Depuis son élection à la tête du conseil d'administration, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Ould-Ali El-Hadi a multiplié les déclarations pour tenter de redonner espoir aux fans.
Il leur promet monts et merveilles en leur assurant qu'il est conscient de l'héritage que représente ce club et qu'il fera tout pour que la JSK redevienne comme elle était avant. Mais les supporters attendent maintenant des actes, car tous ceux qui s'étaient succédé à la tête du club ces dernières années avaient, eux aussi, promis monts et merveilles, malheureusement ils n'avaient pas pu tenir leurs promesses.
Un bon management
Malgré la décision des responsables de Mobilis de mettre tous les moyens pour que la JSK impose de nouveau sa suprématie non seulement au niveau national mais aussi au niveau continental, le président Ould-Ali El-Hadi doit trouver un plan de management qui permettra au club d'avoir d'autres ressources de financement pour qu'il puisse faire de la JSK l'un des géants de l'Afrique. Et avec le nouveau stade d'une capacité de 50 000 places, la JSK peut s'assurer de recettes de près de 3 milliards de centimes à chaque match à domicile sans parler de la gestion des loges et des locaux commerciaux. C'est dire que la JSK est sur le point d'avoir à sa disposition une infrastructure lui permettant d'être un vrai club professionnel en attendant la construction d'un centre de formation et tout ce dont aura besoin le club. Tout ça devrait être utilisé à bon escient et cela grâce à un management intelligent comme ça se fait dans les vrais clubs professionnels.
Une structure juridique performante
Pour éviter des litiges au niveau de la FIFA, la JSK doit avoir une structure juridique performante. Au lieu de signer une convention avec un cabinet étranger pour s'occuper des litiges au niveau de la FIFA et qui est payé en euros comme l'avait fait l'ancienne direction, le nouveau président peut faire appel à des juristes spécialisés dans les affaires du football et cela ne reviendra pas cher au club. La JSK avait perdu plusieurs affaires au niveau de la FIFA et elle était contrainte de payer des sommes conséquentes à certains de ses anciens joueurs et entraîneurs et cela ne doit plus se reproduire à l'avenir surtout que Mobilis a mis tous les moyens pour que la JSK puisse avoir des structures fortes et performantes.
Un staff médical compétent
L'un des talons d'Achille de l'équipe ces dernières années réside dans son staff médical totalement défaillant. Le cas du gardien Chemseddine Rahmani qui était resté près de deux mois avant qu'il ne soit obligé de se faire opérer de son épaule dénote de l'incompétence du staff médical. L'ancienne direction avait changé à plusieurs reprises le médecin, mais cela n'a pas réglé pour autant le problème du staff médical. Il y a eu plusieurs joueurs qui se soignaient ailleurs, car ils n'avaient plus confiance dans le staff médical du club. L'une des mesures que devrait prendre le président Ould-Ali El-Hadi est l'installation d'un staff médical. Il faudra des médecins spécialisés dans la médecine sportive. Les clubs européens où le professionnalisme n'est pas un vain mot, le staff médical est aussi important que le staff technique. Il ne faut pas que pour une simple blessure ou un faux diagnostic, l'entraîneur sera obligé de se passer d'un ou de certains de ses joueurs pendant plusieurs semaines. Si Rahmani avait été bien pris en charge dès le départ et qu'il n'y avait pas un faux diagnostic, il ne se serait pas éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Sa longue absence s'était répercutée négativement sur l'équipe.
Une administration forte
Avec les moyens mis à sa disposition, la JSK peut s'offrir aisément une administration forte digne de son nom. Pour ne pas refaire les erreurs de l'ancienne direction qui a privilégié la loyauté à la compétence, le nouveau président doit faire appel à des compétences seulement. Chaque dirigeant devrait s'acquitter comme il se doit de sa tâche et c'est par ses compétences qu'il doit durer et non pas par autre chose. Le président Ould-Ali El-Hadi est en train sûrement d'observer tout ce qui se passer avant de décider d'entreprendre sa révolution. L'administration de la JSK est presque une coquille vide ces dernières années et il est temps de remédier à cette situation.
Un centre d'entraînement
En plus du centre de formation qui fait partie des priorités de Mobilis, il faudrait un centre d'entraînement avec tout ce qui est va avec pour que l'équipe soit mise dans les meilleures conditions. La JSK doit avoir son propre lieu d'hébergement au lieu d'aller dans les hôtels. Mobilis qui dispose désormais de 95% des actions dans la SSPA/JSK en attendant que les autres actionnaires cèdent leurs actions s'engage à faire de la JSK un véritable club professionnel et c'est maintenant que le nouveau président devrait mettre des mécanismes non seulement pour redonner espoir aux fans, mais aussi pour faire de la JSK l'un des plus grands clubs d'Afrique. Il faudra profiter de cet engouement suscité chez les fans pour démontrer que l'ère de la gestion approximative est bel et bien révolue.
- B.