La sélection nationale entame ce soir à 20h, au stade de la Défense aérienne du Caire, la deuxième phase de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2019).
Désormais, il n’y aura pas de place à l’erreur avec les matches à élimination directe. Après une première partie de compétition presque parfaite, les Verts sont appelés à plus de vigilance pour confirmer leurs ambitions. Il faudra tout faire pour éviter le scénario du Maroc, éliminé contre toute attente par le Bénin, alors qu’il était largement favori. L’Algérie a réalisé un parcours sans faute en s’imposant lors des trois matches de phase des poules, mais force est de reconnaître que ce ne sera plus la même chose. La sélection nationale sera très attendue dans ce nouveau challenge. C’est tout simplement la CAN qui va réellement commencer à partir de ce soir. Grâce à un bon état d’esprit et une solidarité irréprochable entre joueurs, les Verts ont réussi certes à imposer le respect, mais rien n’a encore été accompli. Une qualification en quart de finale aux dépens de la Guinée ne pourrait qu’augmenter les chances de l’Algérie d’aller jusqu’au bout de la compétition.
Continuer à plaire, mais surtout à gagner
Les certitudes affichées lors des victoires acquises face au Kenya, au Sénégal et à la Tanzanie serviront, sans nul doute, d’incontournable levier à Djamel Belmadi. Tout comme l’indiscutable talent individuel de la bande à Mahrez servira le collectif désormais bien huilé du onze national. Mais dans une phase à élimination directe dans une compétition aussi singulière que la CAN, où le vainqueur final n’est pas forcément le plus talentueux du tournoi, il est clair qu’il faudra bien plus que du ‘’jeu’’ pour faire long feu aux pieds des pyramides. Forcément attendue, eu égard aux grandes promesses résultant de son impeccable parcours dans sa poule C, la sélection nationale est ainsi plus que jamais appelée à faire perdurer ce supplément d’âme qui en a fait l’équipe la plus attachante du premier tour avec une grinta, une hargne et une combativité qui en disent long sur son désir de vaincre et sa soif de trophées à même d’obtenir, enfin, cette reconnaissance ‘’collective’’ à l’échelle continentale, cinq longues années après avoir décroché le ‘’prix du mérite’’ international au sortir d’une Coupe du monde brésilienne aux allures d’une inoubliable épopée.
Assumer le statut de favori
Face à une équipe guinéenne pas si facile, mais logiquement à sa portée, l’équipe nationale aura l’occasion de (dé)montrer à toute l’Afrique du football qu’elle a bel et bien passé un cap et qu’elle est grandement capable de tenir son rang. Afin de ne surtout pas passer pour une équipe en surrégime qui, arrivée aux tours à élimination directe, aura épuisé toutes ses réserves, la sélection nationale se doit, de fait, d’assumer pleinement son nouveau statut et de faire honneur à sa réputation, redevenue flatteuse. Réussissant, sans surprise, à passer le filtre du premier tour pour faire partie des 16 qui croiseront le fer pour l’obtention de l’or, l’EN est dorénavant face à une exigence aussi simple qu’inévitable : durer dans ce tournoi final. De sa capacité à allonger sa régularité de façon à faire entonner l’hymne national quatre autres fois dans le ciel égyptien et de son aptitude à gérer le flux d’émotions si propres à ce genre de confrontations frontales dépendra, ainsi, la réussite de l’EN dans cette phase finale.
- N.