Avec son air innocent c’est un véritable guerrier qui se cache derrière le visage de Ramiz Zerrouki.

En un seul match joué dans cette CAN, le milieu de terrain de 23ans, est sans conteste la plus grande satisfaction dans le camp des Verts. Pourtant c’était sa toute première participation avec l’EN dans une phase finale d’une compétition. Pour sa 11e apparition avec la sélection, Ramiz Zerrouki, qui avait raté les deux premières rencontres à fait beaucoup de bien à l’équipe face à la Côte d’Ivoire. En dépit de la défaite et l’élimination, le joueur aura été le meilleur algérien sur le terrain. Fournissant d’importants efforts, il aura sillonné toute la surface du catastrophique stade de Japoma. Délivrant la première relance, il ne se contentait pas de donner la balle mais bougeait pour proposer des solutions. Offrant ainsi des possibilités de combinaisons, il faisait à chaque fois les bons choix et aura réussi 91% de ses passes. Présent dans les duels même s’il ne les a pas tous remportés il aura beaucoup gêné les ivoiriens dans leur transmission de balle. Disposant d’une excellente vision de jeu, ses passes, qu’elles soient longues ou courtes, étaient le plus souvent précises. N’hésitant pas à aller au charbon, durant les 90 minutes, le sociétaire de Twente se sera battu jusqu’au bout. Son positionnement sur le terrain, ses tacles et mettant sa dose d’agressivité, pour un joueur qui découvre l’Afrique, il aura montré beaucoup de belles choses. Pourtant en face il y avait de solides gaillards qui ne semblaient pas l’effrayer ni l’enjeu de la rencontre d’ailleurs. Véritable guerrier, il confirme la célèbre citation qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Il a un visage d’ange certes, mais possède une âme de guerrier. Ses ailes continuent de pousser et quand il les aura bien déployés c’est le monde entier qui va l’admirer.

Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, s’est exprimé après la défaite et l’élimination des Verts dans cette CAN 2021. Tout en affirmant que l’EN aura tout le soutien du gouvernement et du peuple, il estime qu’il faudra faire un bilan pour connaître les causes de cet échec pour se relever et revenir plus forts lors des prochaines échéances «La défaite de l’équipe nationale même si elle est lourde ne va rien diminuer de sa valeur. C’est ça le football, il arrive de perdre. En tant qu’algériens, que ce soit le gouvernement ou le peuple, nous n’allons pas oublier tout ce que ces joueurs et le sélectionneur Djamel Belmadi ont apportés au pays ces dernières années. Et par conséquent, on se tient leurs côtés pour les épauler et leur dire que ce n’est qu’une étape par laquelle il fallait passer et il y aura d’autres challenges dans l’avenir. On peut se relever après cet échec et cibler les causes de cette élimination en Coupe d’Afrique. L’EN continuera d’avoir tout le soutien, les moyens techniques, humains et financiers pour lui permettre d’être au plus haut niveau que ce soit au niveau africain ou mondial. Il suffit de se remettre au travail et revoir ce qui n’a pas marché pour nous améliorer et revenir plus forts.»

Présient à la conférence de presse aux côtés de Belmadi pour parler de la rencontre capitale face à la Côte d'Ivoire, le capitaine des Verts, Riyad Mahrez, avoue que cette rencontre se jouera avec une pression supplémentaire puisque l’EN est dans l’obligation de gagner pour se qualifier. Ne souhaitant pas quitter la CAN aussi prématurément, Mahrez sait que la tâche ne sera pas de tout repos mais croit fermement en la victoire pour décrocher le billet pour les 8es.

 

«Ces moments difficiles vont nous forger»

«Je ne trouve pas cette CAN différentes des précédentes. En Afrique le football est particulier avec des conditions particulières. Je pense que notre début de CAN, ce n’est pas ce qu’on souhaitait en termes de points récoltés. Après pour ce qui est du jeu et ce qu’on produit, je pense qu’il n’y a pas tout à jeter puisqu’on fait de bonnes choses et on se créé beaucoup d’occasions. Comme l’a dit le coach ce qui nous manque c’est l’efficacité. Je crois aussi que parfois on est obligés de passer par ces moments-là, ça forge le groupe et l’équipe, ce qui nous pousse à faire en sorte qu’on soit plus efficaces et trouver des solutions pour faire la différence pour passer.»  

«Il y a une pression supplémentaire vu qu’on est dans l’obligation de gagner»

«La pression on vit avec elle est toujours présente. Maintenant, un peu plus de pression peut être vu la situation ? Oui puisque actuellement il faut absolument gagner, donc vous pouvez dire qu’il y a une pression supplémentaire, mais moi je dis, il faut jouer, savoir la gérer, ça fait partie du football.»

«On a déjà prouvé qu’on pouvait rebondir malgré la pression»

Pour ce qui est de ma responsabilité en tant que capitaine, depuis 2016 et 2017, j’ai toujours eu plus de responsabilité, par rapport à ce que j’ai fait dans mon club. Même s’il y a aussi une pression, j’ai toujours su la gérer. C’est vrai qu’il y a aussi des moments difficiles mais je pense cependant que notre équipe a beaucoup de qualités, ce qu’on a montré auparavant et durant une très longue période qu’on savait jouer avec la pression et rebondir dans les moments difficiles. Donc c‘est à nous de le montrer encore demain. Ça ne va pas être un match facile, les quatre équipes du groupe peuvent toutes encore se qualifier. Ça sera un match ouvert avec deux équipes qui voudront gagner et que le meilleur gagne !»

«Je veux rester encore au Cameroun le plus longtemps possible»

«Je ne pense pas à perdre et rentrer à la maison, je reste optimiste. Je crois en nous et qu’on donne le meilleur sur le terrain pour remporter ce match. Pour dire que je sais qu’on va gagner ou perdre je ne peux pas, mais ce que je peux dire par contre c’est qu’on va donner tout ce qu’on a pour essayer de gagner, c’est la seule chose dont je suis certain. Je reste optimiste et j’espère en tout cas qu’on restera le plus longtemps possible ici au Cameroun.»

«Je n’ai pas de message particulier à l’équipe, tout le monde sait ce qu’il doit faire»

«Le message aux joueurs, il est simple, demain on est obligés de gagner. Après sur le terrain rien ne change. Quand on entre sur le terrain on joue pour le pays et pour gagner. En suite comme je l’ai dit, si on veut passer on est dans l’obligation de gagner. Donc c’est à nous de tout donner d’élever notre niveau. On a manqué d’efficacité, peut-être qu’on doit être plus spontanés dans le dernier geste. Sinon quand on est dos au mur il n’y a pas grand-chose à dire, tout le monde sait ce qu’il doit faire et tout laisser sur le terrain sans regret.»