A 24 heures du match contre le Burkina Faso, Belmadi a pratiquement préparé tout son plan pour revenir de Marrakech avec le meilleur résultat possible.
L’EN a terminé hier soir sa préparation tactique pour l’empoignade de demain au grand stade de Marrakech. Belmadi a mis en place le schéma qui surprendra les Etalons, malgré leur motivation après leur entrée en scène réussie contre le Niger. Pour ce faire, le coach national a travaillé les carences de son équipe lors des deux séances vidéo ; d’abord en revoyant des séquences du match de jeudi dernier à Tchaker avant de se concentrer sur l’adversaire. Au-delà du résultat probant réussi contre Djibouti et le score fleuve enregistré, il y a eu quand même des carences, entre autres, un déséquilibre ressenti dans le jeu de l’EN. Il faut dire que la présence d’un Bensebaini surexcité sur son côté gauche, juste derrière Belaili, a aspiré le jeu des Verts vers le côté gauche. Au même moment, en face, malgré la présence de Mahrez, l’apport a été timide, la faute à un rendement jugé insuffisant de Mehdi Zeffane.
Pièce du puzzle
Le joueur de Samara, connu pour son jeu défensif, n’a pas été actif offensivement. Il s’est souvent contenté d’interventions au niveau du premier tiers du terrain. Le schéma tactique avec 2 milieux reculés, choisi par Belmadi, ne l’a pas aidé dans sa mission. Le 4-2-3-1, qui permet souvent à un des deux milieux défensifs des montées en attaque, n’a, lui aussi, pas fait les affaires de Zeffane et du jeu de l’EN, puisque c’est Bennacer, côté gauche, qui se libérait pour aller apporter son soutien à un côté déjà bien animé. Autrement dit, Zeffane était dans une config qui l’a mis dans l’embarras, en l’absence d’un Sofiane Feghouli, qui se présente comme la pièce du puzzle manquant au jeu des Verts.
Poison
Le retour annoncé de Feghouli ce mardi dans le onze devrait donc donner l’équilibre manquant au côté droit du jeu de l’EN. Que ce soit défensivement ou offensivement, son rôle dans le trio défensif du 4-1-4-1 va apporter du tonus et surtout de l’équilibre dans le jeu. D’ailleurs, Belmadi connaît l’importance du joueur, au point de le ménager pour pouvoir l’utiliser dans ce match contre les Etalons en meilleure forme, sur un côté où les Burkinabés risquent d’accentuer la pression, en présence d’un attaquant comme Lassina Traoré, présenté comme un véritable poison de l’attaque du Burkina.
Belkebla à la place de Zerrouki ?
La partie entre le Bukina Faso et le Niger a permis aux observateurs de constater les spécificités du jeu des Etalons basé essentiellement sur les contres rapides et surtout le jeu direct typique ent africain. Belmadi, qui l’a retenu, a choisi son onze en fonction de cela. La transition attaque-défense a été travaillée aux entraînements. Tout a été mis en œuvre pour barrer la route à la vitesse d’exécution de Traoré ou encore Bandé, jugés comme étant les deux éléments dangereux à surveiller. D’ailleurs, à cause de ces spécificités du jeu burkinabé, un changement au milieu n’est pas à écarter, avec l’incorporation de Belkebla à la place de Zerrouki. Il faut dire que le joueur de Brest donne plus d’assurance concernant la solidité et la récupération. Certes, le coach a dit de belles choses sur Zerrouki, mais d’aucuns pensent qu’il est encore en rodage. Donc, pas assez armé pour disputer un tel combat au milieu surtout dans une position de sentinelle très importante, où le rôle sera de couper des ballons et d’empêcher l’adversaire de tirer de loin, l’un des exercices dans lesquels a excellé le Burkina de Malo contre le Niger.
Demain, les changements de Belmadi ne seront pas nombreux, les seuls qui seront opérés devraient intervenir au milieu. C’est dans ce secteur que la bataille sera rude ; un autre examen à passer pour l’EN, le plus dur certainement, avant la CAN en janvier prochain.
- M. A.