Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, était hier l’invité d’une émission de la Chaîne II de la Radio nationale. L’occasion pour lui d’évoquer quelques points essentiels qui n’ont pas été soulevés lors de son récent passage à la Chaîne III.

La question de la reprise de la compétition a eu la part du lion durant les 40 minutes de débat, Zetchi a encore une fois réitéré son intention de voir la compétition nationale aller au bout, il milite pour la reprise contre vents et marrées, il faut dire que Medouar le président de la LFP a créé un pole parallèle avec un but bien précis de capoter ce projet de reprise. «Je ne connais pas de personne active dans le milieu qui est contre l’idée de la reprise, les gens m’accostent dans la rue chaque jour, pour me dire qu’ils ont hâte de revoir des matches, ça fait partie du paysage de tous les jours de voir des matches.» Et de continuer : «Maintenant, on a sur la balance cette pandémie, on a mis en veille toutes les compétitions nationales, pour préserver la santé des athlètes, on l’a dit et répété lors du BF en présence de tous les présidents des Ligues qu’on doit arrêter jusqu’à ce qu’il n y ait plus de danger sur les différents acteurs.»

«Il faut changer les reflexes, car 2020-2021 doit bien démarrer»

Zetchi rappelle que même si cette saison ne reprend pas, il va falloir lancer le prochain exercice, donc quitte à le préparer en apprenant à changer les reflexes. «Je défends le projet de reprise car il faudra bien reprendre pour préparer 2020-2021 et respecter le protocole sanitaire, Avec le virus, il faut changer les reflexes, ça se voit au quotidien, les protocoles doivent accompagner nos quotidiens en tant que sportifs et clubs, la meilleure des solutions c’est la reprise, une fois avoir eu les autorisations des autorités, car rien ne peut donner raison à quelqu’un qui veut reprendre sans précautions.»

«Si le championnat ne reprend pas, on optera pour le plan le moins mauvais»

Appelé à étaler un éventuel plan B qui aurait été tracé pour la reprise, Zetchi se dit contre mais reconnaît qu’il va devoir adopter la moins mauvaise des solutions. «Le plan A qui est pour moi la meilleure solution c’est la reprise, mais si on est contraints pour des raisons sanitaires de mettre un terme à la saison 2019-2020, il y aura un plan B, et pour moi, il n’y aura que de mauvaises solutions, mais il va falloir en choisir la moins mauvaise,  pour cela on fera participer les clubs, c’est un élément incontournable.»

«On ne se voit pas prendre une décision administrative»

«Qu’est-ce qui se présentera pour nous en tant que mauvaise solution ? Cela sera ou arrêter le championnat et déclarer une année blanche ou arrêter le championnat avec le classement de la dernière journée, mais là sincèrement je ne me vois pas le faire, même si c’est le BF qui devra valider la décision, on ne se voit pas décider administrativement s’il faut décider d’une année blanche ou prendre le classement après 22 journées, même s’il y a quelques matches en retard.»

«On fera participer les clubs à la décision»

«Ceci dit, nous allons inviter les clubs à décider à la majorité, nous sommes dans un contexte démocratique, où il faut faire participer tout le monde à la décision, la majorité aura le droit d’exprimer son avis, et on entérinera la décision qui aura l’unanimité.

Dans le cas où la solution serait celle d’arrêter le classement à sa dernière journée, je ne vois pas qu’on doit déclarer un champion, parce que le championnat ne s’est pas terminé, un champion n’est champion qu’après la 30^e journée, mais par contre on va devoir désigner des représentants à la compétition africaine, et à ce moment- là, c’est clair qu’il va falloir tenir compte du classement qui a été premier à la 22^e journée.»