Dans un entretien accordé à So Foot, Youcef Atal s’est longuement exprimé sur son départ de l’OGC Nice. Il est également revenu sur son choix de rejoindre le championnat truc, ainsi que sur l’échec des Verts à la CAN et le départ de Djamel Belmadi de la barre technique des Verts. Extraits.
«Il a l’Algérie dans le sang»
«C’est très compliqué d’y mettre des mots, Djamel –Belmadi) a tout donné pour ses joueurs et son pays. Il a l’Algérie dans le sang, et il a toujours pris ses responsabilités. Quoi que l’on dise, c’est un entraîneur qui a rendu heureux des millions d’Algériens à travers le monde en ramenant une Coupe d’Afrique en 2019 et en étant à la tête d’une équipe invaincue pendant presque trois ans. Je l’ai vu comme un grand frère, il a toujours été là pour moi quand c’était difficile.»
«La CAN ? J’ai encore du mal aujourd’hui à en parler»
«J’essaye encore aujourd’hui d’y trouver des réponses. On s’était très bien préparés en allant au Togo pour s’habituer à la chaleur, tout se passait bien. On était tellement confiants, le groupe vivait bien, et tout était réuni pour réaliser une grande CAN. Lors du premier match face à l’Angola, nous avons fait une belle première mi-temps en ouvrant le score et en déployant un beau football. En deuxième mi-temps, nous avons reculé sans raison. Tous les pires scénarios nous arrivaient, c’était inexplicable… La balle ne rentrait pas, on faisait beaucoup d’erreurs (…) Encore aujourd’hui, j’ai du mal à en parler, ça me laisse un goût trop amer. Il y a la CAN au Maroc et les qualifications pour la prochaine Coupe du monde qui approchent, donc il faut vite aller de l’avant.»
«Des joueurs comme Feghouli, Ghezzal ou Balotelli m’ont poussé à venir ici»
«J’ai parlé avec beaucoup de monde avant de signer ici, parce que je ne connaissais pas le pays. Après tout ce qu’il m’est arrivé en France, il fallait que je change d’air et que je découvre autre chose (…) À une semaine de la fin du mercato en Turquie, des propositions me sont parvenues d’Adana, mais aussi de Trabzonspor et Galatasaray. Adana a été très correct avec moi, puis des joueurs comme Sofiane Feghouli, Rachid Ghezzal ou Mario Balotelli m’ont poussé à venir ici (…) Mario a insisté pour que je signe, il m’a dit qu’ils avaient un bon groupe et que je pouvais beaucoup apporter pour bien finir la saison. C’est le même Mario que j’ai connu à Nice, toujours à rigoler et à faire des blagues. Il a beaucoup fait pour mon adaptation, c’est un vrai bon gars.»
«Nice ne m’a pas poussé vers la sortie»
«Nice ne m’a pas poussé vers la sortie, mais je ne me suis pas senti soutenu. Le discours changeait à chaque fois (…) Je sentais que j’allais être mis de côté. Ce n’est pas une question d’argent, sinon je serais resté. J’ai besoin de jouer au football. À Adana, on m’a donné de l’amour dès le départ. Donc j’ai envie de les rendre heureux, ça me motive.»
Riad Ouenzar.