Parmi les points importants qui ont changé en sélection, c’est le retour de la discipline, Belmadi communique bien avec ses joueurs et eux aussi, donc l’entente est meilleure qu’avant.
Belmadi en parle : «Je pense que ma vision du coaching est une affaire de relations humaines, vous avez parlé de respect, de discipline, le minimum à avoir si on veut espérer gagner tout simplement, quand on vit en communion il est important d’avoir des règles, le sport de haut niveau requiert une exigence sans faille, sur cet aspect-là, la discipline, je n’ai même pas envie de parler de respect, le respect doit être réciproque, de ma part les choses sont claires, limpides, avec beaucoup de sincérité, un discours clair, direct, ce qui peut vous paraître normal, peut-être dans ce milieu-là ça ne l’est pas, moi c’est mon fonctionnement, les choses sont bien établies, mais des règles que tout le monde partage, donc il y a beaucoup de communication à avoir, la connaissance du joueur, comment il vit les choses, c’est un atout aussi, c’est important dans la communion avec son groupe», indique-t-il.
- M. A.
Rappelant que son objectif a toujours été gagner la CAN
Belmadi : «La Tanzanie est à prendre très au sérieux»
Dans notre édition d’hier on a parlé du nouveau statut de favori que personne ne peut désormais fuir, l’EN a gagné 2 matches et a prouvé qu’elle a tout ce qu’il faut pour aller loin dans le tournoi, le statut a donc changé. Pour Djamel Belmadi il n’a jamais été question de nier ou de fuir quoi que ce soit ; d’après lui, il a toujours dévoilé son objectif, celui d’aller le plus loin possible, viser le titre suprême, ceci dit il continue à dire qu’il y a d’autres nations beaucoup plus aptes à assumer ce rôle de favori. «Je ne me suis jamais caché puisque depuis ma venue il y a 10 mois, j’ai dit qu’on était venus pour se qualifier à la CAN, puis on aura l’objectif d’aller loin et de la gagner, ça a été repris, puis interprété.»
«Si on sort en 1/8 tout ce qu’on aura fait sera oublié»
Belmadi rappelle que chaque match est différent de l’autre et que la moindre défaite pourrait être fatale, elle effacera tout ce qui a été fait et enverrait l’EN à Alger. «C’est clair, on est des compétiteurs, même les petites équipes ont cette ambition, maintenant notre victoire contre le numéro 1 africain, il y avait des réalités, regardez notre classement FIFA Afrique, on n’est pas parmi les premiers, c’est avec les matches qu’on engrange des points et de la confiance, il y a un long chemin, peut être pas demain, contre la Tanzanie mais en 1/8, si on sort, il n’y aura plus de favori, tout ce qu’on aura fait sera oublié, donc le football est un eternel recommencement, une remise en question perpétuelle, on ne peut même pas se permettre de rester sur l’euphorie, il y a ce match devant la Tanzanie qu’on doit prendre très au sérieux, et puis surtout les matches ensuite à élimination directe, le moindre faux pas, on est dehors et on prend le billet pour Alger.»
- M. A.
La rue et les plateaux télé parlent des changements possibles contre la Tanzanie
Belmadi : «C’est moi le sélectionneur»
On a beaucoup parlé de remaniements et changement dans l’effectif contre la Tanzanie, Belmadi a affirmé qu’il fera tourner un peu son effectif, mais il ne veut rien laisser filtrer, il laisse croire que tous ses joueurs son prêts, mais malgré ça, il lui est impossible en un seul match de faire jouer tout le monde, donc il y aura des choix à faire, qu’on découvrira le jour J : «C’est moi le sélectionneur à ce que je sache, c’est moi qui doit décider si je dois faire un remaniement, personne d’autre, je n’ai pas l’habitude de dévoiler mes cartes avant mes matches, même si c’est une marque de respect à mes prochains matches, je continuerai comme ça, ce n’est pas qu’on est qualifiés et qu’on est assurés de terminer premiers que je vous dirai comment on risque de jouer ce match- là, tout ce que je peux vous dire depuis le début on a un discours avec les joueurs, tout le monde est concentré, il n’y a pas d’onze-type, et 12 remplaçants, ce n’est pas comme ça que je vois les choses, on va gagner avec tout le monde, je vous cite un exemple, celui de Franck Leboeuf en Coupe du monde 1998, il ne joue pas le 3e match du groupe, mais c’est lui qui joue la finale, donc c’est un exemple qui est important, chacun doit être prêt à jouer ; en terme de concentration, physiquement, on fait en sorte que tout le monde soit concentré que ce soit dans les séances ou dans le travail, tout le monde a son mot à dire, tout le monde a son importance, maintenant on joue à 11 ou 14 dans un match, on ne peut pas faire jouer tout le monde, mais notre but nous au staff et l’ensemble des joueurs, c’est de faire en sorte que tout le monde soit concerné, et concentré par rapport au match», a-t-il expliqué.
- M. A.
Appelé à donner le nom du coach qui l’a inspiré.
«Je m’intéresse à tout et je suis un éternel élève»
Chaque joueur a une idole, idem pour les entraîneurs, chacun d’inspire d’un entraîneur bien précis, Belmadi affirme qu’il a appris un peu de tout le monde là où il est passé comme joueur ou à travers ce qu’il connaît comme coachs : «Je ne m’inspire peut-être pas d’un entraîneur en particulier, c’est plus peut-être un parcours déjà sur ma carrière de joueur où j’ai appris beaucoup de choses, j’ai vu des entraîneurs venus de différents continents, une façon différente de voir le football, le foot sud-américain par exemple, le foot de l’Europe de l’Est, des coachs espagnols, j’ai joué dans différents championnats, tout ce parcours-là, je suis passionné de football tout simplement, il y a beaucoup d’observations dans tout ce qui se fait, je suis un eternel élève, je suis des coaches connus, et d’autres peu connus, je peux aller voir ce qui se fait dans un club de 2e division, dans certains championnats, puis être en conformité avec ce que je ressens aussi, ma vision d’ex-joueur, un mix de tout ça, et après on fait les choses comme on le ressent, il n’y a pas beaucoup de coachs philosophes, si on parle par exemple de Ryad, à savoir Guardiola, lui-même s’est inspiré d’autres coachs, à savoir Cruyff, Bielsa, sud-americains, il a joué au Mexique, il a pu voir un petit peu ce qui se faisait, là il y a plein de choses, il y a plein d’éléments, avoir beaucoup d’information, beaucoup de données, je préfère faire avec mon ressenti et ce qu’on a entre les mains.»
- M. A.