Avec encore une chance de passer en huitièmes de finale de la CAN, Djamel Belmadi y croit jusqu’au bout. S’il est à la tête de la sélection nationale ce n’est pas pour abandonner facilement. Véritable gladiateur dans son état d’esprit, l’homme qui parle d’arène n’a pas envie d’arrêter de donner de la joie au public algérien. S’attendant à un match difficile, il a préparé ses guerriers de façon à être au top demain pour s’imposer afin que l’aventure ne s’arrête pas aussi vite dans cette CAN. En conférence d’avant match, il a parlé des difficultés qu’il a eu à connaitre depuis son arrivée, mais aussi du problème d’efficacité qu’il évoquera a plusieurs reprises et qu’il espère voir se régler face à la Côte d’Ivoire.
«Un match entre de grosses nations du football»
«Ce match face à la Côte d’Ivoire sera un peu comme l’avait été en 2019 le match face au Sénégal en phase de groupes, qui avait d’ailleurs terminé en atteignant la finale. Donc ce sera un match entre deux grosses nations du football qui vont se rencontrer, en espérant que ce sera un beau match.»
«Face à la Guinée éq nous avons encaissé un but gag»
«Je ne suis pas d’accord avec le fait de dire que l’Algérie ait été méconnaissable ou désorganisée lors des deux premiers matches. C’est plutôt une Algérie qui a été inefficace, qui a manqué d’adresse, je n’irais pas jusqu’à dire de malchance. Qui a fait en sorte qu’elle n’a pas su concrétiser les occasions qu’on a pu avoir. On a pris un but sur coup de pied arrêté, qui était même un but gag. Ce qui est invraisemblable en soi. Sinon hormis ça, dans les dix dernières minutes on misait tout sur la victoire. Le problème réside surtout dans le manque d’efficacité»
«Belaïli a été dangereux et a créé énormément d’occasions»
«Quand on compare le rendement de Belaïli lors de la Coupe Arabe et le CAN, il faut savoir que les deux compétitions sont complètement différentes, dans des circonstances complètement différentes et un niveau complètement différent. Donc c’est incomparable. Mais si on parle de Belaïli, j’ai vu un joueur qui a été dangereux sur les deux premiers matches et qui s’est créé beaucoup d’occasions qui n’ont malheureusement pas abouties.»
«On doit juste marquer pour provoque le déclic»
«On sait qu’on est soutenus par le peuple, la presse et le gouvernement en Algérie ce qui n’est pas nouveau. Après c’est nous qui sommes sur le terrain et c’est à nous de répondre présents. On n’est pas loin, il nous suffit de marquer un but pour changer un match, c’est ce qui nous manque aujourd’hui et nous sommes en train de travailler dans ce sens afin de savoir mettre au fond les occasions qu’on se créé. Donc ça ne tient pas à grand-chose, on a confiance en nous et j’ai confiance à 100% en mes joueurs. Il faut montrer cette confiance sur le terrain et peu importe l’adversaire il faudra gagner. On va tout faire pour y parvenir demain.»
«La compétition n’est pas encore terminée et nous allons donner le meilleur de nous-même demain»
«Je ne suis pas d’accord qu’on dise qu’on est venus au Cameroun avec un quelconque complexe de supériorité. On a montré avec la série de 35 matches sans défaite que ce n’est jamais facile de commencer un match ou de préparer une compétition. Nous avons toujours respecté tous nos adversaires. Nous avons toujours préparé nos matches du mieux qu’on pouvait. Maintenant nous avons joué deux matches dans lesquels nous voulions gagner. Le problème ne réside pas dans la concentration ou d’autres raisons mais dans l’efficacité vue que nous nous sommes procuré beaucoup d’occasions. La compétition n’est pas encore terminée et nous allons donner le meilleur demain. On sait qu’en face il y aura une équipe de qualité et on verra bien ce que ça donnera.»
«Le seul constat qu’on peut faire c’est qu’on a manqué d’efficacité lors des deux premiers matches»
«Je n’ai pas envie de penser aux raisons par rapport à la période durant laquelle on joue, si c’est en janvier ou en juin. Ce que je constate des deux premières rencontres en les analysants, le problème réside dans le fait de ne pas avoir marqué. Je sais que si on avait concrétisé nos occasions, on ne serait pas en train de se poser toutes ces questions. Ce qu’il faut c’est trouver des solutions et c’est avec ça qu’on va gagner les matches.»
«L’urgence est de gagner»
Ce dont je suis sûr, c’est qu’on doit gagner. Mais pour gagner surtout face à une équipe comme la Côte d’Ivoire, il faut un plan, une stratégie et beaucoup de choses puisque la qualité de l’adversaire est là. C’est un match qu’on doit absolument gagner pour continuer d’exister. Lors des deux premiers matches il n’y avait pas cette situation d’urgence. On n’est pas des amateurs, on n’est pas nouveau, cette situation est certes complexe mais il faut voir le challenge positivement et montrer les qualités psychologiques et morales qu’on a.»
«La difficulté n’est pas nouvelle, en Gambie on a joué sur une pelouse avec un mètre de hauteur»
«Croyez-moi avec tous les matches qu’on a pu vivre en équipe nationale, je ne placerais pas ce match en tant que le plus complexe. Tous les matches que j’ai eu avec l’EN ont été difficiles. Au tout début lorsqu’on était dans une situation peu reluisante, chaque match était difficile. On est allé jouer un match en Gambie une rencontre qui a débuté avec deux heures de retard et une pelouse qui faisais un mètre de hauteur. On a joué au Togo à 14h ou 15h avec l’obligation de résultat alors qu’on ne gagnait pas depuis 3ans en dehors de l’Algérie. La CAN en elle-même, chaque match était une finale, les choses ne sont pas arrivées comme ça. Ça fait trois ans que c’est difficile. Faire une finale de la CAN. Quand on arrive en finale il faut la gagner. Maintenant je ne dis pas que ce match est le plus simple, loin de là, mais j’ai toujours eu le sentiment qu’on joue à chaque fois notre vie. On n’a jamais pris un match à la légère, mais avec beaucoup de concentration et de responsabilité en se disant qu’il y a tout un peuple derrière nous. Donc pour moi il n’y a rien de nouveau.»
«J’ai quitté le confort du Qatar pour mon pays, je le veux et je l’assume»
«Venir en juin 2018 alors que l’EN avec les grosses attentes qu’il y avait. Cinq entraîneurs sont passés en un an et demi avant moi. Vous ne pensez pas que c’était une mission casse-cou, alors je quitte ma tranquillité au Qatar après une saison ou j’ai terminé invaincu et gagné tous les titres. J’aurais très bien pu rester là-bas, mais il s’agissait de mon pays, je suis venu pour ça, par ce que j’avais envie de rentrer dans cette arène. J’en suis pas sorti et tant que je suis en charge de l’EN, j’aurais ça sur les épaules. Je l’assume, je le veux, ça prendre de l’énergie et du temps, mais la vie je la vois comme ça, c’est mon bled, je vis avec cette pression là et je l’ai voulu depuis le départ.»
«Le match de 2019 face à la Côte d’Ivoire est différent que celui que nous allons jouer demain»
«L’équipe de la Côte d’Ivoire a changé par rapport à celle qu’il y avait en 2019. Ce ne sont pas les mêmes joueurs et pas le même entraîneur. Bien entendu la base est encore là, mais la moitié de l’équipe a changé, c’est un détail important. Certes on apprend des expériences des précédentes confrontations mais là c’est une autre situation. En 2019, c’était un quart de final. Pour eux cette fois ils sont déjà qualifiés ce qui fait que pour eux c’est différent. Pour nous par contre on est obligés de gagner, ce qui fait que les circonstances sont différentes par rapport à la précédente CAN.»