Où va le mercato 2024 ?

L’horloge de sable ou le sablier a été associé à l’opération de recrutement au niveau des clubs de Ligue 1 Mobilis, qui se sont lancés dans une course contre la montre pour renforcer leurs rangs depuis le coup d’envoi du mercato le 1e juillet dernier.

Chaque club, notamment les ténors du championnat, a choisi de créer le suspense avant d’annoncer ses recrues, c’est le cas du MCA et de la JSK dont les pages facebook s’adonnent déjà à une course contre cette vieille et originale horloge pour satisfaire les vœux de leurs fans et présenter le meilleur visage possible au coup d’envoi du championnat version 2024-2025. Une opération qui promet toutefois de coûter très cher. En effet, une bataille sans merci est livrée par les clubs de la Ligue 1 Mobilis depuis 10 jours dans les coulisses, sur les réseaux sociaux et même dans la rue entre supporters des différentes équipes. Pour le moment, la bataille semble se résumer entre les équipes ayant des partenaires économiques solides et les premiers contrats annoncés ont déjà eu besoin de beaucoup d’argent.

La JSK qui a passé une année blanche sous les directives de Mobilis a décidé cette année de mettre les gaz, Merbah Gaya et Mohamed-Amine Madani sont arrivés, pour renforcer un effectif très modeste qui a eu du mal à se maintenir. Des chiffres ont circulé dans les medias, on a avancé le salaire fou de 700 millions/mois pour le portier, une information vite démentie par le club. A vrai dire, tout le monde s’attend à ce que les joueurs suivent l’exemple de Belaïli qui a poussé le MCA et Sonatrach l’an dernier à casser leur tirelire pour l’avoir, et c’est ce qui est en train de se passer. Les surenchères ont fait grimper les salaires, au point où un milieu du terrain a atteint les 750 millions par mois, on parle là de Draoui, le transfuge du WAC qui a posé ses bagages au MCA, un salaire monstrueux tout comme celui de Chetti signataire à l’USMA contre une mensualité avoisinant les 650 unités/mois. D’après les spécialistes, cette flambée des prix des joueurs ne peut être qu’inquiétante, car, en plus du déséquilibre que cela va occasionner par rapport au reste des clubs du championnat, et le risque énorme d’inflation à l’avenir, il y a aussi la possibilité que les budgets mis à la disposition des clubs parrainés par des sociétés ne puissent plus résister. Cela doit absolument mener les clubs vers d’autres sources de financement pour subvenir à leurs besoins.

 

Un marché qui défraye la chronique

L’exemple nous vient ces premiers jours du mercato du club de l’USM Alger. Les Rouge et Noir qui se sont permis des dépenses énormes, avec le salaire octroyé à Chetti en attendant d’autres éléments, mais ces fonds proviennent de l’argent de la CAF, après leur participation aux deux dernières éditions de la coupe de la Confédération africaine de football, sans oublier aussi le transfert de Belaïd en Belgique qui a permis au club de recevoir quelque 500 000 euros qui peuvent permettre le paiement jusqu’à 3 bons éléments pendant l’exercice prochain, cela nous donne une idée sur la manière permettant de diversifier les ressources financières et appuyer les budgets initiaux mis en place par le partenaire économique.

Le sponsoring fait lui aussi partie de ce programme visant à renforcer les finances des clubs, ces derniers sont appelés à partir à la recherche d’un coup de pouce dans le secteur privé. La JSK parrainée par Mobilis possède aussi Condor comme sponsor et rien ne l’empêche d’élargir son champ de vision surtout avec son nouveau stade considéré comme une mine d’or, l’installation de panneaux publicitaires et la commercialisation de l’image de marque du club, c’est dire que les opportunités sont disponibles, il faudra du potentiel et des compétences pour rentabiliser tout cela et aider ces locomotives choisies par l’Etat à se montrer productifs et rendre leurs projets fructueux. La flambée des prix cet été n’est que la résultante de l’entrée en scène d’un maximum de sociétés, mais les prix ont commencé à monter depuis déjà 3 ou 4 années, lorsque Madar a pris en main les rênes du CRB. Madar Holding et son président-directeur général Charaf- Eddine Amara sont plus que jamais pointés du doigt, surtout après la sortie médiatique de son premier responsable lequel a appelé même à la création d'une charte de l'éthique pour le football professionnel, condamnant les surenchères, une communication qui cache un mouvement de panique, mais qui confirme que les clubs risquent l’asphyxie à l’avenir, d’où ce besoin urgent de réfléchir à des manières innovantes de ramasser des sous.

S.M.A  

 

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