Quels enseignements à tirer après la clôture du regroupement lié à la date FIFA du mois de mars ? C’est sûr qu’il y a du positif, mais sans omettre beaucoup d’imperfections.
L’équipe nationale aurait pu faire le plein dans le domaine des résultats lors des deux matches joués face à la Gambie en officiel et à la Tunisie en amical. Le but égalisateur, intervenu dans le temps additionnel face aux Scorpions, n’a pas permis aux hommes de Belmadi de terminer sur deux victoires. A trois mois de la coupe d’Afrique des nations (CAN-2019), l’équipe nationale doit hisser son niveau de jeu si elle veut réellement rivaliser avec les ténors du continent. D’ailleurs, face à une équipe de Tunisie, amoindrie, les Verts ont eu du mal à imposer leur personnalité footballistique. La rencontre a constitué un véritable baromètre sur le potentiel de cette équipe, version Djamel Belmadi. Certes, le match était équilibré entre deux formations, qui se situent au même niveau technique, et le plus important c’est d’avoir réussi une victoire qui aura des répercussions positives sur le mental des joueurs. Ceci dit, ce succès ne doit pas cacher certaines imperfections, notamment dans le secteur offensif où l’équipe algérienne, malgré la présence de joueurs de haut niveau, n’avait réussi à inscrire que deux buts en deux confrontations.
Deux buts, dont un sur penalty, c’est peu !
Marquer deux buts seulement, dont un sur penalty, dénote le manque d’efficacité offensive des Verts, qui auront besoin de plus de punch pour espérer prendre à défaut les défenses rugueuses des équipes africaines. L’attaque est trop tendre et les occasions étaient rares. Des joueurs comme Mahrez et Benrahma, qui régalent pourtant en Angleterre avec leurs clubs respectifs, ont laissé les fans sur leur faim. Ce regroupement du mois de mars a permis au sélectionneur national d’avoir une idée bien précise sur son contingent et le groupe qu’il compte prendre avec lui en Egypte dès le mois de juin prochain. 24 joueurs sur les 26 convoqués ont été alignés dans les deux matches avec un temps de jeu assez conséquent. Hormis Hassani, qui a joué quelques secondes lors du premier match face à la Gambie, et le gardien de but Gaya Merbah, tous les autres joueurs ont pris part aux deux matches. Doukha-Oukidja, Loucif, Atal, Farès, Bensebaïni, Halliche, Abdellaoui, Mandi, Benlamri, Bennacer, Belaïli, Taïder, Feghouli, Mahrez, Bounedjah, ils étaient 16 joueurs à prendre part à un match complet (90 minutes de temps de jeu). Deux éléments seulement ont eu plus de temps.
Brahimi et Belfodil, l’indispensable présence
Il s’agit d’Abeïd, qui a disputé 142 minutes cumulées en deux rencontres, et Ounas, présent sur le terrain pendant 124 minutes. Benrahma a joué 75 minutes, Darfalou (63’), Boudaoui (68’) avant d’être laissé à la disposition de l’équipe olympique, Benkhemessa a été aligné pendant 37 minutes en deux matches, Naïdji n’a joué que 27 minutes, alors que la blessure avait empêché Lekhal de jouer l’intégralité de la rencontre face à la Tunisie puisqu’il n’est pas allé au-delà d’un quart d’heure de jeu (13’). En fin, Hassani n’est pas resté plus d’une minute sur le terrain après avoir remplacé Loucif dans le temps additionnel. Dans l’ensemble, il y a des joueurs qui ont gagné beaucoup de points et se trouvent sûrs d’être dans le groupe pour la CAN. A ce titre, on pourrait citer Ounas, Bennacer Loucif et autres Boudaoui. Ceci dit, il faudra prendre en considération certains paramètres avant de trancher. D’ici la fin de la saison, il se pourrait que des contraintes empêchent le coach de prendre tel ou tel joueur. Mais ce qui est sûr, c’est que 90% de la liste des 23 pour la CAN se dégagera de ce groupe de 26 joueurs en ajoutant Brahimi et Belfodil.
- N.
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