Très décontracté, le sélectionneur national a presque dérogé à la règle lors de la conférence de presse d’après-match. Il faut dire que le coach des Verts et ses joueurs se sont replongés dans l’ambiance de la dernière coupe d’Afrique des nations, surtout qu’ils avaient retrouvé un stade que les Verts appréhendaient par le passé.
«Nous nous sommes retrouvés avec les joueurs après le sacre et nous avons essayé de digérer cette euphorie en nous. Tout le monde a apprécié ce qui s’est passé il y a deux mois. Concernant la rencontre, je dirais qu’elle était plus que satisfaisante. Nous avons vu une équipe d’Algérie dominer son sujet, mais nous avons manqué de réalisme. Il faut dire qu’en face, le Bénin n’était pas un adversaire facile. C’était très difficile de manœuvrer une équipe, qui venait tout juste de battre la Côte d’Ivoire. C’est la seule équipe qui nous a battus, du moins depuis que je suis en fonction. Face à ce genre d’adversaire, c’est toujours difficile de trouver des solutions, même si nous avions beaucoup d’occasions. Cependant, nous n’avons pas été précis dans le dernier geste. Je retiens la bonne prestation de l’équipe, la victoire et la communion avec le peuple», a indiqué le coach.
«Quand on crée des occasions, il faut les mettre au fond»
Belmadi regrette le nombre d’occasions ratées par ses joueurs qui auraient pu donner une analyse à la confrontation. «Nous avons des joueurs très au-dessus de la moyenne. Ils ont été assez à l’écoute, très productifs et réalistes. Cependant, nous nous sommes précipités dans les derniers gestes. Il faut être très précis et surtout concentré dans la surface car l’action n’est pas terminée. Il faut plus de concentration et d’application. Il y a des automatismes qui se sont bien faits. Une équipe qui n’encaisse pas de but, qui ne subit pas les matches, c’étaient mes chantiers. Le Bénin a fait mal au Maroc et dernièrement à la Côte d’Ivoire. Dans l’ensemble, nous étions compacts, mais on doit travailler nos automatismes offensifs. Quand nous créons des occasions comme ça, il faut les mettre au fond», a-t-il fait savoir.
«J’aimerais faire du 5-Juillet la forteresse de l’EN, mais la pelouse ne nous aide pas»
A propos de la pelouse du stade du 5-Juillet, Belmadi déplore son état qui n’a pas aidé son équipe. «La pelouse est de très mauvaise qualité. On voulait célébrer cette coupe d’Afrique avec un plus grand nombre de supporters possibles. J’ai toujours eu envie de rejouer au 5-Juillet. Revenir à Tchaker dans un premier temps était pour la confiance. Puis, notre objectif était de revenir dans un stade où la capacité d’accueil est plus importante. Nous avons étudié les possibilités d’Annaba et même Constantine, mais c’est le 5-Juillet qui est le plus adéquat. Je n’aimerais pas faire de ce stade la forteresse de l’équipe nationale, mais la pelouse ne nous aide pas. A Tchaker, nous avons une pelouse plus entretenue et correcte. Avec les matches de championnat, de coupe d’Afrique des clubs et de coupe arabe, je pense qu’un retour au stade olympique devient compliqué et c’est très dommage», regrette-t-il.
«Halliche m’oblige à lui chercher un remplaçant»
Concernant le départ à la retraite de Rafik Halliche, Belmadi a indiqué qu’il lui a causé un sérieux problème. «Rafik s’est donné à fond en sélection. Il a été exemplaire. Il était important pour l’EN et pour le pays. Il fallait lui organiser cette fête et nous allons penser à faire la même chose à Carl Medjani, qui mérite une sortie à la hauteur de ce qu’il a donné à l’EN. Maintenant, c’est un casse-tête pour moi. Il va falloir chercher qui va remplacer Halliche. Une place qui s’est libérée. Aujourd’hui, on a des soucis dans certains postes, pas uniquement avec Halliche. Mbolhi a 33 ans, c’est vrai qu’il n’est pas au début de sa carrière, mais il est un très bon goal. Buffon est allé jusqu’à 40 ans. Mbolhi est très sérieux et peut aller le plus loin possible. Je pense que les meilleurs gardiens de but du championnat ne sont pas aptes pour jouer en sélection. Je n’ai pas toutes les solutions à chaque fois», a-t-il souligné.
«Mon souhait, c’est de jouer deux grandes équipes africaines en octobre»
Belmadi aurait aimé avoir deux matches pour cette date FIFA, et c’est la raison pour laquelle il affirma qu’il va préparer la prochaine. A cet effet, il a révélé qu’il y a des possibilités de jouer de gros adversaires au mois d’octobre prochain. «Nous avons commis une erreur. Nous n’avons pas trop de dates Fifa pour travailler. On ne va pas faire en sorte de rater ces opportunités. Nous avons deux gros plans A et B. Je n’ai pas tous les éléments et je n’ai pas toutes les garanties. Je dois attendre quelques jours, le temps de finaliser ces rencontres, mais une chose est sûre, ce sera deux adversaires solides, qui vont nous permettre de travailler le mois de novembre. La possibilité de jouer une équipe africaine et un match de prestige est envisageable. Mais pour moi, le plus important est de jouer des équipes africaines, c’est mon souhait. Je ne vais pas les annoncer, mais j’ai donné mon avis et mon choix et j’attends», a-t-il indiqué.
«Slimani peut battre le record de Tasfaout»
Enfin, le coach a parlé de ses avant-centres et affirme qu’il est très satisfait de leur rendement. «Slimani pourrait battre le record de Tasfaout. Il a inscrit 3 buts en 2 matches avec Monaco. C’est un joueur mal compris, il n’a pas le profil du joueur que les Algériens veulent, mais il se procure des occasions. Parfois il en vendange, mais on retient que c’est Slimani qui a marqué aujourd’hui. Il a envie, c’est un bagarreur qui met de la volonté et ne lâchera pas le morceau facilement. Il fera tout pour battre le record. Pour Bounedjah, il a le meilleur ratio dans les qualifications. Il a mis le but le plus important pour le football national, celui de la finale de la CAN. Quand il ne marque pas, il met les défenses en difficulté. Il a envie de marquer et il en marquera. Nous avons aussi Andy Delort qui ne s’est pas encore installé. La concurrence va les booster», a-t-il conclu.
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