Vainqueurs en quart de finale par KO d’un inoubliable combat de chefs qui a valu à tous les Algériens du globe de forts moments émotionnels, les Verts viseront encore plus haut et rêveront encore plus grand ce soir, à l’occasion de la très attendue demi-finale qui les opposera aux toujours redoutables Nigérians.
Un choc frontal qui s’annonce aussi équilibré qu’indécis entre une sélection algérienne à qui rien n’a résisté depuis l’entame de cette CAN-2019 et une formation nigériane qui a résisté à tout pour arriver à cet avant-dernier tour. Pour la troupe à Djamel Belmadi, l’heure est donc à l’exploit avec en ligne de mire la grande finale de vendredi comme le football DZ n’en a plus vécu depuis vingt-neuf longues années. Une éternité pour tout ambitieux Fennec qui se respecte. Mondialiste à la réputation bien établie, le Nigeria symbolise d’ailleurs une étape charnière qui a, de tout temps, renseigné les Verts sur leurs capacités ou non à aller au bout. L’on se souvient encore que quelques-unes des plus belles pages du livre d’or du football algérien sont précédées de victoire face aux Green Eagles. Aux Jeux Africains d’Alger en 1978, à l’ultime tour qualificatif à la Coupe du monde Espagne-1982 ou encore en finale de la CAN-1990, le Nigeria a toujours constitué une rampe de lancement aux grands triomphes internationaux des Verts.
Le défi nigérian
Relever cet immense défi de sortir la bande à Gernot Rohr devrait, en ce sens, baliser de la plus méritante des manières la route menant sur le toit de l’Afrique. Fort désormais d’un incomparable vécu émotionnel de ceux qui font passer un cap et dire aux spectateurs qu’il "se passe un truc", la sélection nationale détient, à ce sujet, les armes pour maîtriser ce Nigeria qui n’a, certes, impressionné personne en Egypte, mais qui possède cette expérience en plus qui en font un sacré client. Et s’il est vrai que les Verts ont payé un lourd tribut au cours de cette désormais célèbre « bataille de Suez » avec le forfait annoncé de Youcef Atal et des organismes vidées au niveau énergie, il est tout aussi vrai que la perspective de disputer une finale de coupe d’Afrique des nations au cœur même d’un empire millénaire et sur l’herbe, souvent maudite, d’un temple du football qui n’a jamais réussi au football DZ demeure la plus grande des motivations pour croire au fameux adage qui dit que "lorsqu’on gagne, on récupère mieux et vite".
L’histoire d’une génération
A cette génération dorée, véritable mixte à succès entre une cuvée d’inoxydables double-mondialistes et une portée d’inarrêtables jeunes loups aux dents longues, de démontrer qu’elle vaut beaucoup plus que de simples louanges pour son dévouement, sa grinta et sa rage de vaincre. «Notre dernier titre c’était en 1990, il est le seul d’ailleurs et à domicile. Il y avait de grands joueurs qui ont fait l’histoire de notre football. Cependant, il y a une autre génération de joueurs. Nous courons toujours derrière cette CAN pour écrire l’histoire à notre façon et je peux vous assurer que ce groupe va donner le meilleur de lui-même pour réaliser le rêve des Algériens», a indiqué le coach des Verts. A cette EN se présente, ce soir, l’occasion rêvée d’entrer un peu plus dans nos cœurs et dans la mémoire collective à travers une qualification en finale qui en ferait d’elle la troisième seulement de l’histoire du football algérien à passer ce cap. Pour ce faire, éliminer le Nigeria et ses certitudes de récent vainqueur du trophée (2013) constituerait le plus crédible gage de réussite finale et un ticket éternel pour la postérité.
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