15 mois après, l’équipe nationale renoue avec les qualifications pour la CAN 2019 avec ce match important face à la Gambie, prévu aujourd’hui à Banjul. Nouveau sélectionneur, nouvelles ambitions retour de certains cadres, les Verts espèrent enclencher un nouveau départ avec plus de réussite et ainsi, en finir avec les dernières désillusions.
La dernière rencontre des qualifications pour la CAN du Cameroun s’est jouée en juin 2017 à Blida et les Verts l’avaient emporté sur la plus petite des marges sur un but de Sofiane Hanni. 15 mois se sont écoulés et l’équipe nationale remet le bleu de chauffe et reprend son périple dans les qualifications avec cette rencontre face à la Gambie d’une grande importance. En effet, beaucoup de choses ont changé à commencer par le sélectionneur puisque depuis le match du Togo, Alcaraz et Madjer se sont succédé à la tête des Verts et désormais c’est Djamel Belmadi qui a pris le relais. L’ancien coach d’Al Duhail veut débuter par une victoire et amorcer un nouveau départ car il l’a si bien dit : «On est favoris pour cette rencontre.» C’est dire que la détermination est bel et bien présente chez le nouvel entraîneur national qui veut relancer une équipe en perdition depuis pas mal de temps déjà.
Mbolhi, Feghouli, Halliche, l’expérience qui fera la différence
On peut également dire que pour cette rencontre, Belmadi a battu le rappel des anciens et des cadres longtemps mis à l’écart. Des joueurs comme Halliche, Feghouli et Mbolhi entre autres. Ces joueurs qui ont un poids énorme au sein du groupe s’ajoutent aux autres tauliers que sont Mahrez, Brahimi et Taïder. C’est dire qu’il y aura beaucoup d’expérience sur le terrain et qu’il faudra faire le nécessaire pour l’emporter dans un match où les Verts partent largement favoris sur le papier. D’ailleurs, c’est cette expérience que compte utiliser Belmadi pour mettre en difficulté une équipe gambienne qui tâchera de rendre la mission des algériens beaucoup plus compliquée.
Aucune victoire en déplacement depuis le 2 juin 2016 !
L’idée, c’est de repartir sur de bonnes bases et en finir avec les derniers déboires que ce soit avec Alcaraz ou encore avec Madjer. Pour y parvenir, il faudra aller l’emporter à Bakau et surtout, réapprendre à gagner un match en déplacement. La statistique est là, car depuis le match aux Seychelles, le 2 juin 2016, les Fennecs n’ont plus goûté à la joie de la victoire en déplacement. Un paramètre qu’il faudra absolument corriger et faire en sorte que tout se passe bien. Les joueurs sont motivés et ont un seul mot d’ordre, aller chercher les trois points de la victoire et se relancer tout en offrant des débuts gagnants au nouvel entraîneur des Verts et ainsi ouvrir une nouvelle page qui sera remplie de succès et faire retrouver à l’EN son statut d’ogre sur le plan africain. Autant d’éléments qui devraient motiver les joueurs à tout donner au cours de ce match pour l’emporter et prendre une option pour la qualification.
- Z.
Kourichi : «C’est important de gagner son premier match»
Pour Noureddine Kourichi, l’ancien adjoint d’Halilhodzic, la rencontre n’aura rien de simple pour les Verts du moment qu’il y a plusieurs paramètres qu’il faut prendre en considération et qui pourraient compliquer la tâche des Verts. Dans ce sens, il déclare : «Déjà par rapport au match, je pense que ce ne sera pas du tout facile pour l’équipe nationale. Tout le monde sait que ce n’est pas évident d’aller jouer en Afrique où il y a beaucoup de duels, de l’intensité et de l’impact physique. Maintenant, je pense qu’au vu de la liste rendue publique par le sélectionneur national, on se rend compte qu’il y a beaucoup d’expérience dans ce groupe et donc, ils savent que ce ne sera pas facile. Je sais aussi que vu la qualité et le talent au sein de l’équipe, les joueurs sont en mesure d’aller chercher un bon résultat.»
«Gagner en Afrique pour repartir sur de bonnes bases»
Lorsqu’on a posé la question par rapport au fait que l’EN est en grande difficulté en Afrique, Kourichi a son explication : «Je trouve que c’est tout à fait normal car il y ait eu beaucoup de choses qui ont changé. Des chamboulements ont eu lieu et, maintenant, cela a créé de l’instabilité au sein de l’équipe. Après, pour essayer de repartir sur de bonnes bases, il faudra entamer l’aventure par une victoire car il sera important pour Belmadi de gagner son premier match.»
«L’homme de la situation est celui qui fait gagner»
Djamel Belmadi peut-il être l’homme de la situation ? L’ancien international fait savoir : «L’homme de la situation est celui qui fait gagner et enregistre de bons résultats. Maintenant, ce que je vois, c’est que le coach national a besoin de plus de temps et qu’on doit le laisser travailler. On doit le soutenir, moi le premier.»
- Z.
Yahi : «Les joueurs ont une dette envers le peuple»
Ancien international, Hocine Yahi espère que les joueurs pourront se transcender et faire le nécessaire pour l’emporter. Il estime que ces derniers ont une dette envers les fans.
Pour cette première rencontre du nouveau sélectionneur national, l’ancienne gloire du Chabab estime que ce ne sera pas facile notamment à cause des conditions difficiles et s’explique : «Je pense que la rencontre sera vraiment compliquée pour les Verts car désormais, il n’y a pas de petites ou de grandes équipes et il n’y a pas de favoris. Cependant, j’espère que les joueurs pourront relever le défi. Ils ont une dette envers ce peuple et ils peuvent aller l’emporter même face à des conditions difficiles, ce ne sera pas évident mais je trouve qu’il y a l’opportunité de faire un bon résultat.»
«Le coach a opté pour l’expérience pour ce match»
Par rapport au retour de certains cadres, notre interlocuteur assure que c’est une bonne chose. «A mon avis, le fait de revoir des joueurs comme Mbolhi, Feghouli ou encore Taïder est une bonne chose. Ce sont des joueurs qui ont beaucoup d’expérience et je crois que ce paramètre a été très important pour les rappeler. D’ailleurs, quand on voit les joueurs, on comprend bien que Belmadi a opté pour l’expérience.»
«Je connais Belmadi, il peut réussir»
Sur le sélectionneur national, Yahi espère le voir réussir. «Je connais le joueur et le collègue. Maintenant, je sais aussi qu’il est très intelligent et qu’il peut relancer cette équipe. Etre un coach de club et un sélectionneur, ce n’est pas la même chose. J’espère qu’il laissera de côté les choses négatives et tirera l’équipe vers le haut. J’ai toujours défendu la compétence algérienne et je le ferai toujours. Je lui souhaite toute la réussite.»
- Z.
Belmadi très proche de ses joueurs
Habituellement les Verts effectuent la balade avec les coachs adjoints, sinon un membre du staff pas forcément un entraîneur, et parfois même seuls.
Et bien les choses semblent changer avec l’arrivée de Djamel Belmadi.
En effet, ce dernier nous a surpris en faisant la balade matinale, lui et son staff sur la plage de l’hôtel Ocean Bay avec ses joueurs. Il faut dire que de ce qu’on a pu constater jusque-là et depuis l’arrivée de l’EN à Banjul, c’est que Belmadi est très proche de ses éléments. En plus de leur parler souvent, il prend aussi part à toutes les séances d’entraînement, notamment lors de l’habituel échauffement. Aussi, et contrairement aux précédents coachs qui arrivaient au stade de l’adversaire au même titre que les joueurs la veille du match, le nouvel entraîneur national lui a tenu à être sur la pelouse un peu plus de 15 minutes avant que les joueurs ne soient sur place. Question de prendre la température, d’avoir une idée sur la pelouse mais aussi sur le stade. Un comportement de Djamel Belmadi qui vraisemblablement plaît beaucoup aux joueurs décidés d’ailleurs à relever le défi cet après-midi face à la Gambie.
- A.
Brahimi replacé dans l’axe
Evoluant tantôt à gauche comme avec son club du FC Porto, tantôt au milieu de terrain, Yacine Brahimi a de fortes chances de jouer dans l’axe du milieu de terrain des Verts aujourd’hui. En fait, Brahimi pourrait jouir d’une certaine liberté en évoluant dans l’axe du terrain avec la liberté de se décaler sur le côté gauche quand cela est nécessaire. Ryad Mahrez lui devra garder son couloir droit, et il n’est pas à écarter de voir Rachid Ghezzal sur le côté gauche du terrain. Mais ce qui est sûr, c’est que Djamel Belmadi compte beaucoup sur Brahimi pour faire le jeu aujourd’hui et déstabiliser la défense gambienne.
- H. A.