Un reportage calomnieux publié dans la revue officielle de la FECAFOOT dépasse toutes les limites
Alors que la Fédération algérienne de football continue de rappeler que depuis le 29 mars dernier date de la défaite en match barrage qualificatif à la phase finale de la Coupe du monde, elle n’a jamais cité le nom du Cameroun comme partie prenante de la machination ayant visé la sélection, et où Gassama a été pointé du doigt comme principal accusé dans ce complot, la FECAFOOT s’est quand même permise de se défendre à travers un communiqué publié il y a quelques semaines, sous-entendant qu’elle a été visée à travers certains propos du sélectionneur Djamel Belmadi, avant d’en rajouter une couche à travers son magazine officiel paru hier.
Il s’agit, en effet, de ‘’Record’’ la revue mensuelle de la FECAFOOT parue cette semaine et partagée hier par l’instance camerounaise sur son compte facebook, histoire de permettre aux supporters de lire une interview du sélectionneur Song, ainsi qu’un mot d’Eto’o mais aussi un reportage retraçant les differentes stations de ces deux barrages, dont le déplacement des Lions en Algérie. Alors que les propos de Song et d’Eto’o ont fait exprès d’éviter toute polémique, préférant évoquer la Coupe du monde et le côté technique seulement du match joué à Tchaker, comme expliqué par le coach Song, la cellule media de la FECAFOOT a pris le relais, afin de faire le sale boulot, écrire et dire des choses sévères parfois même des mensonges sur le contenu de la mission des Lions indomptables à Alger.
Installations vétustes !
Pour commencer, l’auteur du reportage n’a pas fait mieux que de décrire le stade Tchaker comme étant un enfer, ce qui n’a pas été le cas vu l’accueil convenable réservé aux accompagnateurs de la sélection et même aux supporters qui ont bénéficié d’une tribune complète bien à l’abri de jets de projectiles et autres intimidations. Malgré cela, la FECAFOOT, à travers son support médiatique, a fait tout un recensement des petites imperfections auxquelles d’autres proportions ont été données. Ainsi et dès la séance d’entraînement du 28 mars, soit la veille du match, on commençait à chercher la petite bête. «Côté terrain, ce lundi a été marqué par une seule séance d’entraînement des Lions Indomptables. Nous avalons donc près de 45 minutes de route pour atteindre le stade Mustapha-Tchaker de Blida», critiquent-ils leur transfert au stade, un stade qui reçoit lui aussi sa part de critiques, il est décrit comme étant vieux, mais pas que : «Nous sommes abasourdis par les installations vétustes. Les toilettes ne sont pas terribles, les chaises dans les gradins sont tantôt détruites, tantôt inexistantes. Mais la pelouse est en très bon état», font-ils semblant de reconnaître.
Tchaker, ‘’l’enfer’’ !
Le reportage camerounais a donc retenu le côté négatif, mais le meilleur du négatif a été laissé pour le jour du match, le récit du déplacement au stade et celui de l’arrivée nous permettent de constater quelques mensonges en plus : «A l’arrivée, nous découvrons un stade en ébullition. Ça crie, ça gronde, ça chante. A la descente du bus, le public proche des vestiaires lance des cris de singe dans notre direction. Dans cette ambiance bouillonnante et électrique, pas de temps pour les réflexions philosophiques sur le racisme», se sont-ils permis d’écrire, un mensonge pur et dur, d’autant plus que le public local a pour habitude de presser mais sans jamais toucher à la couleur de la peau d’un joueur, sachant que l’Algérie avec ses presque 2,4 millions de kilomètres carrés de superficie en a de toutes les couleurs.
Les accusations de la FECAFOOT vont encore plus loin, le journaliste en question prétend qu’il a été empêché de regagner la tribune de presse. «Nous essayons de regagner la tribune de presse en présentant nos badges, mais c’est peine perdue. Après près de 20 minutes de discussions avec les forces de l’ordre, nous décidons de retrouver les compatriotes à la tribune qui nous a été réservée. Nous suivrons donc toute la rencontre, soit 120 minutes debout», évitant de donner plus de détails sur l’horaire d’arrivée, sachant que les medias algériens ont pris place dans les gradins 3h avant le coup d’envoi de la rencontre. Le match commence, ‘’Record’’ retient les quelques sifflets qui ont retenti au moment de jouer l’hymne camerounais et décrit le but de Choupo-Moting comme ‘’réponse à ces frustrations’’ venues de l’aire de jeu.
Pour terminer, l’article précise que les supporters camerounais ont été contraints d’attendre ‘’près de deux heures pour sortir du stade, car la police craignait que dans la furie et la déception, les Algériens s’en prennent aux supporters camerounais’’ et de conclure par « C’est donc dans cet enfer de Blida que la Cameroun a arraché son ticket pour le PARADIS QATAR 2022.»
Mensonges
La FECAFOOT a donc choisi de communiquer et de répliquer à sa façon, Eto’o s’est caché derrière sa cellule de communication, pour répondre aux accusations qui lui ont été faites ouvertement par un simple supporter croisé 2 jours après le match à Doha, il avait à cœur de répliquer et se donner raison, d’autant plus que Karl Toko-Ekambi l’auteur du but assassin avait félicité l’Algérie pour son accueil chaleureux réservé à la délégation camerounaise. «On a été très bien accueillis ici, je félicite l’Algérie, et c’est vraiment rare de voir ça en Afrique», a-t-il déclaré en conférence d’après-match, avant que les événements ne s’enchaînent dans le mauvais sens, Eto’o s’est senti visé, en témoigne son communiqué après la sortie médiatique de Belmadi, et le voilà aujourd’hui en train de salir la Fédération algérienne de football et notre pays, à travers un des supports médiatiques de sa fédération, une provocation de trop qui doit interpeller la FAF, appelée à assumer ses actes sans se justifier.
S.M.A