Belaïli : «J’ai marqué un but à la Captain Madjid (Olive et Tom)»

Pour les japonais c’est Captain Tsubasa, pour les français c’est Olive d’Olive et Tom, pour les pays arabes c’est Madjid et pour les algériens c’est tout simplement le maestro Youcef Belaïli, que certains aiment surnommer également le Roi Achour 10.

Le manga des années 90’ a bercé l’enfance de nombreux joueurs de l’équipe nationale à l’image de Belaïli. Qui n’a pas rêvé de réaliser les gestes qu’on voyait dans ces séries animées ? Dans une déclaration faite lors d’une zone mixte à Doha, Belaïli, est revenu sur sa réalisation face au Maroc qu’il a qualifié d’un but à la Captain Madjid «Le secret du but que j’ai inscrit face au Maroc ? J’avais remarqué que le gardien marocain sortait beaucoup de sa cage. J’ai tenté ma chance et c’est rentré, comme dans le dessin animé de Captain Madjid (rires..). En voyant le gardien sortir beaucoup, j’ai tenté ma chance une première fois qu’il a réussi à arrêter, puis la deuxième fois c’était dedans.»  Interrogé par un journaliste qui lui a rappelé que le joueur avait dit à son père qu’il allait marquer, Belaïli a confirmé avoir dit ces propos à son père «En effet c’est ce que j’ai dit. J’avais déjà marqué contre le même gardien contre le Raja de Casablanca, je savais qu’il avait ce défaut de sortir loin de ses cages et Al Hamdoulilah j’ai réussi à marquer ce but.» 

Image

Avant d’affronter le Qatar, demain mercredi 15 décembre à 22h00 (20h00  heure algerienne ) au stade Al Thumama, à Doha, en demi-finale de la Coupe Arabe de la FIFA – Qatar 2021, Madjid BOUGHERRA, sélectionneur de l’équipe nationale A’ , et le défenseur, Mehdi TAHRAT, se sont présentés devant les médias à 14h00 où ils se sont exprimés sur cette confrontation très attendue.

Le coach national qualifiera la prochaine sortie des Verts en disant : ‘’Le match du Maroc est derrière nous. Là, on prépare celui du Qatar comme une finale. Nous avons des joueurs d’expérience et d‘autres, plus jeunes, mais aussi des compétiteurs, et tous sont concentrés sur la récupération et le travail, pour bien négocier cette demi-finale.’’

Interrogé sur l’état de santé et de forme des joueurs, il confiera :‘’Nous ne comptons aucun blessé, hamdoulliah. Surtout à ce stade de la compétition où nous avons besoin de tout le monde. Tous les joueurs sont donc disponibles, que ce soit Baghdad (BOUNEDJAH), Youcef (BELAILI) ou bien Raïs (M’BOLHI) qui a reçu un coup au genou.’’

A une question au sujet de l’absence d’Amir SAYOUD, BOUGHERRA expliquera que cela était dû à deux raisons, l’une liée à sa blessure au genou, et l’autre pour des considérations purement tactiques :‘’S’agissant de SAYOUD, il était venu avec une blessure, et malgré cela nous l’avons aligné face au Soudan.
Mais nous étions obligés de le faire sortir avant la fin de la partie et le préserver. Contre le Liban et l’Egypte, il n’était pas à 100% de ses capacités. Après, c’est devenu un choix tactique, notamment contre le Maroc car Amir est un véritable numéro dix ; sans oublier le fait que Yacine BRAHIMI est entrain de vraiment performer. Ce qui explique ce choix. Mais SAYOUD est prêt à prendre sa place à tout moment.’’

Qu’en est-il du volet fraîcheur physique qui préoccupe certains ?‘’L’aspect physique et la récupération, sont le lot de toutes les équipes’’,estimera BOUGHERRA, avant de verser dans les explications :‘’Il est vrai que disputer 6 matchs en 17 jours, c’est intense et usant. Mais nous remercions notre staff médical et les kinés pour le gros travail qu’ils font jusqu’ici. Après, le Maroc a bien fait reposer des joueurs et a eu une journée de plus de récupération, mais cela ne nous a pas empêchés d’être présents physiquement. De plus, si vous avez l’état d’esprit pour, vous vous surpasser, le volet physique devient alors secondaire. En somme, l’équipe a bien récupéré et se sent prête pour la suite.’’

Sur l’adversaire de demain soir, BOUGHERRA a son idée :‘’En tant que coach, c’est toujours bien de connaître l’adversaire, que ce soit l’équipe ou bien les joueurs. De même que les Qataris, qui, eux aussi, doivent en savoir sur nous. Toutefois, à ce niveau c’est le collectif qui prime à mon avis et qui fera la différence. C’est à celui qui en veut le plus, surtout lorsque l’on est à 90 minutes d’une finale !’’

Le coach des Verts loue également les progrès fait par le Qatar dans ce domaine :‘’Le football Qatari a beaucoup évolué, d’autant que j’ai eu à le vivre de plus près en tant qu’entraîneur avec de jeunes équipes, dont plusieurs éléments sont aujourd’hui en équipe première.’’

Qu’en est-il aussi de la pression lors de ce match :‘’Le pays organisateur aura davantage de pression, devant ses supporters et face à l’enjeu. Pour notre part, nous sommes toujours avec la même mentalité : nous abordons les matchs comme des finales, un peu dans la continuité de la sélection A. c’est simple, nous serons à 200% sur le terrain !’’

Sur un autre sujet, celui relatif aux conditions d’organisation et des commodités offertes par le Qatar lors de cette compétition, prélude de la prochaine Coupe du Monde 2022, BOUGHERRA s’est dit admirateur :‘’J’ai eu le plaisir de disputer deux Coupes du Monde en tant que joueur, et je me réjoui des conditions offertes par le Qatar qui, sans jeter la moindre fleur, est prêt à accueillir le grand rendez-vous mondial du football et en faire une réussite totale. Le seul bémol, c’est peut-être le fait qu’on se retrouve dans un lieu de résidence avec tout le monde, mais cela ne sera pas le cas lors du Mondial puisque chaque sélection aura son propre camp de base.’’

Autre question, cette fois sur le stade qui abritera le choc Qatar – Algérie, BOUGHERRA n’y voit pas trop de différences :‘’Certes, le stade Al Bayt est le plus grand en termes de capacité, mais celui d’Al Thumama est plus un chaudron. Nous y avons déjà joué et les joueurs ont déjà leurs repères, mais ce n’est pas ce détail qui fera la différence.’’

Un journaliste a posé une question sur la prochaine CAN Total Energies qui aura lieu au Cameroun en 2022. BOUGHERRA donnera son avis, tout en restant sur son territoire : ‘’La CAN est une compétition différente. Certains joueurs ont l’opportunité de préparer cette échéance, d’autres émergent pour tenter de faire partie de l’effectif de Djamel BELMADI. Mais cela ne me concerne pas directement.’’

Enfin, à une interrogation sur la différence entre le football des pays arabes issus d’Afrique et ceux d’Asie, BOUGHERRA n’a pas voulu trop s’y attarder vu que le sujet nécessitait davantage de temps et de réflexion :‘’Sur cette question, je vais rester vague, car chaque football a ses qualités et ses spécificités. Peut-être que le joueur africain a une certaine qualité technique, même si le football en Asie est très diversifié. Le fait est là : les meilleures équipes sont dans le dernier carré, y compris le champion d’Asie. Ce qui n’est pas anodin. Le charme de cette compétition est justement d’avoir ce mixage des genres dans le football, sans vexer quiconque.’’

Pour sa part, Mehdi TAHRAT s’est dit prêt, lui et ses coéquipiers, à poursuivre l’aventure jusqu’au bout et avec le même état d’esprit : ‘’Nous sommes sereins et concentrés. Tout le monde tire vers l’avant et notre état d’esprit est excellent.’’

De par ses connaissances du football Qatari, est-ce qu’il était prêt à refiler des renseignements à son coach ? TAHRAT dira :‘’Je pense que le coach connaît bien le football et le championnat du Qatar. S’il y a des détails ou des particularités, c’est sûr que je n’hésiterai pas à filer des données au coach (rires !).’’

FAF