Le sélectionneur national Djamel Belmadi a reconnu que son équipe a raté l’occasion de remporter le match contre le Burkina au premier half.
L’EN a en effet manqué l’occasion de tuer le match, par manque de précision, explique le coach : « On est tellement habitués à être conquérants. Essayer de gagner même à l’extérieur, c’était notre objectif dans ce match-là, il ne nous a pas manqué grand-chose. La première mi-temps était assez accomplie, j’ai envie de dire à sens unique. On a eu des occasions de tuer le match, on avait des situations d’un 2 ou d’un 3-0, mais on n’a pas réussi pour plusieurs raisons. D’abord, la maladresse, on n’a pas été chirurgical, pas assez tueur.»
«On a donné aux Burkinabés la possibilité de marquer »
Pour Belmadi, c’est son équipe qui a donné la possibilité à l’adversaire de scorer. Pour lui, ses joueurs doivent apprendre à être tueurs aux moments de force, et solides aux moments de faiblesse : « En 2e période, nous avons débuté le frein à la main. 15-20 minutes de temps faibles où l’on s’est montré assez fébriles. C’est là où le Burkina a repris l’envie d’aller marquer, on lui a donné cette possibilité. Le football est fait de ça, de temps forts et faibles ; il faut profiter des temps forts et être tueurs. On a eu ce grand temps fort en 1re période ; quand on a ces temps faibles, il faut être solides, mais on a manqué de ça. Ce qui nous a permis jusque-là d’avoir les résultats qu’on connaît, c’est un grand point de travail, le foot est ainsi fait.»
«On a manqué de précision et de qualité technique assez bizarrement»
Les propos de Belmadi reflètent le cours du match qui l’a surpris, ainsi que la réaction inattendue de ses joueurs. En résumé, il s’attendait à mieux : « Ensuite, sur les 15-20 dernières minutes aussi, on a eu du mal à inverser la tendance. On a eu quelques situations, notamment celle d’un contre où Baghdad aurait dû se retrouver face à face avec le gardien. Sur la dernière passe, on a manqué de précision, de qualité technique, assez bizarrement d’ailleurs.»
« Les arbitres passent leur temps à venir dans notre vestiaire nous mettre la pression »
Belmadi évoque le problème de l’arbitrage. Il rappelle que ce qu’il pense d’eux n’est pas de la paranoïa : «Pour ça, on sait qu’on sera toujours dans la difficulté par rapport à ces arbitres. Je l’ai toujours répété, ce n’est pas de la paranoïa. Toutes les dernières dates nous le prouvent, on subit une constante pression des arbitres qui passent leur temps à venir dans nos vestiaires, à nous mettre la pression.»
«Il faut avoir l’honnêteté et le courage de siffler un penalty quand il y a penalty »
Le sélectionneur revient sur l’action de Mahrez en fin de match. Le joueur de City a été accroché, mais le referee n’a pas jugé utile de sanctionner. D’autres anomalies ont été enregistrées dans d’autres actions : «Quand t’as un penalty aussi évident, il faut avoir le courage et l’honnêteté de siffler ce qu’il y a à siffler. Il y a un tacle d’emblée de match, au bout de la 10’ hors du sol, ça fait un carton jaune. Ensuite, il y a Rami qui tient un maillot qui donne un carton jaune ; on peut casser un joueur et tenir un maillot, c’est le même résultat, on sait tout ça et on n’y peut malheureusement rien, juste le dire.»
«L’arbitrage, un gros chantier pour la CAF»
La CAF est ensuite interpellée. Pour le coach, c’est une nécessité si les responsables veulent que le foot africain soit respecté : «C’est toujours l’Afrique qui est perdante. On a beau expliquer, on perdure dans ça. C’est un gros chantier de la CAF s’ils veulent vraiment que le football africain soit respecté, parce que les arbitres font ça en toute impunité. Il y a des choses que les téléspectateurs voient et des choses qu’ils ne voient pas ; toute la pression qu’ils mettent dans les coulisses pour venir nous voir. C’est un deux poids deux mesures clairement. On doit passer par là, on est en Afrique on n’y peut rien. Il faut donner peu d’occasions aux arbitres de nous léser, c’est le discours qu’on a avec les joueurs.»