Le défenseur central des Verts aurait pu arrêter sa carrière à un moment mais le voilà désormais champion d’Afrique. Djamel Benlmari aura réussi un tournoi de très haute facture.
Il y a quelques années, la mort d’Ebossé et ensuite ses problèmes avec Hamar avaient presqu’eu raison de lui du moment qu’il avait pensé à arrêter sa carrière de footballeur. Désormais tout cela est derrière lui puisqu’aujourd’hui, Djamel est un champion d’Afrique et oui, un champion. Evincé en 2011, il pensait avoir tourné la page de l’équipe nationale mais l’arrivée de Belmadi allait tout changer. En effet, le coach national a décidé de faire confiance au pensionnaire d’Al Shabab et a immédiatement misé sur lui pour constituer une charnière défensive de qualité. Au départ, c’était Tahrat mais finalement, c’est Mandi qui a profité de la blessure du Lensois pour prendre sa place. Depuis, Benlamri est un joueur métamorphosé du moment qu’il est devenu le véritable patron de la défense. Si les Verts n’ont encaissé que 2 buts tout au long du tournoi, il est en grande partie responsable avec ses bonnes prestations. Hier encore, il était toujours au rendez-vous en muselant Mbaye Niang comme il se doit et en assurant l’arrière-garde.
Les Verts ont trouvé leur nouveau patron
Il aura fallu attendre ses 30 ans pour voir enfin Benlamri démarrer une vraie carrière internationale. Désormais, il n’a pas du tout l’intention de lâcher sa place car oui, c’est le nouveau patron de la défense pour les prochaines échéances et c’est incontestablement le meilleur défenseur du tournoi. Son rendement a toujours été régulier et sur les mêmes bases et cela fait qu’il est un hommes important pour le sélectionneur national car en plus des qualités, il y a l’état d’esprit car encore une fois, il aura démontré que c’est un guerrier de grande envergure et il a saigné pour son pays. Belle revanche pour celui qui a été placardisé il n’y a pas si longtemps.
- Z.
Benlamri : «On a voulu salir mon image mais Belmadi m’a tendu la main»
Auteur d’un très bon tournoi où il a été l’un des meilleurs joueurs de l’équipe nationale, Djamel Benlamri et au cours de son intervention dans la zone mixte n’a pas manqué d’évoquer ce qui s’est passé avec lui lorsqu’il a été injustement mis à l’écart. Il fait savoir : «Avant tout, Dieu merci, on a pu rendre le peuple heureux après tous les moments difficiles passés. Le peuple mérite le meilleur. Le pays a traversé une certaine passe difficile mais il mérite tout le bien du monde. Pour nous, on est des enfants du peuple et on sent très bien les choses. En tant que joueurs, on s’intéresse à tout, on lit les commentaires, on suit tout ce qui se passe.»
«Belaïli est le meilleur exemple de joueurs qui ont pris une revanche»
Avec tout ce qu’il a vécu à un certain moment, Benlamri a tenu à faire passer un message clair : «On doit se battre pour les jeunes. On a cherché à nous salir et nous priver de l’EN. Un coach et un président sont venus, ils nous ont donné nos chances et finalement, on est là. Pour les fans, sans exception, je les remercie. J’ai été lésé mais je ne vais pas le dire, je me suis sauvé de cette histoire. On m’a touché on a dit que j’étais un voyou. J’ai mouillé le maillot et j’espère que les fans, le coach et le président de la FAF seront satisfaits. Je ne sais quoi dire. Le plus important, c’est que plus personne ne soit lésé. Il ne me reste plus longtemps mais il faut qu’on préserve les joueurs. L’exemple de Youcef est le plus édifiant qui reste pour la mémoire. On a été une famille et on a fait deux mois de stage sans qu’il n’y ait rien du tout. Maintenant, j’espère qu’on donnera plus de chance aux autres joueurs.»
- N.