«Ce parcours me rappelle mon sacre avec le Qatar», disait Belmadi le 6 juillet dernier en conférence de presse avant le match devant la Guinée.
La série de victoires et les choses qui se passent dans le bon sens ont mis Belmadi dans les meilleures conditions pour travailler, un travail qu’il accomplit de la même façon avec ce qu’il avait entrepris en 2014 avec le Qatar en coupe du Golfe, il faut dire que les similitudes sont frappantes, et Belmadi en a parlé en conférence il y a déjà 10 jours. «C’est vrai que le tournoi majeur gagné avec le Qatar ressemble à ce que on est en train de vivre ici, le Qatar n’avait jamais gagné la coupe du Golfe de toute son histoire en dehors de ses terres, elle n’avait jamais battu l’Arabie Saoudite sur les 30 dernières années» et de spécifier : «On avait démarré en phase de poules contre l’Arabie Saoudite, et on l’a retrouvée en finale à Riyad» gagner cette compétition…c’est vrai qu’ici j’ai un peu les mêmes sentiments, j’espère que ça aura la même finalité, ça ressemble beaucoup, plein de situations me rappellent un petit peu ce beau parcours qu’on a pu avoir avec le Qatar en 2014», a déclaré Belmadi, sans vraiment s’aventurer à donner un quelconque pronostic, mais ses propos renvoyaient vers une finale qui ne pouvait être que face au Sénégal, vu que c’est le seul grand favori rencontré au premier tour, on ne peut pas dire que Belmadi savait qu’il allait le revoir en finale, mais ce pressentiment qu’il a eu lui a sûrement soufflé que ça va encore être une confrontation contre le voisin Aliou Cissé, un autre face-à-face choc contre une équipe qu’il a battue au premier tour, reste à savoir s’il va refaire le coup en infligeant une 2e défaite de suite à la même équipe, comme il l’a réussi contre l’Arabie Saoudite sur ses terres et devant ses supporters, ça ne sera pas différent pour nous, au vu du stade qui risque de donner de la voix aux Sénégalais, Belmadi détient la recette du succès, il tâchera à la traduire sur le terrain.
- M. A.
Savoy : ’’J’aimerais être dans la peau de Cissé’’
Au mois de novembre 2017, la sélection centrafricaine avait affronté l’EN au stade du 5-Juillet. Le Suisse Raoul Savoy, qui est toujours en poste, affirme que le niveau de la sélection algérienne a énormément évolué ; toutefois, il prévient que la finale n’est pas en poche et que les Algériens doivent oublier leur victoire en poules face aux Sénégalais.
Coach, quelle impression vous laisse l’équipe d’Algérie ?
En football pour réussir, il faut réunir trois ingrédients ; le premier est créer une bonne ambiance dans le groupe. Je vois que les joueurs algériens vivent bien ensemble, en plus, ils affichent une grande volonté pour atteindre leurs objectifs. Le deuxième ingrédient, c’est de disposer de joueurs talentueux et capables de vous tirer d’affaire au bon moment ; un élément comme Belaili fait partie de cette race de joueurs. Enfin, le dernier ingrédient est incontestablement la chance. Ce dimanche, l’Algérie en eu de la chance avec ce but inscrit dans le temps additionnel par Ryad Mahrez. Quand on réunit ces trois ingrédients, la réussite ne saurait vous échapper.
Mahrez a été le héros de la demi-finale…
Dans chaque période, il y a des joueurs qui sortent du lot. On se rappelle Zidane qui a été maintes fois le sauveur de l’équipe de France ; Paolo Rossi a été pour beaucoup dans le sacre en Coupe du monde 82 de l’Italie. L’Algérie tient en Mahrez cet élément capable de transformer une défaite en une… victoire.
Il n’y a pas photo avec la sélection algérienne que vous aviez rencontrée en amical en novembre 2017…
Ah oui ! L’équipe algérienne a fait de gros progrès ; on constate que l’état d’esprit n’est plus le même. Franchement, on a du plaisir à la voir jouer dans cette CAN. Je pense que Djamel Belmadi communique bien avec ses joueurs ; même avec la presse, il fait bien passer le message, à l’opposé de son prédécesseur Madjer qui cherchait toujours le conflit. On sent une toute autre atmosphère dans cette équipe. Puis en rappelant Mbolhi ou Belaïli, je dirai que Belmadi a fait un excellent choix.
Que gardez-vous comme autres souvenirs de ce match amical ?
J’étais scandalisé par ce qui s’est passé en conférence de presse après le match (Algérie-Centrafrique 3/0). Alors que la question était adressée à Mahrez, j’ai pas aimé la réaction de Madjer ; il a montré un état d’esprit négatif. Par contre, Belmadi adopte une toute autre communication en faisant bien passer ses messages, que ce soit avec les journalistes et même le public. Sinon, pour revenir sur le parcours de votre sélection, hormis la rencontre contre la Côte d’Ivoire où elle est passée un peu à côté, elle dégage une sérénité et une confiance incroyable en gérant en outre parfaitement ses matches.
Le fait d’avoir battu le Sénégal en poules est-il un avantage en perspective de la finale ?
Rien que de le croire, c’est dangereux. Il faut éviter de tomber dans l’euphorie. Pour la presse, il n’y a pas de problèmes, en revanche les joueurs, il faudrait leur tenir un autre discours. J’aimerais être dans la peau de l’entraîneur sénégalais, car il sera plus facile pour lui de motiver ses joueurs en leur demandant de prendre une revanche sur l’Algérie.
Avec la Centrafrique, comment vont les choses ?
On attend le résultat du tirage au sort, qui aura lieu ce jeudi, pour connaître les noms de nos futurs adversaires en éliminatoires. Avec les progrès que nous avons accomplis, j’ai bon espoir d’une qualification à la prochaine phase finale.
- S.