Ça y est c’est fait, Belmadi est champion d’Afrique, il a réussi le pari perdu par tous les entraîneurs qui se sont succédé depuis 1990 date du dernier sacre.
Serein, calme et visiblement très content, Belmadi répond aux questions en tant que coach champion d’Afrique. Il commence par ses impressions : «On dit qu’une finale ça se joue pas, ça se gagne, je ne suis pas trop de cet avis car une finale ça se joue et ça se prépare, avec nous aussi, surtout lorsqu’on a en face une équipe et des joueurs, aussi talentueux avec un bon coach comme le Sénégal, notre match sur le contenu technique, on n’a pas eu la possession de balle, on a eu des difficultés à mettre en place notre jeu, mais on finit meilleure attaque du tournoi, meilleure défense avec le Sénégal, mais je pense que la victoire finale est méritée, tout le monde est à féliciter, ça n’a pas été facile, surtout pour les joueurs, ce sont eux qui ont fait ce travail extraordinaire, avec la pression de vouloir aller au bout, ils étaient fabuleux.»
«La première fois qu’on gagne en dehors de nos bases»
Le coach fait l’unanimité, ses joueurs l’aiment c’est pour ça il a été porté en triomphe après le coup du sifflet final, le coach parle de ces moments de cette complicité avec ses joueurs. «C’est extraordinaire, historique, c’est la première qu’on gagne en dehors de nos bases, la seule qu’on avait c’était en 1990, il y a eu une longue traversée du désert, on a un pays de foot vous le savez, le match a été difficile contre un team qui a joué la Coupe du monde et est premier pays africain au classement FIFA, les joueurs ont résisté, que dire de plus.»
«Ce sont les joueurs qui jouent, ils font bien les choses»
La solidarité au sein du groupe est frappante, Belmadi encense ses joueurs. «Je ne sais pas si c’est ça qui nous permet de gagner, mais moi sans les joueurs je ne vaux rien, il ne faut pas oublier que les vrais acteurs ce sont les joueurs, on a aidé ce groupe à exploiter son talent et ce sont eux qui jouent et qui ont bien fait les choses.»
«On a joué une équipe talentueuse»
«Nous avons affronté une équipe talentueuse avec un bon coach. On n’a pas eu la possession de balle, avec des difficultés à mettre en place notre jeu. Finalement, la victoire finale est méritée au vu du parcours réalisé dans ce tournoi.»
«Le peuple attendait cette 2e étoile»
«Je suis très heureux pour le peuple, cette nation, qui attendait cette 2e étoile depuis très longtemps. C’est la première CAN remportée à l’extérieur du pays. Il y a dix mois, j’ai récupéré une équipe dans la difficulté, sans vouloir dramatiser, c’était dans la difficulté, réaliser cet exploit en si peu temps est extraordinaire. Je suis fatigué, difficile de montrer mes émotions.»
«Le rendement ? Il y avait une grande équipe en face»
Le rendement a baissé, par rapport aux précédentes rencontres, Belmadi explique : «Les raisons de notre match terne ? On a eu une très bonne équipe en face qui nous a mis dans la difficulté, 2e chose, si on me disait avant le match je vais gagner comme ça, j’aurais signé tout de suite. On n’est pas partis pour aller les presser très haut, ils nous ont fermé les espaces. La seule occasion que nous avons eue a été mise dedans.»
«Fierté et fatigue»
«Extraordinaire, je suis très fatigué pour répondre sur ça, c’est magnifique ce que les garçons ont fait dans cette CAN, Beaucoup de fierté et beaucoup de fatigue.»
«On m’a pris pour un fou»
Il y a 10 mois de cela, Belmadi y a cru, quels sont les signes qui l’ont poussé à y croire ? «Je n’ai pas dit que j’allais gagner la CAN, j’ai dit qu’on va aller là- bas pour la gagner, c’était déjà envoyer un signal fort que moi je m’engage dans ce projet c’est pour la gagner, en 2015 on jouait l’Algérie avec le Qatar, on m’a demandé si entraîner l’Algérie est un objectif, j’ai répondu que ça allait se faire quand je serai prêt, les titres c’est ce qui m’intéresse, après en conférence de presse j’ai dit que ça n’allait pas être une compétition de transition, j’ai dit non on va aller pour la gagner, on m’a pris pour un fou.»
«Les Egyptiens ont supporté l’Algérie ? Alors, je dois aller voir un opticien»
Un journaliste égyptien a tenté une nouvelle provocation, il a demandé à Belmadi de donner son avis sur le public égyptien qui a ‘’soutenu l’Algérie, Belmadi n’a pas été tendre : «Les Egyptiens nous ont supportés ? Je vais devoir aller chez l’opticien dès que je vais rentrer en France, parce que je n’ai pas vu et je n’ai pas entendu ça», a-t-il conclu.
- M. A.