Critiqué par la FAF et Belmadi en septembre dernier, il officiera le match à Japoma
Joshua, le choix douteux de la CAF
La CAF et la FIFA ont désigné, mardi, l’arbitre botswanais Joshua Bondo pour officier la rencontre aller entre le Cameroun et l’Algérie prévue le vendredi 25 mars au stade de Japoma à Douala à partir de18h, dans le cadre des matchs barrages des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.
Bondo sera assisté par le Tchadien Issa Yaya (1er assistant) et le Mozambicain Arsénio Chadreque Maringule (2e assistant), alors que le quatrième arbitre sera le Seychellois Bernard Hensel Camille, le commissaire aux matches est le Congolais Jean Médard Kossa.
L’annonce de cette désignation s’est faite par deux étapes. D’abord sur les réseaux sociaux, Gassama a été annoncé en premier lieu, avant que la FAF ne confirme qu’il s’agit bien de Joshua. Cela a d’ailleurs provoqué un mouvement de panique au sein de la grande famille du football algérien et dans les rangs des supporters, car ce nom est étroitement lié au fameux match nul (1-1) entre le Burkina et les Verts à Marrakech. Un match où cet arbitre a provoqué les Verts à maintes reprises, soulevant les soupçons, avant de confirmer le doute en privant Mahrez d’un penalty et fermant les yeux sur un carton rouge pour un joueur burkinabé.
Depuis ce jour, ce referee a été placé sur liste rouge du côté de la FAF. Cette dernière a rédigé un rapport accablant le concernant. Elle espérait ne plus le revoir siffler ses matches, du moins jusqu’à avant-hier.
Un choix de la CAF
Pour cette compétition de la FIFA, l’instance mondiale a le contrôle des opérations. Elle devait elle-même choisir les arbitres pour ces 10 chocs attendus. D’ailleurs, elle comptait utiliser des referees des 5 continents pour s’assurer un bon arbitrage et une qualif méritée des 5 meilleures équipes africaines. Mais la CAF est intervenue en demandant que cela soit fait par ses soins, promettant de laisser à la FIFA le soin de désigner les arbitres de la VAR. La Confédération n’ayant pas assez d’arbitres formés pour la gestion de cette technologie a bien voulu imposer ces arbitres de cabine.
C’est donc la CAF qui a pris le monopole et c’est elle qui a choisi Bondo pour le match des Verts à Douala. La FIFA a, quant à elle, choisi le duo espagnol Aléjandro José Hernandez Hernandez (arbitre principal) et M. José Luis Munuera Montero pour la VAR.
Ce choix a vite été contesté par la partie algérienne. Pour les observateurs, il s’agit d’un arbitre pas clean du tout au vu de son passé. Son âge aussi nous apprend qu’il est proche de la retraite. A 44 ans, Joshua n’a plus rien à espérer des prochaines années. Une autre bonne raison qui renforce ce doute. Que dire alors de son statut d’arbitre non concerné par la prochaine Coupe du monde. Il faut dire que ce point à lui seul fait craindre le pire côté algérien. Belmadi n’apprécie pas du tout sa prochaine rencontre avec celui qui l’a mis hors de lui en septembre dernier dans un déplacement pas comme les autres au royaume chérifien.
D’aucuns pensent que le fait que Joshua n’est pas parmi les 8 arbitres qui siffleront le prochain Mondial veut dire beaucoup de choses. Iil n’a aucune pression, ni motivation. Il sait que ses prestations n’auront pas de grandes incidences sur son avenir d’arbitre, puisqu’il n’est pas suivi ni évalué par les évaluateurs de la FIFA. Ce qui lui permet d’arbitrer à sa guise, voire même se permettre des écarts, comme il aime si bien le faire. Du côté de la FAF, on se demande déjà pourquoi la CAF n’a pas puisé pleinement dans sa liste des 8 referees retenus pour la Coupe du monde pour ces matches. Redouane Jiyed (Maroc), Bakary Gassama (Gambie), Bamlak Tessema (Ethiopie), Victor Gomez (Afrique du Sud), Janny Sikazwe(Zambie), Maguette Ndiaye (Sénégal), Jean-Jacques Ndala (RD Congo) sont tous capables de diriger les rencontres au même titre que Ghorbal. Pourquoi avoir donc fait appel à Joshua, sachant qu’il a une dent contre les Nord-Africains ?
Le passif de cet arbitre a touché les Verts. Le MCA, aussi, lors d’une sortie au Maroc l’an passé, a eu affaire à lui et à ses décisions pas très normales. Les Tunisiens, à la CAN, se souviennent aussi de ses décisions lors du match ayant opposé leur sélection à celle du…Burkina. Il avait accordé un but aux Etalons, encore eux, alors qu’il devait siffler une main, avant de priver Khazri d’un penalty. D’ailleurs, les voisins se sont intéressés hier à cette désignation et ont souhaité bonne chance à l’Algérie.
L’ombre de Samuel Eto’o plane sur cette rencontre aller et sur cette désignation qui fait peur au clan algérien. Certains plus optimistes se rassurent en relevant l’importance de la présence de la VAR et des Espagnols à l’aller. Même si leur rôle ne sera pas déterminant, Joshua et ses assistants peuvent faire la différence. L’un de ses assistants, le Mozambicain Maringule, a, lui aussi, un passé noir dans ses matches avec l’EN. C’est lui qui avait fait signe à Sikazwe en 2013 à Ouagadougou, sur l’action qui a provoqué un penalty en faveur des locaux. Une main imaginaire de Belkalem qui a permis aux Burkinabé de rêver encore quelques jours d’un voyage au Brésil, rendu impossible par le heading de Bougherra.
En résumé, Joshua n’a pas le niveau d’un tel match et la CAF doit assumer ses responsabilités. De notre côté, la FAF ne doit pas se taire. Un grand pressing doit être fait, car l’adversaire fera tout pour exploiter cette désignation. A suivre.
- M. A.