Le président Yazid Iarichen a confirmé hier au cours de la conférence de presse animée au siège du club que l'entraîneur Ammar Souayah est officiellement partant et que son successeur sera un étranger. "J'ai eu une discussion pas plus tard que ce matin avec Souayah pendant une heure et il m'a réaffirmé sa décision de partir. Pour son successeur, on a reçu plusieurs CV d'entraîneurs, mais on est en contact avec l'un d'eux. Tout ce que je peux vous dire pour le moment est que ça sera un étranger et qu'il sera connu la semaine prochaine", a déclaré le président Iarichen.
"Souayah veut même arrêter d'entraîner par rapport à son âge"
Le président de la JSK a tenu à démentir toutes les informations selon lesquelles le coach tunisien ne souhaite pas poursuivre son aventure par rapport a la non-régularisation de sa situation financière. "Souayah a été payé et on ne lui doit que deux mensualités. Il les percevra dans les tout prochains jours. Au cours des discussions que j'ai eues avec lui, il m'a clairement dit qu'il compte arrêter d'entraîner par rapport à son âge", a-t-il expliqué.
"C'est sur la demande de Souayah qu'on a recruté Guemroud et Salhi"
Par rapport aux deux nouvelles recrues de l'équipe, à savoir l'arrière droit Mohamed Guemroud et l'arrière gauche Yacine Salhi, le président de la JSK dira : "On a recruté ces deux joueurs sur la demande de l'entraîneur Ammar Souayah. Notre recrutement est étudié et on fera tout pour renforcer l'effectif avec des éléments qui apporteront un plus à l'équipe. On a déjà entamé l'opération recrutement et je pense qu'on a le temps devant nous."
"On libérera 12 joueurs"
En dépit de la deuxième place arrachée haut la main, le président Iarichen a été déçu par certains de ses joueurs et c'est pour cela qu'il a décidé de faire une véritable purge en cette intersaison. "Tous les joueurs qui n'ont pas donné satisfaction seront libérés. On libérera entre 10 et 12 joueurs. Le maillot de la JSK est lourd et pour le porter, il faut le mériter", a-t-il annoncé.
"On négociera avec Doumbia son départ pour engager un attaquant africain"
Obligé de trouver une solution avec l'international malien Yacouba Doumbia qui est encore sous contrat pour 3 autres saisons, le président Iarichen a révélé hier qu'il le rencontrera dans les jours à venir pour tenter de trouver un accord qui arrangera et le club et le joueur. "Doumbia est encore lié au club et on doit négocier avec lui son départ. Tout le monde sait que la priorité est d'engager un attaquant africain", a-t-il confié.
"Bensayah et Oukaci ? On gardera celui dont on a besoin"
A propos du capitaine Réda Bensayah et le milieu Juba Oukaci qui sont libres de tout engagement, le président Iarichen entretient le suspense quant à ses intentions par rapport à ces deux joueurs. "Pour les joueurs en fin de contrat, on ne gardera que celui dont on aura besoin", a-t-il répondu à la question concernant ces deux éléments.
"Celui qui n'a pas l'esprit à la JSK, il n'a qu'à partir"
Malgré son ambition de bâtir une grande équipe capable de jouer le titre et d'aller le plus loin possible en Champions League africaine, le président Iarichen ne compte pas garder les joueurs qui ne voient pas leur avenir avec ce club. "Celui qui n'a pas l'esprit à la JSK il n'a qu'à partir. Je ne retiendrai aucun joueur contre son gré."
"Je ne recruterai que des joueurs aux valeurs morales et techniques"
Réaffirmant à plusieurs reprises que le recrutement est étudié, le président Iarichen avoue que ce n'est pas n'importe qui qui va porter le maillot de la formation du Djurdjura. "Je ne recruterai que des joueurs aux valeurs techniques et morales. Il faut avoir un bon groupe pour espérer aller loin en Champions League africaine. Que nos supporters soient rassurés, on fera un recrutement de qualité", a-t-il promis.
"J'avais engagé certains joueurs pour encadrer les jeunes, mais je me suis trompé sur eux"
En raison de tout ce qui a été sur la non-régularisation de 'la situation financière de ses joueurs, le président Iarichen a révélé : "Depuis mon arrivée, il y a des joueurs qui ont touché 6 mensualités, d'autres entre 5 et 2. Mais ceux qui n'ont perçu que deux salaires, ils n'avaient joué qu'un seul match. J'avais engagé certains joueurs pour encadrer les jeunes, mais je me suis trompé sur eux. Cela ne va plus se reproduire. Au vu de la situation dans laquelle se trouvait l'équipe, j'étais obligé de fermer les yeux sur les absences et certains comportements, mais cela est fini. Ils disaient que Iarichen est gentil et sage, mais cela ne va plus se reproduire."
"Je vais me reposer un peu et après on verra pour mon avenir"
Toujours affecté par les insultes dont il a été victime lors de la rencontre face au CSC, le président de la JSK n'écarte pas son départ même s'il précise qu'il ne tournera jamais le dos au club. "Ceux qui me connaissent savent que j'avais donné beaucoup d'argent au club sans le crier sur les toits. Mais je n'accepterai pas qu'on insulte ma mère. En plus, il faut l'aide des autorités y compris la wilaya et l'APC ainsi que des instances sportives. Excepté le chèque que nous avait offert le président de la République que je remercie au passage, personne n'avait aidé le club. Il y a un supporter qui nous avait payé 2 fois des mises au vert et un autre d'Oran qui nous avait remis un chèque de 50 millions de centimes. Je suis très fatigué et je compte me reposer un peu, ensuite on verra pour l'avenir de ce club. Je ne veux pas mentir aux supporters, car si on ne reçoit pas d'aide, on ira directement dans le mur. Le championnat n'est pas équitable puisque certains clubs reçoivent entre 120 et 140 milliards, alors que d'autres entre 5 et 10 milliards. Il faut que toutes les équipes bénéficient de la même somme pour que leurs chances soient égales", a-t-il suggéré.
"On a vécu l'enfer cette saison"
Ne voulant pas revivre le même scénario la saison prochaine, le président Iarichen laisse entendre que s'il n'y aura pas l'aide des autorises locales et des sponsors, il pourrait se retirer de son poste. "La Champions League africaine exige de gros moyens et sans l'aide des autorités locales et des sponsors, on ne pourra rien faire. Je ne veux pas être celui qui mènera l'équipe vers l'impasse. Il faut l'union de tout le monde pour que la JSK retrouve son lustre d'antan. Cevital nous a offert 1 milliard de centimes et le patron de Cevital Issad Rebrab m''avait dit qu'il est disposé à accompagner le club. C'est quelqu'un qui a aidé le club pendant plusieurs années et on ne sait pas les raisons qui l'ont empêché de nous aider davantage cette saison. C'est par amour à ce club que je suis venu et toute personne capable de nous aider sera la bienvenue", a-t-il dit.
"Je ne laisserai pas la JSK à ses ennemis"
Sur ceux qui réclament l'ouverture du capital notamment l'ancien président Cherif Mellal, le président Iarichen lui a répondu du tac au tac : "Pourquoi n'avait-il pas ouvert le capital pendant 3 saisons? Pourquoi avait-il attendu d'eux semaines après ma venue pour réclamer l'ouverture du capital. Je suis favorable pour l'ouverture du capital, mais je ne laisserai pas la JSK à ses ennemis. Je crois que suis victime de mon acte de naissance. Que les gens n'essayent pas de déformer mes propos, car j'avais parlé du défunt Matoub en disant qu'il est dans mon cœur, mais mes détracteurs avaient tenté de faire croire aux supporters que je suis contre eux. Je suis plus Kabyle que certains de mes détracteurs. J'aime la JSK depuis mon prime âge et j'avais beaucoup donné pour ce club. Pour le chèque en blanc dont on ne cessait pas de parler, mes propos étaient mal interprétés, j'avais dit que si l'ancien président avait donne 64 milliards de centimes comme il le prétend, je serais prêt à ramener un chèque en blanc. L'ancien président n'avait rien ramené. Ils avaient même retiré l'argent en euros de la JSK pour le vendre sur le marché noir avant de l'injecter dans le compte du club en leurs noms comme si c'était leur argent. Les dettes d'un hôtel dont je préfère taire le nom sont de 28 millions de dinars. L'équipe avait joué 15 matches à domicile et même si elle avait fait 30 mises au vert, les dettes n'atteindraient pas 28 millions de dinars sachant qu'une mise au vert coûte 30 millions de centimes à Tizi Ouzou. Ces 28 millions de dinars de dettes c'est parce que l'ancien président habitait à l'hôtel et on ne sait pas ce qu' faisait. Sous son ère, les seuls qui avaient aidé le club c'étaient Khial et Cheloul. Ce dernier m'appelait régulièrement pour me dire qu'il est prêt à aider le club et même si on a encore quelques factures à lui payer pour son hôtel Le Relais Vert, il n'a jamais réclamé quoi que ce soit", a-t-il conclu.
Massinissa Hachour