Baghdad Bounedjah fait partie des attaquants les plus performants de cette CAN. Certes, pour le moment il n’a pas marqué plus d’un but sur penalty, mais il arrive en Egypte avec des stats incroyables, notamment celles de l’an passé avec 59 buts en une année.
Ses performances réussies sous le maillot d’Al-Sadd un club peu médiatisé au vu du pays où il évolue, n’ont pas empêché les stars mondiales du ballon rond d’avoir leur avis sur lui. Elles sont même épatées par le talent et la générosité de l’enfant d’Oran. Robuste et très généreux, que ce soit dans un rôle offensif ou défensif, Bounedjah va désormais être surveillé comme le lait sur le feu, les éloges ne proviennent pas de n’importe qui.
- M. A.
Diouf : «Il est à la fois un attaquant ancien et moderne»
La première star à envoyé des fleurs à Baghdad n’est autre que l’ancien attaquant des Lions de La Terranga.
Diouf décrit Bounedjah comme étant un attaquant avec des qualités d’ancien attaquant, pour avoir été un ancien baroudeur. El-Hadji Diouf est bien placé pour en parler ; d’après lui, les défenseurs souffrent beaucoup en voulant le contrôler.
«Je n’aimerais pas être un défenseur et avoir affaire à lui»
«Je n’aimerais pas être un défenseur et jouer contre lui. C’est quelqu’un qui va de l’avant, il est moderne et ancien, car on peut l’utiliser devant comme target man ou l’utiliser dans la profondeur.»
- M. A.
Il avoue aimer l’attaquant que Baghdad est
Eto’o : «Je vis à Doha, je ne suis pas surpris du tout»
De son côté, l’ancienne star du Barça, le Camerounais Samuel Eto’o, qui vit depuis quelques mois à Doha, affirme que Baghdad ne le surprend pas. Il a eu l’occasion de le voir à l’œuvre et d’assister à ses œuvres sur place. Il le décrit lui aussi comme un attaquant redoutable : «Ce que tu ne sais peut-être pas El-Hadji (ndlr, il s’adresse à Diouf), c’est que je vis à Doha, et je ne suis pas surpris par la performance de Baghdad. Il fait partie aujourd’hui des très grands attaquants africains que nous aimons voir. »
Pour Diouf, les supporters de l’EN sont un acquis considérable
«Quand tu as Mahrez et les supporters dans ta poche, ça marche»
La CAF est dérangée par les supporters de l’EN. L’Egypte l’est encore plus, mais Diouf, qui a eu à rencontrer et à discuter avec des Algériens, sait qu’il s’agit de la force numéro un des Verts. Il parle de notre public avec beaucoup d’admiration ; contrairement aux préjugés, il les décrit comme étant des fans avec un grand cœur. Pour lui, gagner sa galerie et avoir un joueur comme Mahrez est un gage de réussite : «Avant le match, j’ai dit qu’il fallait faire attention à cette équipe d’Algérie, car le vrai problème de l’Algérie, ce sont ses supporters ; ils ont un grand cœur. Quand t’as les supporters de ton équipe dans la poche, ça marche ; quand ils sont dos au mur, ça ne peut pas marcher. Là, on ne voit que l’Algérie des grands jours qui va venir avec son leader charismatique techniquement qui est Mahrez », conclut-il.
- M. A.
Eto’o sous le charme du ‘’Captain Mahrez’’
«Il prend son équipe en main, je lui dis merci»
«En plus de Belmadi, la star camerounaise n’oublie pas Mahrez et son nouveau rôle de capitaine ; il a suivi comment il a géré le groupe sur le terrain, il voit en lui un futur grand capitaine. Belmadi l’a choisi pour assumer cette mission, il en sort doublement vainqueur : «Je dois aussi dire au capitaine Mahrez chapeau. J’ai vu le dernier match, j’ai vu un capitaine qui prend son équipe en main et qui joue à fond ; je lui dis merci.»
Retour sur le fameux match Cameroun-Algérie annulé en 2011
8 ans après, Eto’o allume Vahid
On ne pouvait pas rencontrer Eto’o sans lui poser la question concernant ce qui s’était passé en 2011,pour tenter de comprendre les vraies raisons de l’annulation du match Algérie-Cameroun. Une annulation qui avait contraint Vahid à programmer un match d’application inoubliable.
La Fédé camerounaise avait fait d’Eto’o un bouc émissaire, lui faisant porter le costume d’accusé. Mais le joueur 8 ans après rejette les accusations.
«Tout ce qui a été dit me concernant était faux»
«Tout ce qui a été dit à l’époque était faux. Je profite de cette occasion que vous m’avez donnée pour vous expliquer, et j’espère que ce que je dirai sera relayé. J’ai même été suspendu pour 18 matches à cause d’un mensonge ; j’ai été plusieurs fois à Alger reçu par l’ancien chef d’Etat. C’est chez moi, même sans argent, je serai venu jouer. Il y avait cependant un problème, c’est pourquoi je me mêle aujourd’hui et nous essayons d’éradiquer la mauvaise gestion et la mauvaise organisation.»
«Ce n’était pas un problème d’argent»
Eto’o laisse croire qu’il s’agissait d’un problème de gestion, de compétences et non d’argent : «Ce n’est pas une question d’argent ; combien allait-on nous donner pour jouer chez nous ? Vous pensez que nous gagnerons quelque chose ? Le plaisir, c’était d’aller jouer devant nos enfants et nos mamans. Tout ce qui a été dit, c’était pour que les responsables de cette mauvaise organisation puissent fuir leurs responsabilités. Je vous dis que nous étions prêts à venir. D’ailleurs, ce jour-là, j’avais un problème personnel à Barcelone. J’ai quitté Marrakech, avec la permission de ma Fédération, et j’ai organisé un vol privé pour partir à Alger à partir de Barcelone. Plus que ça, moi personnellement je n’y peux pas. Même nos dirigeants ont manqué encore une fois l’occasion de dire la vérité au peuple.»
«Vahid a dit des mots très durs à mon égard»
Comme la Fédé camerounaise avait fait de lui le bouc émissaire, Vahid avait rebondi sur ça en condamnant la position d’Eto’o. Mieux encore, il avait salué sa suspension pour 15 matches (avant de les réduire à 4), ce qui n’avait pas plu à Samu’. Il a profité de l’occasion pour tirer à boulets rouges sur le Bosnien Halilhodzic.
«L’histoire que j’ai écrite, il ne l’écrira jamais»
«L’entraîneur Vahid a l’époque avait eu des mots très, très durs à mon égard. Je vais lui dire : l’histoire que j’ai écrite dans le football, il est loin de l’écrire ; il est très loin de l’écrire et ne l’écrira jamais. Je pense même que demain, si jamais je devenais entraîneur, je serais meilleur entraîneur que lui. Quand il vient chez nous, il faut qu’il respecte ceux qui ont écrit l’histoire de chez nous.»
«Même comme entraîneur, je serais meilleur que lui»
«Je pense que j’ai écrit la plus belle histoire du football africain, et lui avait le devoir de garder le silence et d’avoir les bonnes informations, avant de se prononcer. Je lui permets donc de lui dire que la prochaine fois, il doit se taire, parce que si nous ne répondons pas, c’est qu’on ne nous voulons pas descendre si bas ; ce n’est pas parce qu’ils ont raison, voilà, il a ma réponse aujourd’hui. Depuis 2011, je gardais cela, et j’espère que vous allez relayer cela», nous a-t-il dit avec un esprit revanchard.
- M. A.
L’ancienne star de Liverpool ébloui par la méthode de Belmadi
Diouf : «Un coach qui maîtrise son sujet, chapeau à Zetchi pour lui avoir fait confiance»
El-Hadji Diouf est très proche de l’équipe nationale d’Algérie ; il suit nos matches, surtout qu’on joue dans le groupe de son pays le Sénégal, et connaît de plus en plus de choses sur l’EN et son mode de fonctionnement.
En conférence hier, Diouf a profité de l’occasion pour donner son avis sur cette montée en puissance des Verts. Le jeu produit par l’équipe nationale a convaincu plusieurs techniciens ; tout le monde parle de Mahrez, de Belaïli et de Bounedjah, mais Diouf préfère se concentrer sur l’origine de tout cela. Il ne tarit pas d’éloges sur le plus apporté par Belmadi qui, d’après lui, est derrière ce visage attrayant présenté : «Dans le foot, on parle plus des joueurs et on oublie le plus important ; parler d’un joueur, c’est déstabiliser l’équipe. Pour moi, s’il y a quelqu’un à qui je dois tirer chapeau, c’est bien Djamel Belmadi. J’ai eu l’occasion de le voir la semaine dernière ; c’est quelqu’un qui maîtrise son sujet. Je tiens à remercier le président de la FAF d’avoir fait confiance à quelqu’un qui est de la maison, quelqu’un qui a tout fait pour passer ses diplômes.»
«Djamel voulait la sélection après Alcaraz»
Diouf semble lui aussi connaître des choses à propos de notre EN. Lui qui a échangé avec Belmadi récemment affirme que le coach voulait l’EN après le fiasco qu’aura été le passage d’Alcaraz chez les Verts : «Il y a quelque temps, vous aviez un entraîneur étranger, vous avez échoué. Belmadi voulait l’équipe à cette époque-là. Je remercie tous les présidents de fédération, y compris le vôtre, car c’est pour la première fois qu’il y a autant d’entraîneurs africains. C’est important de faire confiance aux frères. Djamel, c’est lui la marque de cette équipe ; on le voit sur le banc, il est excité, il est dans le jeu, il sait ce qu’il fait… Franchement, il sait ce qu’il fait ; grand respect pour lui », conclut-il.
- M. A.
Eto’o y va de son compliment :
«C’est l’homme de la situation»
«Pour le choix des coachs locaux, il n’y a pas seulement le président de la FAF, même tous les autres ; celui du Sénégal qui a fait confiance à l’un des nôtres. Mais le problème, ce n’est pas de mettre des anciens, le problème, c’est de mettre des compétents. Je suis surpris de voir la gestion de notre frère Djamel, qui a été l’un des grands hommes de l’Algérie par le passé. Il connaît la maison, sait comment parler à ses gars ; c’est l’homme de la situation.»