de la désignation de Mellal comme président du CA. Bref, hier après-midi et en plus du commissaire aux comptes, le président du CSA, Samy Idres, en l’occurrence, Chioukh Khelifa, Kana Rachid, Malik Azlef et Nassim Benabderrahmane ont signé le PV d’installation de Mellal comme président du CA. L’absence des autres actionnaires ne remettra pas en cause le bon déroulement des travaux de l’AG des actionnaires d’hier, car, la présence du président du CSA, actionnaire majoritaire du club ainsi que celle d’un autre actionnaire permettront au commissaire aux comptes de valider l’action d’hier.
Le capital revu à la baisse
Lors de l’assemblée générale d’hier, le commissaire aux comptes a procédé aussi à la réduction du capital. Les actionnaires qui ont réservé depuis plusieurs mois plusieurs actions et qui n’ont payé que quelques-unes ont été rappelé à l’ordre ; ceci dit, les actions réservées depuis des années et non payées ont été tout simplement retirées des comptes. Ceci dit, c’est le capital qui a été revu à la baisse.
Mellal : «Le capital sera augmenté»
Le président Chérif Mellal n’a pu assister à l’assemblée des actionnaires tenue hier au siège du club à cause de son audition par la commission d’enquête diligentée par le ministre de l’Intérieur, mais il a remis une procuration à un de ses proches pour le représenter. Idem pour le directeur général de la SSPA/JSK Nassim Benabderrahmane. Le président Mellal que nous avons eu dans la soirée d’hier confirme que l’argent qu’il a déboursé jusqu’à maintenant sera transformé en actions. «Comme on s’était entendus auparavant avec les actionnaires, l’argent que j’ai déboursé sera transformé en actions. Le capital du club a été baissé au cours de cette assemblée vu que certains actionnaires avaient réservé des actions, mais ils ne les avaient pas payées. La prochaine étape est qu’on augmente le capital», annonce Mellal.
«La victoire est impérative face à l’OM»
Pour que la JSK quitte définitivement la zone rouge, le président Mellal exige les trois points face à l’OM. «Le match de ce mardi est décisif dans la course au maintien et je ne veux aucunement qu’on le rate. On affrontera un concurrent direct pour le maintien et la victoire ne doit pas nous échapper pour éviter de revenir à la case départ. On a mis les joueurs dans les meilleures dispositions et malgré la difficulté de la tâche, les trois points doivent rester à Tizi Ouzou. Si on gagne ce match, on pourra préparer la finale de la coupe d’Algérie dans de bonnes conditions.»
«Voilà pourquoi l’entrée est payante face à l’OM»
Le président Mellal a tenu à expliquer aux supporters la raison l’ayant poussé à ne pas décréter l’entrée gratuite pour ce match de ce mardi face à l’OM. «On avait certes promis à nos fans que l’entrée au stade de 1er-Novembre sera gratuite jusqu’à la fin de la saison, mais comme on a décidé d’aider la famille du joueur qui avait trouvé la mort la saison dernière à Bechloul et celle de Fateh Lazri qui avait trouvé la mort à Constantine, l’entrée sera payante ce mardi. La recette de la rencontre sera partagée entre les familles des deux défunts. J’espère que nos supporters viendront en masse pour nous soutenir, car on a besoin de leur soutien pour assurer les trois points», souligne le président de la JSK.
- Boumali
Bouzidi a convoqué 22 joueurs pour le match de demain
Lors de la séance de la reprise des entraînements qui s’est déroulée hier matin au stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou, Youcef Bouzidi, l’entraîneur en chef des Canaris du Djurdjura, a fait une lecture générale sur les éléments de l’effectif de son équipe, d’ailleurs, à l’issue de cette séance d’entraînement, le coach kabyle a convoqué 22 joueurs pour le match qui opposera la JSK demain après-midi à l’O Médéa à Tizi Ouzou.
Mesbahi et Haroun à la place de Boukhanchouche et Ferhani
Deux changements ont été opérés par rapport à la liste des 22 joueurs convoqués jeudi dernier pour le match devant le CRB. Haroun et Mesbahi ont pris les places de Boukhanchouche et Ferhani.
Les joueurs de la saison passée ont touché les deux mois de salaire hier
Les joueurs de la saison passée qui ont reçu des chèques de la part de la direction à l’issue de la rencontre de la JSK contre l’ESS ont encaissé hier deux salaires. La direction du club voulait par ce geste régler une partie des arriérés des joueurs de la saison passée pour mettre tous les joueurs sur un pied d’égalité.
Le médecin lui a prescrit un repos total de 5 jours
Ferhani out pour la finale
L’arrière gauche, Houari Ferhani, ne retrouvera pas les terrains avant la finale de la coupe d’Algérie prévue le 1er mai au 5-Juillet. Les résultats de l’IRM qu’il a passée hier sont rassurants, mais son médecin traitant lui a prescrit un repos total de 5 jours. De ce fait, il sera indisponible pour le rendez-vous de la coupe et il pourrait même rater la rencontre face au CSC comptant pour la 28e journée du championnat. Ferhani aurait aimé participer au match face à l’USMB pour aider ses équipiers à remporter la coupe, mais sa blessure en a décidé autrement. Il espère être sur le banc pour partager la joie de la finale avec ses partenaires.
- Boumali
Ferhani : «Dieu merci, je n’ai rien de grave»
Ayant passé une IRM hier pour être fixé sur sa blessure, Ferhani se dit rassuré par les résultats. «Dieu merci, je n’ai rien de grave. Je n’ai pas rechuté, mais le médecin m’a prescrit un repos de 5 jours pour que je puisse récupérer totalement de ma blessure. Je ne voulais pas rater la finale de la coupe d’Algérie, mais personne n’est maître de son destin. J’espère être sur le banc pour encourager mes partenaires à remporter le trophée de la coupe d’Algérie», a indiqué Ferhani.
- Boumali
Benyoucef : «Les trois points resteront à Tizi Ouzou»
Auteur de belles prestations ces dernières semaines, Lies Benyoucef est devenu une pièce maîtresse sur l’échiquier des Jaune et Vert. Il affirme que son rêve est de remporter la coupe d’Algérie, mais il estime que pour préparer le rendez-vous face à l’USMBA, son équipe est dans l’obligation de gagner ce mardi face à l’OM.
Comment se présente pour vous le match de ce mardi face à l’OM ?
C’est un match très difficile, mais on doit à tout prix le gagner pour quitter définitivement la zone rouge. On aura affaire à un concurrent direct pour le maintien et pour ne pas revenir à la case de départ, on est obligés de s’imposer.
Le nul enregistré face au CRB vous a sûrement fait beaucoup de bien même si la victoire était à votre portée…
Bien sûr, le nul nous a permis de préparer le match face à l’OM dans de bonnes conditions. On aurait pu faire mieux, mais le nul était un bon résultat aussi. Maintenant, il faut qu’on s’impose face à l’OM pour creuser l’écart sur les autres mal-classés.
Vous avez certainement commencé à penser à la finale de la coupe d’Algérie…
La priorité pour le moment est de gagner face à l’OM pour assurer notre maintien. Evidemment, on tient à la coupe d’Algérie, mais il faut qu’on gagne ce mardi pour préparer la finale dans de bonnes conditions.
- Boumali
Mellal entendu hier par la commission d’enquête
Le président Chérif Mellal, le DG de la SSPA/JSK, Nassim Benabderrahmane, et l’avocat du club, Nouredine Berkaine, ont été entendus hier par la commission d’enquête diligentée par le ministère de l’Intérieur pour faire toute la lumière sur les incidents ayant émaillé la demi-finale ayant opposé la JSK au Mouloudia d’Alger. Les responsables kabyles ont profité de leur audition pour réaffirmer que les supporters de la JSK n’avaient rien à voir dans ce qui s’est passé au stade Hamlaoui de Constantine. Ils ont réaffirmé aux membres de la commission d’enquête que si les dirigeants mouloudéens avaient vendu les 3500 billets réservés à leurs supporters à Alger, il n’y aurait pas autant d’incidents avant de leur ajouter qu’ils n’ont pas cessé d’appeler au fair-play.
Choix du stade
Les membres de la commission d’enquête après avoir écouté les arguments des responsables de la JSK, leur ont demandé s’ils n’avaient pas choisi le stade de Hamlaoui de Constantine par rapport à la rivalité qui existe entre les supporters du CSC et du MCA. A cet effet, le président Mellal leur a expliqué qu’il a choisi Constantine en raison de la présence massive des fans de la JSK à l’est du pays, notamment à Béjaïa, Sétif et Bordj Bou-Arréridj. Il leur a expliqué qu’il a opté pour le stade de Hamlaoui pour faciliter le déplacement des nombreux fans des Jaune et Vert. Le président de la JSK qui a été scandalisé par tout ce qui a été dit sur son choix, a déclaré lors de son audition que les propos de certains consultants qui, selon lui, au lieu d’appeler à l’apaisement, ont tout fait pour jeter de l’huile sur le feu. Pour tenter d’endiguer le phénomène de violence qui gangrène nos stades ces dernières années, les membres de la commission d’enquête ont interrogé les responsables de la JSK sur les solutions à préconiser. Mellal, Benabderhmane et Maître Berkaine leur ont répondu qu’il faut une mobilisation générale pour combattre la violence.
- Boumali
Il a serré la main à Kaci-Saïd
Après avoir évité d’échanger le moindre mot avec Kaci-Saïd lorsqu’il l’avait croisé dernièrement à l’hôtel Mercure, il lui a serré hier la main au moment où il s’apprêtait à être entendu par la commission d’enquête diligentée par le ministère de l’Intérieur. Il ne s’est pas entretenu avec lui et même le DG Nassim Benabderrahmane et l’avocat Berkaine l’ont juste salué.
Des poursuites judiciaires contre ceux qui essayeront de falsifier l’histoire
JSK : l’histoire du club, cette ligne rouge infranchissable
Le jeudi 12 avril dernier, quelques jours après la première gifle donnée par la JSK au MCA à Tizi Ouzou et 24h avant le coup de grâce intervenu à Constantine, au moment où le MCA devait gérer ses supporters et récupérer les 3 200 billets pour éviter le pire, les Mouloudéens s’affichaient avec fierté sur les pages des journaux et sur les plateaux télé. Abdelkader Drif, l’ancien président du club, a voulu verser dans la polémique et ajouter un peu plus d’huile sur le feu en se permettant des déclarations qui n’engagent que lui, il répondait à des propos de Mellal : «Lorsque le regretté Mansour Abtouche, sociétaire du MCA comme gardien de but, et un des membres fondateurs du club que M. Mellal dirige actuellement, a été accompagné dans sa mission de fondation de la JSK par le MCA quand à l'époque personne n'osait toucher à l'OTO (Olympique de Tizi Ouzou). M. Mellal, vous devriez vous mettre au garde-à-vous devant le sigle prestigieux du MCA», disait-il dans ces mêmes colonnes.
Cette déclaration n’a pas tardé à provoquer une réaction du côté de la JSK, d’autant que les dires du vieux président du MCA ne correspondent à aucune logique ni à des vérités, encore moins des preuves.
Benslama, 94 ans, et l’arme à la main
Créé en 1946, le club phare de la Kabylie a survécu aux tentatives de déstabilisation du colon, et le voilà aujourd’hui en train de subir une nouvelle secousse, pas à l’échelle sportive, puisque celle-ci n’est que passagère et commence même à se dissiper, mais par des mains ‘’étrangères’’ se basant sur des bobards et des racontars dénués de tout fondement.
Face aux mensonges lâchés par Drif, il fallait bien s’attendre à une réaction kabyle et celle-ci n’a pas tardé à venir. C’est Ali Benslama, le seul membre fondateur de la JSK encore en vie, qui a tenu à réagir. Très au fait de ce qui se passe dans l’entourage du club et suivant son actualité à travers son journal préféré Compétition, il est considéré à Tizi Ouzou comme l’ange gardien de la JSK, le dernier des 8 anges ayant donné naissance au club le plus titré du pays. Son domicile sis à la rue Hadj Ali Boulou au centre-ville donne l’impression d’être un musée en présence de Da Ali, encore jeune malgré ses 94 ans, comment ne pas l’être, lui qui vit encore au rythme des souvenirs de ses 22 ans, c’est à cet âge-là qu’il a défié l’ennemi et son club pour annoncer la naissance d’un club composé d’autochtones, un club 100% musulman.
A 94 ans, il ne s’attendait sûrement pas à faire face à une tentative de falsification de l’histoire, mais pour ça il se dit prêt à répondre et rétablir les vérités, lui qui a déjà écrit ses mémoires qui seront à l’avenir une référence pour les plus jeunes.
Touche pas à ma JSK
C’est un Da Ali souriant qu’on a pu rencontrer dans son domicile, malgré le poids des ans, c’est toujours avec plaisir qu’il relate les détails de la création et les premiers pas de la JSK, en présence de son fils Djamel, toujours disponible pour ouvrir les portes de leur ‘’musée’’ familial.
Contrarié par les propos de Drif et autres Mouloudéens lançant des bêtises sur les plateaux télé notamment en ce qui concerne les noms des membres fondateurs, les couleurs du club et les differentes parties ayant apporté leur aide à la JSK, le clan Benslama ne se contentera pas cette fois de répondre, il menace même de passer à l’acte de contre-attaquer les possibles auteurs des tentatives de falsification de l’histoire du club.
L’avocat du club prêt à dégainer
Chérif Mellal est certes nouveau mais n’a pas oublié que le club a des racines.
Le nouveau boss accorde une grande considération à ce dernier ‘’père’’ du club, il l’a associé récemment au lancement du projet media de la JSK comportant une radio et une webtv.
C’est donc tout logiquement que le président a soutenu Benslama dans une démarche visant à préserver l’histoire du club, désormais, toute personne s’autorisant de parler de l’histoire de la JSK sera poursuivie en justice, c’est l’avocat du club en personne qui traînera les falsificateurs devant les tribunaux, Drif et ses amis mouloudéens des plateaux télé sont avertis, parler d’Abtouche en tant que membre fondateur, ou de la JSK créée et vêtue de vert et rouge par le MCA sera suffisant pour recevoir une convocation des tribunaux, le club a une histoire écrite par des Tizi-Ouzouéens, ces derniers n’hésiteront pas à dégainer, tout le monde est averti.
- M. A.
Djamel Benslama (fils de Da Ali)
«Drif doit se prosterner devant le sigle de la JSK»
La JSK a été créée 8 ans avant la Glorieuse Guerre de Libération, comme plusieurs clubs, les Jaune et Vert ont donné plusieurs martyrs, une raison valable d’après Djamel Benslama pour que Drif se taise. Ce dernier avait appelé Mellal à se mettre au garde-à-vous devant le sigle du MCA, des propos qui ont fait réagir le fils du membre fondateur du club kabyle. «Entre 1946 et 1955, la JSK a donné 88 martyrs pour la libération du pays du joug criminel, barbare et inhumain du colonialisme français, je ne suis pas en train de défendre Chérif Mellal, mais Drif a dépassé les limites, en disant au président qu’il doit se mettre au garde-à-vous devant le sigle du MCA, mois je lui dis en tant que fils du dernier membre fondateur en vie de la JSK tu dois te prosterner devant le logo de la JSK, rien que par rapport à cette stat de ces 88 ‘’Jskistes’’ tombés au champs d’honneur, que dire si on impliquait les titres qui font à nos jours notre plus grande force et fierté», a-t-il tenu à dire.
Composition du 1er bureau de la JSK
A la fin de la réunion constitutive, l’assemblée a été invitée à passer à l’objet principal : la désignation d’un bureau provisoire, il sera composé de :
- Nouri Mohamed : président actif
- Belhocine Arezki ; vice-président
- Oumerzouk Moh-Oulhadj ; secrétaire général.
- Mesbahi Ramdhane ; trésorier.
- Dris Moh-Sghir ; assesseur.
- Benslama Ali : assesseur (désigné par les membres fondateurs les représentant).
Le père Ouakli Sadi, le président d’honneur de la JSK à vie...
Da Ali Benslama et à travers un exposé de 25 pages retraçant les circonstances de la création du club précise qu’à l’issue de la constitution du premier bureau, il a été décidé que le père Ouakli Sadi (appelé père en référence à son fils le docteur Ouakli plus connu à l’époque) hérite du statut de président d’honneur à vie, il faut dire que ce directeur d’école retraité avait une parfaite maîtrise des affaires administratives, c’est aussi grâce à lui et a sa notoriété que la réunion constitutive a eu lieu dans le local de la CGT.
Les secrets de la dénomination
«Pour nous Olympique, Club, Star étaient des dénominations étrangères»
Lors de la réunion constitutive, nous raconte Ali Benslama, des suggestions ont été faites se rapportant notamment à d’autres appellations : JSTO, JSMK, JSMTO, ASK (club qui a existé et qui a disparu) et Rapid ou tout simplement JK, en dernier l’unanimité s’est faite sur l’appellation Jeunesse Sportive de Kabylie, en considérant que la pratique des sports est surtout l’apanage de la jeunesse. La Kabylie ne comptait aucune association sportive autochtone, seuls activaient des clubs européens : AS Dellys, AS Azazga, AS Bordj Ménaïel – Issers et à Tizi Ouzou l’OTO, le club phare de la région, toutes ces équipes ambitionnaient de puiser chez les autochtones et l’idée était de créer un concurrent rassembleur, d’ailleurs les membres fondateurs n’ont retenu aucune jonction avec les dénominations étrangères en vogue, telles que : Olympique, Club, Star.
RCTO et ASK, les clubs étouffés et le jeune autochtone chassé du stade : l’élément déclencheur
L’heure passée en compagnie de Da Ali nous a permis de connaître les éléments déclencheurs de la création du club.
En 1929, le Rapid Club de Tizi Ouzou a vu le jour, mais n’a pas fait long feu, il dérangeait l’administration du moment et a disparu vers 1932, suivi en 1942 par l’ASK créée par Sidi Saïd, jeune avocat (proche des milieux UDMA) mort dans des conditions obscures, elle aussi a été étouffée car jugée dangereuse.
Le 3e élément c’était l’expulsion d’un sportif (faisant des tours de piste) du stade (l’actuel stade Oukil Ramdane) qui aura été l’élément déclencheur, qui a fait germer l’idée de la création d’un club omnisport pour autochtones dans les têtes des jeunes Tizi-Ouzouéens.
Les Français voulaient une fusion avec l’OTO !
Ressentant le vieillissement de leur équipe, les responsables de l’OTO sans espoir de rajeunissement par des éléments européens ont eu l’idée de proposer par tromperie aux responsables de la JSK une fusion, promettant qu’elle allait dominer l’Afrique du Nord, mais en réalité, «ils nous disaient mettez-vous à notre service, et on a refusé en affirmant qu’une telle association est antinomique », nous dira Benslama.
Les conséquences ont surgi par une hostilité virulente par des pressions poussant des joueurs à quitter le pays pour ne pas se compromettre, aucun élément n’a joué pour l’OTO.
Les 8 qui ont donné naissance à un géant d’Afrique
Les membres fondateurs ont été détenteurs des secrets de leur entreprise. Da Ali Benslama le seul encore en vie en est le gardien, nul autre que les 8 noms cités ci-dessous ne connaissait, ni ne connaît les réalités de la fondation de la JSK.
Voici une petite présentation des 8 héros de la région :
Iratni Boualem
Enfant de Tizi Ouzou, ayant vécu sa prime jeunesse, à Alger, était un joueur de classe, admirateur d’une célébrité algérienne, de laquelle il a pris le style de jeu.
Licencié dans un club algérois, aux côtés de coéquipiers devenus combattants glorieux à Alger, il sera plus tard une célébrité aux côtés de la JSK.
Iratni était lié d’une grande amitié avec Benslama. Ils avaient à eux deux élaboré l’essentiel de ce que allait être la JSK.
Benslama Ali :
Averti de tout ce qui se rapporte à la pratique du sport en général, pratiquant amateur de disciplines telles que l’athlétisme, le football et le basket.
Il a opté pour le mouvement scout SMA en 1940, refusant de faire d’adhérer à l’OTO.
Sa formation de chef scout lui a considérablement servi dans les préparatifs ayant abouti à la naissance de la JSK.
Ses chefs l’ont encouragé pour cette mission qui entrait dans le cadre de l’éducation et l’éveil des jeunes.
Amirouche Saïd :
il a fait son entrée dans le monde du sport à l’ex-Maison carrée (actuellement El-Harrach) au sein des associations de formation des boxeurs, il a suivi un entraînement en la matière en ces lieux. Dans sa position de membre fondateur dans le groupe, il a été l’auteur des lettres d’invitation à la réunion pour la concrétisation de l’association projetée.
Il parrainera plus tard avec Boubekeur Moh El-Hocine la fondation d’une section de boxe de la JSK.
Hamouche Mohamed-Chérif :
Pratiquant amateur, gardien de but, c’était sa vocation, il a été collaborateur, engagé des membres fondateurs et a mené à bien toutes les missions, qui lui ont été confiées, il sera plus tard l’un des premiers gardiens de but de la JSK.
Cherdioui Saïd :
Il a été le précurseur de la course de fond à Tizi Ouzou bien avant la naissance de la JSK, il s’entraînait dans la campagne alentour, il était connu et apprécié de tous, plus tard il réunira autour de lui des amateurs de sa discipline, il en a fait des athlètes qui ont participé aux compétitions sous les couleurs de la JSK.
Saheb Mohamed :
Pratiquant des sports par goût mêlé d’une bonhomie sympathique, il avait pour habitude de taquiner tous ceux qu’il appréciait, sa participation à la création de la JSK a été teintée d’optimisme réconfortant. Ses activités d’enseignant l’ont éloigné de la pratique sportive continue, tout en restant conseiller éclairé, il composera plus tard un pamphlet à l’endroit des auteurs de menées contre la JSK.
Oumerzouk Omar :
Le sport pour lui était une pratique pour égayer ses moments de la journée, il était par contre véritablement engagé, pour l’aboutissement du projet en cours. Quand l’association a vu le jour, il a fait la chasse à tous les détracteurs de cette dernière, il ne supportait pas les propos inconvenants tenus par la classe européenne et ses suppôts à l’encontre de la JSK, en tant que membre fondateur, il a eu à assumer par moments la charge de dirigeant.
Hassoun Saïd :
Un cas particulier, il était le compagnon des membres fondateurs, issu des SMA il était acquis à l’affaire en gestion, lié au groupe européen par licence d’une année, sa présence parmi les fondateurs était discrète. Libéré de son engagement, il rejoindra la JSK et sera depuis le capitaine de l’équipe inamovible par son talent de joueur-entraîneur.
Dernier survivant des 8 fondateurs de la JSK
Benslama : «Drif peut écrire l’histoire du MCA, mais pas falsifier la nôtre»
- «La JSK est née en vert et jaune»
- «Nous n’avons reçu aucun équipement du MCA»
- «Le vert et rouge, c’était pour se démarquer des milieux associatifs coloniaux»
C’est à chaque fois avec un grand plaisir que Da Ali Benslama parle de la création de la JSK, de ce défi lancé par des jeunes Tizi-Ouzouéens en 1946 pour narguer les colons et concurrencer l’OTO. Le seul membre fondateur toujours en vie a tenu à rétablir la vérité publiquement tant qu’il est en vie. Les propos de Drif l’ont grandement irrité, le poussant dorénavant à faire appel à la justice, nous dit-il, si quelqu’un ose parler de l’histoire. Couleurs, nom du club, membres fondateurs, équipe actuelle, il nous en parle dans cette interview.
Rentrons directement dans le vif du sujet, vous avez fat appel à nous car vous voulez apporter des précisions de taille, lesquelles ?
Après la mort des 7 autres membres fondateurs, je me vois obligé de réagir pour mettre fin à certains mensonges pouvant porter préjudice à notre histoire, l’histoire de notre cher club, à savoir la JSK.
Vous voulez dire les propos de Drif, l’ancien président du MCA …
Exactement, il a été très maladroit dans ce qu’il a dit à propos de la création du club. S’il avait des choses à dire à Mellal, qu’il lui réponde, mais je n’accepte pas qu’on touche à l’histoire de notre club, encore moins la falsifier. Il peut à la rigueur écrire l’histoire du MCA, on pourra l’aider s’il le veut, mais pas celle de la JSK, la JSK a ses hommes pour le faire.
En quoi a-t-il pu toucher à l’histoire de la JSK ?
Je ne comprends pas comment il a pu dire que Mansour Abtouche était un membre fondateur, c’est du n’importe quoi. Il faut savoir que Mansour et même Hamoutene d’ailleurs, ont joué au football à l’Olympique de Tizi-Ouzou, le club des Européens. Ils sont allés en Europe avant d’échouer au MCA. Abtouche avait une stature imposante, il ne pouvait pas jouer dans un autre poste que gardien de but. Hamoutene, pour sa part, c’était un défenseur. Ils ont fait carrière jusqu’à ce qu’Abtouche soit admis comme gardien en permanence et Hamoutene soit sacré international amateur aux Jeux olympiques de Londres en 1948.
Quand Abtouche a-t-il rejoint la JSK ?
Les deux ont consacré tout leur temps au MCA, il n’a jamais été question qu’ils viennent créer la JSK. Mansour a rejoint la JSK en 1955, une année avant l'arrêt des activités sportives décrété par le FLN.
Il a tout de même été gardien, dirigeant et président aussi…
Oui, mais pas membre fondateur, il n’a même pas joué une saison. Après l'Indépendance, il a été dirigeant, ensuite président.
Vous étiez combien à créer le club ?
On était en tout 8, nous avons bravé les difficultés et la surveillance stricte qui nous avait été imposée par les colons pour créer la JSK qui allait concurrencer leur club, à savoir l’Olympique de Tizi-Ouzou. Iratni, Amirouche, Hamoutene, Cherdioui, Saheb, Oumerzouk, Hassoun et moi-même avons été les seuls à tout connaître, on s’était astreint à l’obligation du secret par mesure de sécurité et chance de réussite.
Et après une réunion constitutive, la JSK était née en vert et rouge ?
Encore des mensonges. Nos couleurs initiales étaient le vert et jaune, c’était inscrit noir sur blanc dans nos statuts. On s’est inspirés du groupe de scout SMA El Hilal, lui-même ayant adopté le signe figuratif des genêts, arbrisseau proliférant dans la région, à massif vert à fleurs jaunes, symbole de la ville de Tizi-Ouzou. Plus tard, on a adopté les couleurs vert et rouge, faisant l’unanimité des associations sportives, clubs musulmans pour se démarquer des milieux associatifs coloniaux et enfin par intention, car rappelant l’emblème algérien.
Donc, l’histoire des maillots offerts par le MCA… (Il secoue la tête)
Franchement, aucun club ne pouvait aider un autre à cette époque-là, aucun club n’était à l’aise financièrement et chacun s’activait pour subvenir à ses besoins. Nous étions tous déficitaires, ils ne nous ont jamais rien offert, ni le MCA ni autre. Ceci dit, on avait des relations amicales avec eux. D’ailleurs, je me souviens qu’ils nous avaient suggéré un fournisseur d’équipements, pas plus que ça. Et dire qu’une personne a osé dire que le MCA a crée la JSK !
D’autres Mouloudéens ont menti alors…
Oui et vous me donner là l’occasion de dire aux gens que le prochain qui osera parler de la création et tentera de falsifier l’histoire, il sera appelé à ramener des preuves, sinon on l’attaquera en justice. J’ai le soutien du président Mellal qui a mis à ma disposition l’avocat du club, il se chargera de ces cas.
Revenons à la JSK de maintenant. Comment avez-vous vécu cette saison difficile ?
L’équipe a souffert, mais elle est en train de revenir très fort.
Avec une finale attendue contre l’USMBA décrochée au détriment de MCA, pensez-vous que la JSK va la remporter ?
On parle là du club le plus titré du pays, à ce moment-là, ça parle de lui-même.
Mellal a succédé à Hannachi, qu’avez-vous à dire du nouveau boss ?
C’est un enfant de Tizi-Ouzou, il est venu avec de bonnes intentions, j’espère qu’il va réussir. Il m’appelle de temps à autres comme lors de l’inauguration de la Radio.
On vous laisse conclure…
Je lance un appel aux gens du MCA : soyez un peu modestes, que chacun s’occupe de l’histoire de son club. Quant à nous à la JSK, on a la nôtre et elle est écrite, y a pas moyen de la falsifier. Vous savez ce que je dis d’habitude ? Après la guerre, tout le monde est héros et après la création de la JSK, tout le monde a créé la JSK. Heureusement qu’on est encore là.
- M. A.