Driss Ghimouz, l’ancien directeur sportif des jeunes catégories de l’USM Alger, était pressenti pour occuper le même poste au NA Hussein Dey. Il explique pourquoi cela n’a pas abouti. Il revient aussi et surtout sur son passage chez les Rouge et Noir pour dire ses quatre vérités…
Il était question de vous au NA Hussein Dey, peut-on savoir pourquoi ça n’a pas marché ?
Effectivement, j’ai eu au téléphone le directeur sportif de ce club, on s’est entendus quasiment sur tout. Il m’a juste demandé d’attendre le temps de consulter Ould-Zmirli pour se mettre d’accord sur l’aspect financier. Malheureusement, je n’ai plus entendu parler de ce directeur sportif. Je l’ai pourtant rappelé quatre fois, il ne m’a jamais répondu. Il aurait pu le faire au moins pour avoir la décence de dire qu’il avait changé d’avis.
Déçu ?
Oui, profondément même, surtout parce que j’estime que ce responsable a manqué de respect au NAHD, puisqu’il en donne une mauvaise image, et à moi aussi. J’avais des propositions d’autres clubs que j’ai refusées à cause du Nasria. Je précise que dans cette histoire je ne fais aucun reproche au président du NAHD puisque je n’ai pas discuté avec lui.
Peut-on revenir sur votre passage à l’USM Alger où beaucoup de choses ont été dites à votre sujet ?
Justement, vous me donnez l’opportunité de m’exprimer sur une affaire qui remonte à deux ans et sur laquelle je ne voulais rien dire. Aujourd’hui, je vais quelque peu vider mon sac. Dans ce club, Mustapha Aksouh et Mahieddine Meftah étaient là pour saboter tout le monde. On a dit que j’avais fait n’importe quoi au sein des jeunes catégories du club. On a laissé entendre que j’avais chassé les meilleurs éléments des U21 pour en ramener d’autres. C’est archi faux.
Quelle est votre version ?
En fait, j’ai gardé 20 joueurs et ramené 5 nouvelles têtes qui, aujourd’hui, évoluent dans les équipes premières d’autres formations, à l’image d’Ammoura à l’ES Sétif, Benzaïd au CAB Bou-Arréridj, et un autre au RC Arba. Après mon départ, on a libéré tous les joueurs que j’ai fait venir, dont le fameux Rahmani. Le problème à l’USMA, c’est Aksouh, il sabote tous ceux qui débarquent au club pour travailler.
A ce point !
Oui. D’ailleurs, je me rappelle m’être absenté une fois durant deux jours, ma fille étant très malade. A mon retour, je me suis aperçu qu’Aksouh avait libéré tous les joueurs que j’avais recrutés. En deux jours seulement, il a tout remis en cause. Moi, j’estime avoir travaillé en mon âme et conscience à l’USMA. Après, on a tout voulu mettre sur mon dos. Je n’ai libéré personne, que ce soit très clair. Quand on se penchait sur un joueur à recruter, je me réunissais avec les staffs techniques de toutes les catégories et on procédait à un vote. Ma voix valait autant que celle des autres. On était quatre, j’étais l’un d’eux. Donc, tout se faisait de manière collégiale.
C’est pour cela que vous avez donc démissionné…
Il y a une raison précise en fait, c’est arrivé à la suite d’un malentendu avec Ali Haddad. Il a voulu m’imposer un joueur qu’il avait ramené. J’ai naturellement refusé parce qu’il n’avait pas le niveau. Il a insisté, j’ai décidé de m’en aller. Voilà tout.
M. A.