Beaucoup se demandent comment l’USMH est tombée aussi bas, devenant faible, incapable d’assurer son maintien en Ligue 1 Mobilis devant des équipes tout juste moyennes. Le mal est sans doute plus profond. La saison a été, en effet, marquée par une instabilité à tous les niveaux.

Mana a tout déclenché

Abdelkader Mana est «logiquement» pointé du doigt par les supporters de l’USMH. L’ex-président harrachi est la cause de la relégation du club de l’ex-Maison carrée en Ligue 2 Mobilis. Tout le monde à El-Harrach se souvient de la fameuse histoire de blocage des comptes bancaires de la SSPA/USMH par Abdelkader Mana. Il avait attendu le renflouement des caisses par l’argent du MJS, d’Ooredoo et de l’ANEP, le 30 avril 2017, pour passer à l’action en déposant le nouveau registre du commerce qui portait son nom et destituer Mohamed Laïb de son poste de président. Mana ignorait certainement les conséquences de son retour à l’USMH. Un retour qui mène finalement le club cher à tous les Harrachis en Ligue 2 Mobilis et à deux journées de la fin du championnat. L’entraîneur Boualem Charef ayant refusé de poursuivre son aventure et de travailler sous les ordres de Mana a décidé de quitter ses fonctions. Une décision qui a provoqué une crise au sein de la formation harrachie qui avait frôlé la relégation avec l’ancien bureau sous la conduite de Mohamed Laïb qui a tout fait pour sauver l’USMH du naufrage, au moment où Mana se trouvait en France !

Bensemra a libéré tous les joueurs

Au moment où toutes les équipes font leur marché estival et se préparent pour la nouvelle saison, Mana provoque une AG élective pour remettre les clés à Fayçal Bensemra, qui a poursuivi le massacre entamé par ses prédécesseurs. Fayçal  Bensemra, qui avait en charge la gestion de l'équipe, a décidé pour on ne sait quelle raison de ne pas retenir les cadres de l'équipe, nous notons les Younès, Harrag, Boulakhoua, Madani, Abdat, Zeghba, Aïchi, soit sept bons éléments qui formaient l'ossature de l'équipe. Le départ massif de tous ces joueurs qui ont été libérés par la CRL a, en quelque sorte, contribué à ce que l'équipe harrachie de 2017 /2018 ne puisse en aucun cas suivre le rythme de la compétition car le recrutement des joueurs pour remplacer ces partants n'a pas été judicieux.

 Ambiance électrique au sein du directoire

L’arrivée d’autres actionnaires, à savoir Baghdadi, Lefki, Saâdou et Arroudj n’a rien apporté ; trois de ces quatre actionnaires ont fini par laisser le président Bensemra seul en refusant de travailler avec lui.

L’ancienne direction sous la houlette de Bensamra et selon les observateurs a massacré l’USMH où aucun joueur n’a été payé et l’équipe n’a réussi à récolter que 12 points en 15 matchs. En voyant leur équipe occupe la place de deuxième relégable, les supporters montent au créneau pour exiger le départ de ce staff dirigeant. Le 21 décembre 2017, et lors de l’AG élective, les actionnaires ont poussé Bensemra à la démission en installant ainsi un directoire composé de Mohamed Laïb, Djaâfar Bouslimani et Nasreddine Baghdadi. Même avec l’arrivée de ce directoire,  la situation de l’USMH n’a pas changé d’un iota sur le plan sportif, et ce malgré l’aide de l’homme d’affaires harrachi, Djilali Dahmani, qui a octroyé plusieurs primes aux joueurs. En outre, et comme nous l’avons évoqué par le passé, le courant n’est jamais passé entre les deux membres Mohamed Laïb et Djaâfar Bouslimani, ce qui a plongé le club dans la crise. 

La valse des entraîneurs

Mais l’instabilité du staff dirigeant n’était pas la seule raison de cet échec. Après, il y a eu cette valse d’entraîneurs qui se sont succédé à la tête technique du club. Le coach Younès Ifticen, qui a effectué la préparation d’intersaison en Tunisie, a été mis injustement à la porte après la défaite de l’équipe face à l’Olympique Médéa (1-0) lors de la 3^e journée. Remplacé par le Tunisien Hamadi Daou, ce dernier n’est jamais parvenu à relancer une équipe moribonde. Le technicien tunisien qui avait résilié son contrat avec l’ancien président Bensamra est resté illégalement en poste pendant un mois, avant de rejoindre le DRB Tadjenanet.  C’est à partir de là que l’avenir de l’USMH a été mis en danger. L’arrivée de l’entraîneur actuel Aziz Abbès avait donné un nouveau souffle à Essefra, en réalisant quelques bons résultats à l’image du match nul en déplacement face au leader, le CS Constantine, et la victoire à domicile face à la JSK. Mais le groupe a vite retrouvé le purgatoire en enchaînant des défaites face à des concurrents directs au maintien, (USMB, DRBT et USMBA).

Crise financière et grèves des joueurs

De tous les points qui ont conduit à l'échec de l'équipe cette saison, c'est la crise financière qui a laissé ses traces dans l'équipe, puisque sans les moyens financiers, les responsables du club n'ont pas pu retenir les meilleurs éléments de l'équipe qui sont partis vers d'autres horizons lors du mercato estival, et aussi cela ne leur a pas permis de faire un bon recrutement du fait que les bons joueurs coûtaient les yeux de la tête à n'importe quelle équipe. Les joueurs n'ont pas été payés pendant plusieurs mois (entre sept et huit mois), raison pour laquelle les coéquipiers de Mazari ont observé des mouvements de grève, au point où les camarades de Daoud ont joué le derby face au MCA sans avoir effectué la moindre séance d’entraînement, même les primes de matches n'ont été perçues que tardivement pour les joueurs, ce qui a démotivé ces derniers.

1. H.

 

Les supporters regrettent Charef

Il n’est un secret pour personne, que l’équipe de l’USMH a réalisé l’une de ses saisons les plus compliquées depuis son retour en Ligue 1 Mobilis. Après 28 matchs en championnat, les Jaune et Noir n’ont pas réussi à récolter plus de 25 points en enchaînant avec les contre- performances. Essefra a perdu son beau football qu’elle pratiquait depuis plusieurs années notamment sous la houlette de l’ancien entraîneur Boualem Charef qui travaillait pourtant avec les moyens du bord. Le technicien Charef certes n’a pas réussi à remporter le moindre titre avec les Jaune et Noir, mais l’équipe pratiquait le meilleur football en Algérie sous sa houlette. Aux yeux des observateurs et malgré l’absence de résultats à l’époque de Charef, où l’équipe trouvait des fois du mal à enchaîner avec deux succès, les joueurs pratiquaient un football moderne et plaisant. Le changement effectué au niveau du staff technique et le recrutement de pas moins de 17 joueurs cette saison ont fait reléguer l’USMH en Ligue 2 Mobilis.

1. H.

 

Laïb a versé un mois de salaire à 5 joueurs

Dans le but de préparer la saison prochaine, le président du directoire Mohamed Laïb compte retenir quelques éléments dans son effectif. A cet effet, le premier responsable du club harrachi est en train de tout faire pour convaincre les meilleurs éléments de rester. Selon notre source, Mohamed Laïb a établi sa courte liste des joueurs qu’il souhaite garder et il leur a même versé un mois de salaire pour chacun pour les motiver à rester et jouer l’accession la saison prochaine.    

1. H.

 

Abbès toujours dans le flou

L’entraîneur Aziz Abbès ne sait toujours pas ce que l’avenir lui réserve. Après la dernière défaite à domicile face à la JS Saoura, le premier responsable du staff technique nous a fait savoir qu’il est prêt à résilier son contrat à l’amiable et sans conditions. Pour lui, la décision revient aux dirigeants et c’est à eux de trancher dans ce registre. Le directoire du club, sous la houlette de Mohamed Laïb, ne s’est toujours pas prononcé et il n’aurait pris aucune décision dans cette histoire de l’entraîneur quant à son maintien à la tête du staff technique en prévision de la saison prochaine ou s’il sera remercié. Le moins que l’on puisse le dire, c’est qu’Aziz Abbès est toujours dans le doute et qu’il est embarrassé par l’altitude des dirigeants qui continuent à l’ignorer.  

1. H.

 

Reprise avancée à aujourd’hui

Prévue pour demain, la reprise des entraînements a été finalement avancée pour aujourd’hui. Les camarades de Sofiane Khelili devront reprendre aujourd’hui le chemin des entraînements pour préparer le prochain derby face au MCA. Le staff technique sous la houlette d’Aziz Abbès aura encore quatre jours devant lui pour dégager son onze qui sera certainement composé de plusieurs joueurs espoirs.

1. H.