L’ancien arrière droit de l’Entente de Sétif Abdenour Mahfoudi nous donne son appréciation sur le parcours de l’équipe dirigée par le coach Rédha Bendris. Il pense que le groupe est en pleine reconstruction et qu’il faudra par conséquent lui accorder plus de temps.
Bonjour Abdenour, quelles sont d’abord vos nouvelles ?
En ce moment, je suis à Constantine, plus précisément dans le complexe sportif d’Ali-Mendjeli de la Nouvelle Ville. Je suis en stage pour obtenir le diplôme de CAF B. On est entre de bonnes mains et tout à fait dans de bonnes conditions. C’est également l’occasion de rencontrer certains anciens joueurs tels que Harnane, l’ancien joueur du CSC, Kerboua, qui jouait au MOC, ou encore Bousnina, qui évoluait à l'USC. C’est un plaisir.
Si on parle un peu de l’ESS. Quelle est votre appréciation sur le parcours qu’elle a accompli après huit journées ?
Je dirais que l’équipe a encore besoin de temps. Comme tout le monde le sait, l’effectif a connu des changements avec l’arrivée et le départ de plusieurs joueurs. Ce n’est pas facile de former vite une équipe à qui on lui demande de jouer le titre. C’est un groupe qui est en reconstruction. Je pense que le coach Bendris sait ce qu’il fait. Certes, dans certains matches, il y avait de la place pour faire des résultats meilleurs, mais c’est ça le football. Et puis, il faut reconnaître que le niveau des équipes du championnat est pour le moment équitable.
C'est-à-dire…
Il n’y a pas une équipe qui sorte du lot. J’ai eu l’occasion de voir plusieurs matchs et j’ai constaté qu’il n'existait pas de différence entre toutes les équipes du championnat de Ligue 1. Peut-être que cela va changer au fil de la compétition, mais, grosso modo, toutes les équipes se valent. La preuve, entre l’ESS et le leader, le CSC, il n’y a que quatre points de différence.
Vous avez joué aux côtés de Bendris pendant plusieurs années, pensez-vous qu’il peut réussir ?
Oui. Je ne doute pas. Rédha l’a déjà prouvé. Il a à son actif deux accessions consécutives avec deux clubs différents. Ce sont des performances qui ne sont pas données au premier venu. Il a également travaillé en Arabie Saoudite avec des grands entraîneurs, comme ce fut le cas avec l’ex-sélectionneur national du Maroc, Rachid Taoussi. Je ne suis pas en train de lui jeter des fleurs, mais je suis persuadé qu’il peut réussir pour peu qu’on le laisse travailler tranquillement et qu’on lui offre les bonnes conditions. Il a une forte personnalité et ce n'est pas le gars qui cède facilement.
L’effectif a besoin d’un bon renfort au mercato d’hiver, qu’en pensez-vous ?
Effectivement. Déjà, il y avait certaines insuffisances. Avec la compétition, tout le monde a constaté que l’équipe a besoin d’un renfort au niveau de certains postes. Il y a eu aussi la blessure dont fut victime Djahnit. Un joueur important dont on comptait beaucoup sur lui. Sa défection a laissé un grand vide. Il faudra aux dirigeants trouver de bons éléments d’ici le marché d’hiver.
Ne pensez-vous pas que l’ESS a peut-être besoin d’un match référence pour amorcer un nouveau départ ?
Tout à fait. On avait cru d’abord au match contre le CRB qui s’est joué au stade du 20-Août-1955 pour le compte de la 2e journée du championnat. Finalement, le Chabab n'est pas à son meilleur niveau, donc on ne peut pas dire que c’est le match référence. Il reste encore d’autres matches.
Le report de la rencontre face au PAC tombe à pic, n’est-ce pas ?
Oui. Il intervient au bon moment. Je pense que le coach Bendris et ses joueurs auront une bonne opportunité pour tenter de corriger ce qui n’a pas fonctionné et préparer au mieux la suite du parcours.
F.R.