S’il y a une équipe parmi celles de la Ligue 1 qui est entrée en force sur le marché des transferts, c’est bel et bien le Mouloudia d’Oran décidé à ne plus vivre la frustration de la saison passée.
Convaincue qu’un changement radical s’impose au sein de son équipe, la direction du Mouloudia est en train de tabler sur la quantité. Dix joueurs, et non des moindres, ont été, jusqu’à hier, officiellement recrutés et la liste risque de se prolonger puisque le recrutement est loin d’être terminé au Mouloudia. Il faut dire que les avis des supporters divergent pour ce qui est de cette opération. Si certains pensent, en général, qu’il est meilleur que les saisons précédentes, d’autres, en revanche, croient que la direction est en train de se précipiter d’autant plus qu’elle avait largement le temps devant elle pour passer au peigne fin certains joueurs avant de les engager d’une manière officielle.
Des bonnes pioches chez les locaux
La direction du Mouloudia a pris l’irrévocable décision d’engager des joueurs en fin de contrat. Pour ce qui est de la piste des joueurs du championnat, il faut reconnaître que le recrutement est très étudié. Le Mouloudia a réalisé de bonnes pioches avec la signature du gardien de but, Chamseddine Rahmani très sollicité dans le marché algérien ainsi que les deux attaquants, Aliane et Aribi et le milieu offensif, Aguieb. Si ce dernier semble avoir quelques qualités qui lui permettent de donner un plus, Aliane était considéré quant à lui comme une pièce maîtresse dans l’échiquier de l’ASO Chlef. En revanche, Aribi Karim qui a roulé sa bosse un peu partout pourrait bien se relancer avec les Rouge et Blanc grâce à sa large expérience notamment sur les terrains algériens. En somme, le recrutement des locaux demeure jusqu’à présent une satisfaction pour les supporters.
Les émigrés, le saut dans l’inconnu !
Il sera en revanche très difficile de porter un jugement sur la piste des émigrés d’autant plus que le Mouloudia a engagé jusqu’à présent quatre éléments et la liste risque de s’allonger encore. Certes, ces émigrés ont été en vogue il y a de cela quelques années mais jamais un club algérien n’a parié sur un tel nombre dans une seule saison. Même au Mouloudia il n'y avait pas trop d’émigrés auparavant. Les seuls ayant réussi à s’imposer dernièrement sont au nombre de deux. Il s’agit de Kamel Larbi en 2014 et une année après lui, c’était autour de Mohamed Benyahia. Les deux éléments ont joué ensemble lors de la saison 2015-2016 avant qu’ils ne disparaissent dans la nature. D’aucuns estiment que le fait de parier sur un tel nombre de joueurs émigrés demeure un risque puisque plusieurs paramètres vont entrer en jeu, comme l’adaptation avec le championnat, les conditions climatiques ainsi que les terrains dont la plupart sont en synthétique. Il faudra donc être très patient avec les joueurs émigrés pour qu’ils puissent se donner à 100% de leurs moyens.
Les Africains, des armes à double tranchant !
Comme les émigrés, les joueurs africains peuvent avoir un rendement positif et éclater dès leur première apparition, comme ils peuvent être un flop. La direction du Mouloudia qui s’est basée sur des vidéos et des témoignages des agents va jouer un coup de poker sur ces deux joueurs que sont Gnoliba er Sylla. L’exemple le plus édifiant est celui de Maxwell Baakoh, intenable sous les couleurs de l’USM Khenchela, n’a jusqu’à présent pas réussi à trouver ses marques sous le maillot du Mouloudia, lui qui est auteur d’un seul but marqué sur balle arrêtée face au MC El Bayadh.
Quel sort pour l’ossature de l’équipe ?
Que ce soit Bouzidi ou un autre coach, le futur staff technique aura du pain sur la planche pour dégager l’équipe type en prévision du début de la compétition. Avec les émigrés, les Africains, les recrues du championnat à qui il faut ajouter les cadres de l’équipe, il faudra beaucoup de temps et de l’ingéniosité pour dégager un onze homogène. Il faut dire que des éléments comme Belharrane, Kerroum, Benamara, Boussalem, Baakoh et Dahar possèdent ce profil pour débuter titulaires la saison prochaine. Ce sera donc difficile pour un staff technique de passer d’une équipe où on dégageait un onze par défaut à une formation où les choix seront à gogo mais avec aussi l’obligation de réaliser des performances immédiates.
A.L.