Le 27 juin dernier au terme du match qui a permis à l’EN d’assurer sa qualification aux huitièmes de finale de la CAN, Belmadi reconnaissait en conférence de presse d’après-match que le match qui venait de se terminer était le match référence pour les Verts.
Les efforts consentis dans cette partie ont été colossaux, et le jeu a été séduisant, peut-être moins que lors du match contre le Kenya, mais le fait d’avoir piétiné un mondialiste a laissé une bonne impression au point de retenir le match comme étant un match-référence. Avant-hier, et 3 matches après cette partie contre les Lions, l’EN a affronté un autre os, un autre mondialiste, et l’équipe n’a pas tremblé, au contraire, les Verts ont sorti un big match, peut-être même le meilleur depuis le début de cette CAN, car en plus de la façon de jouer et du nombre d’occasions qu’on s’est créées, il y a eu des choses nouvelles, des signes qui ne trompent pas d’une maturité qui font de ce match le meilleur exemple à donner quand on veut parler du retour en force de l’EN
On ne baisse pas les bras
D’abord, il y a eu ce début de match tambour battant et le nombre incalculable de situations qui auraient pu faire mouche, l’insistance a poussé l’adversaire à commettre la faute et inscrire contre son camp le but d’ouverture du score. La suite, tout le monde la connaît, une décision incomprise de l’arbitre, un penalty et une égalisation qui avait tout pour scier les jambes des joueurs, l’équipe a un peu reculé, concédant le jeu durant cette période, mais il y a eu un retour en force par la suite et une fin de match de grands, un sursaut d’orgueil qui a fait sortir Bennacer de sa zone pour aller tirer sur la transversale, d’inciter Feghouli à tenter sa chance même si la passe aurait pu nous donner l’avantage avant ce but assassin de Mahrez, celle qui a été vécue comme une injustice a allumé le feu dans les corps des joueurs qui ont oublié la fatigue du dernier match, et le tout sans le moindre changement, une débauche d’énergie extraordinaire et on avait l’impression qu’ils avaient encore de l’énergie dans la boîte, assez pour aller au delà des 90 minutes, signe d’un état d’esprit qui peut pousser le joueur au-delà de ses limites, d’une préparation morale, mentale, physique et technico-tactique, car en même temps, Belmadi avait bien mis les choses en place, le match sorti par Zeffane contre un monstre comme Musa en dit long sur cette envie d’aller de l’avant, le joueur ne s’est pas laissé faire et a été le symbole de la réussite qu’avait l’EN, tout lui a souri et tant mieux, Belmadi a loué ses mérites en conférence en parlant très longuement sur sa convocation et le fait de l’avoir choisi aux dépens de Loucif ; en résumé, il a été irréprochable comme ses autres équipiers, le groupe a bien répondu, on aurait pu être meilleurs avec 48h de plus de récupération, mais ce qui est sûr, c’est que la maîtrise collective du jeu est rassurante, l’équipe défend bien et attaque trop bien, elle peine un petit peu à traduire ses occasions en buts, Bounedjah en fait son obsession, se réveiller en finale est tout le mal qu’n lui souhaite.
- M. A.