L’absence d’une stratégie, le mal de la FAF

La sélection algérienne n’ira pas à la Coupe du monde-2018 en Russie à cause d’un parcours catastrophique  dans la phase des poules ne parvenant à récolter qu’un seul maigre point sur 4 matches disputés, un bilan négatif pour une sélection considérée comme l’une des plus grosses cylindrées du continent africain.

Malgré un gros potentiel humain, les Verts ont perdu de leur verve depuis leur dernière participation à la Coupe du monde-2014 au Brésil. On sent des joueurs démotivés qui n’ont plus faim, les changements fréquents  au niveau du staff technique depuis le départ de Vahid Halilhodzic ont déstabilisé l’équipe qui s’est retrouvée sans projet de jeu. Gourcuff, Rajevac, Leekens et Alcaraz, 4 entraîneurs en l’espace de 3 ans  ça n’aide pas à avoir une équipe  équilibrée et compétitive. Résultat des courses  les Verts sont devenus prenables à domicile et à l’extérieur alors qu’il n’ya pas si longtemps ils étaient redoutés par les grandes nations  du football mondial. Le constat est amer mais  on doit se regarder dans une glace car si on continue sur cette voie on va droit  vers l’inconnu. L’absence d’une stratégie bien définie par les responsables de notre football a fragilisé l’EN A ainsi que  les autres sélections. La FAF, structure censée arrêter un plan d’action sur le court et le long terme  pour développer notre football et arrêter des objectifs précis pour nos différentes équipes nationales, est loin de la réalité car les responsables ne cherchent que leurs intérêts  personnels au détriment  de l’intérêt national. Lorsque Zetchi a succédé à Raouraoua au mois de mars dernier, on a cru que ce changement  va  ramener du sang neuf et renforcer les acquis mais après 5 mois de gestion c’est l’échec total.  Primo, il y a le mauvais choix du DTN  car qu’on le veuille ou pas, Monsieur Tikanouine est dépassé par les évènements et ne peut rien apporter. La preuve, depuis sa désignation rien n’a été fait, les sélectionneurs des jeunes ne sont pas encore installés, et le bricolage continue. On a perdu 5 mois tout bêtement. Seconde erreur du  patron  du Paradou, c’est  lorsqu’il a confié à  Lucas Alcaraz la sélection A’ alors que ce dernier ne connaissait pas l’équipe et n’avait aucune idée sur les joueurs, la preuve c’est que face à la Libye il était complètement perdu sur le banc  de touche incapable de faire des changements justes. Se faire éliminer par une sélection  dont le pays est en guerre civile est inadmissible. Si la FAF avait arrêté une bonne  stratégie  pour la sélection A’ en misant sur des  joueurs locaux confirmés et expérimentés  on aurait aisément validé notre billet pour le CHAN au  Kenya. La 3e erreur de la FAF est  d’avoir mal préparé les deux matches contre la Zambie sachant que le coach espagnol n’avait jamais dirigé auparavant un match  en Afrique. L’ex-driver de Granada  a montré ses limites sur le banc contre les Chipolopolo  en faisant une mauvaise lecture tactique payée cash par les Fennecs.

K.H.

Soudani en pointe, l’erreur à ne plus refaire

La veille du match retour contre la Zambie à Hamlaoui, et lors de la séance d’entraînement, la dernière avant la partie, on a constaté que Hillel Soudani allait être aligné en pointe, au moment où on a appris la nouvelle, on a eu du mal à l’admettre, mais après vérification, il s’est avéré qu’Alcaraz allait bel et bien tenter cet incroyable repositionnement du joueur.

Dans notre édition de mardi, on vous avait rafraîchi la mémoire en vous racontant comment Soudani a eu un différend avec Gourcuff en 2015, plus précisément lors de la CAN, il devait remplacer Slimani, à l’époque blessé, mais cela l’a grandement contrarié. Résultat, il a joué avant-centre et paraissait complètement perdu sur le terrain. Aujourd’hui  2 ans après, les choses ne pouvaient pas s’améliorer, les donnes n’ont pas trop changé mais le joueur a accepté quand même de jouer en pointe. Pour certains, Hillel ne pouvait rester éternellement comme remplaçant de Brahimi alors il a sauté sur l’occasion qui lui a été offerte, il savait que sur un terrain il ne pouvait pas s’en sortir dans cette configuration, mais il a bien voulu tenter le coup.

 

Alcaraz avait de meilleures options

La question qui se pose : pourquoi Soudani à la place de Slimani, pourquoi pas un autre élément, d’autant que dans l’effectif la présence de Hanni et surtout de Saâdi sont de très bonnes solutions de rechange, ce dernier en quelques minutes à Lusaka s’est offert une occasion nette, chose que Slimani et Soudani n’ont pas pu faire, il était donc le mieux placé pour jouer dans une configuration offensive à 3 joueurs dans un 4-3-3 classique.

 

Concurrence

Alcaraz a donc fait ce choix, le mauvais encore une fois, mais cette fois, le joueur a accepté il est donc complice, mais qu’est-ce qui l’a poussé à dire oui ? On sait tous que la concurrence dans le classement des meilleurs buteurs fait rage entre Islam et Hillel, ça peut être une bonne raison pour un joueur d’accepter l’impossible, freiner son concurrent à défaut de le rattraper, d’autant que la bataille entre les deux joueurs a atteint son paroxysme. Le match en Zambie nous a permis de constater que même en jouant côte à côte, ces deux éléments sont en train de s’éloigner grièvement.

 

Avec Slimani, c’est l’association impossible

Ainsi, pour Soudani les choses se compliquent davantage et les chemins mènent tous vers un retour sur le banc.  Il faut dire que malgré une belle forme affichée en club, les situations que nous venons de vous exploser nous dirigent toutes vers un seul constat : un retour sur le banc de touche imminent, il l’a quitté le temps de 180 minutes décevantes de l’EN en ce mois de septembre, en Zambie par exemple, il a été aligné à droite, il a certes bougé mais la connexion avec Slimani n’était pas possible, elle était inexistante, on a même l’impression que les deux joueurs s’évitent, aucun des deux ne donne le cuir à l’autre, de peur de devenir décisif et de se faire doubler ou d’être distancé au classement des buteurs, un souci de plus pour Alcaraz qui doit trouver la bonne configuration pour instaurer une concurrence loyale et dissiper les tensions.

S. M. A.

 

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