A 24 heures du premier match, l’Algérie est considérée comme favorite de cette première CAN à 24.
Etat d’esprit
L’entraîneur national, Djamel Belmadi, a animé hier matin sa première conférence de presse d’avant-match avant de jouer le Kenya pour le compte de la première journée de la CAN. A côté de son capitaine Riyad Mahrez, Belmadi a réitéré son envie de gagner le titre sans pour autant reconnaître que l’Algérie fait partie des favoris, pour lui, une équipe n’ayant pas pu sortir de son groupe au premier tour en 2017 ne peut pas postuler en tant que favori.
«Nous ne sommes pas favoris»
«Pour être favoris il faut avoir déjà gagné cette coupe une fois, en dehors de ses terres, nous l’avons gagné en 1990, donc dire que nous sommes favoris… ce favori n’a pas gagné en 2017, il est même sorti au premier tour, nous ne sommes pas une équipe parmi les 5 qui ont participé à la dernière Coupe du monde, le Sénégal l’est, il n’y a donc pas les ingrédients pour dire que nous sommes favoris, je crois qu’on ne l’est pas, en tout cas, nous avons préparé cette coupe d’Afrique avec beaucoup d’attention et de concentration, en espérant faire ici une compétition de qualité, nous avons à cœur d’aller le plus loin possible et pourquoi pas la gagner, ça c’est notre esprit de compétiteurs, mais au même titre que beaucoup d’autres nations.»
«Pas besoin de se souvenir du match du Malawi pour prendre au sérieux le Kenya»
En Algérie Belmadi avait déclaré qu’il mettrait en garde ses joueurs par rapport à la stat des mauvais débuts de compétition, l’a-t-il fait ? Le coach affirme que les matches sont différents : «Je vous mentirai si je disais que je me rappelle de ce match et de cet adversaire et dire qu’il ressemble au Kenya dans son football, je ne suis pas sûr du tout, pour prendre au sérieux cet adversaire-là, on n’a même pas besoin de se souvenir du Malawi, en 2017 on n’avait aussi mal débuté la compétition, il n’y a plus de petite équipe, on n’a pu le voir lors du match d’ouverture, entre l’Egypte et le Zimbabwe on a vu un match très équilibré, avec un Zimbabwe qui était entreprenant, qui aurait pu même marquer un but et finir ce match par un nul, donc il n’y a même pas lieu de prendre ces équipes à la légère, par ce que le niveau s’est largement équilibré, entre les soi-disant petites équipes africaines, subsahariennes, et le reste.»
«Avec leur solide défense, ça sera dur de jouer le Kenya»
«Toutes les équipes souffrent, on a pu voir lors des matches de préparation, des teams tels que le Maroc souffrir, des équipes comme la Côte d’Ivoire, le Kenya lors de la phase de qualification a battu le Ghana, et n’a perdu que 1-0 contre le Ghana au Ghana, on est avertis, on va voir une équipe du Kenya très solide surtout en défense, ça sera dur de jouer contre eux, une équipe très bien organisée et très forte athlétiquement, avec des joueurs capables de faire la différence qui jouent dans des championnats autres que la Liga, ou autres championnat de qualité mais qui peuvent faire très mal, donc on n’est pas avertis on est plus qu’avertis.»
«Chez nous, entre 2014 et 2019, de l’eau a coulé sous les ponts»
La question de favori est revenue plusieurs fois, et à chaque fois le coach a trouvé quoi dire, pour lui l’image de l’EN a changé, et il faudra oublier celle qui a épaté le monde au Brésil : «Maintenant, si vous parlez de notre passé glorieux, je dis oui, on n’a fait une bonne Coupe du monde 2014 en passant le 1er tour, mais entre 2014 et 2019, de l’eau a coulé sous les ponts, donc le football se réactualise tous les jours, donc la vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui.»
«J’ai une bonne équipe, mais Aliou mon ami doit assumer ce statut de favori»
Le coach des Verts tacle ensuite son ami Aliou Cissé coach du Sénégal : «Je ne refuse rien du tout, on est là on a de bons joueurs, une équipe qui est en train de se reconstruire, ils ont envie de bien faire, donc Aliou mon ami, il doit assumer ce rôle, il a fait la Coupe du monde, il a des joueurs et des doublures de qualités qui jouent dans de grands championnats, ceci est un constat des faits.»
«Les joueurs ayant gagné des titres, ramènent un certain esprit de vainqueur»
Une équipe qui a des joueurs ayant remporté des titres, est une chose très positive, Belmadi s’en félicite : «On a fait en sorte de le rappeler en début du stage, des joueurs qui sont sur une dynamique positive et qui ont gagné des titres cette saison, c’est toujours bon, ils ramènent un certain esprit de vainqueur, il y avait Ramy Bensebaïni qui a gagné la Coupe de France contre le Paris Saint-Germain, c’est aussi quelque chose d’important, il y a aussi eu Youcef Belaili qui a gagné la C1 mais qui va être rejouée, il y a eu quand même un trophée, et il a même marqué un but en finale, il y a eu pas mal de joueurs qui ont fait une saison avec au bout un trophée du succès, ça ramène un esprit positif de vainqueur.»
«Farès et Bensebaïni ont toute ma confiance»
Un confrère sénégalais a posé une question concernant l’absence de Ghoulam, Belmadi affirme qu’il est bien satisfait de ce qu’il a sous la main : «J’espère qu’il n’y aura pas d’impact, le coach que je suis-je voudrait que ce poste soit bien occupé, je n’ai pas eu l’occasion de travailler avec lui depuis la prise de mes fonctions, on a Mohamed Farès et Bensebaïni qui ont bien occupé, j’espère qu’il n’y aura pas d’impact négatif, on a déjà Farès et Bensebaïni, et ils ont toute ma confiance et ils ont réalisé une très bonne saison, que ce soit en Série A ou en Ligue 1 française, donc j’espère qu’il n’y aura pas d’impact», conclut-il.
- M. A.