Comme rapporté précédemment, l’EN n’a fait qu’une bouchée de la sélection du Niger en catapultant la cage de ce dernier de 6 buts.
L’adversaire, qui a joué toute la rencontre à 11 contre 11, n’a pas fait mieux que Djibouti. Il a limité les dégâts, mais ça c’était en 2e période, car durant la première mi-temps, l’EN a trouvé toutes les difficultés du monde face à un adversaire qui a empêché la relance des Verts et neutralisé Bounedjah, aidés, il faut dire, par l’absence inattendue de l’homme en forme de la sélection, Youcef Belaili. Sur une mi-temps, le Niger a tenu bon et a montré qu’il avait les moyens de résister et même d’inquiéter l’arrière-garde de l’EN, car au moment où la sélection patinait, le Mena s’est offert des opportunités de but. Ce qui montre le danger que cette équipe peut constituer pour les Verts après-demain à Niamey, dans un décor favorable aux hommes de Cavalli.
Sources de motivation
Belmadi l’a déclaré vendredi en conférence. L’historique des rencontres entre les deux pays peut encourager le Niger à se surpasser pour accrocher le champion d’Afrique, car durant les années 80, le Niger a pu gagner 1-0 contre l’EN après avoir été battu à Alger 4-0. Une source de motivation suffisante pour allumer la rencontre, qui se jouera de surcroît devant la galerie locale, autorisée par les autorités nigériennes à y assister.
Que dire alors des conditions climatiques citées, elles aussi, par Belmadi ! « On est largement averti, on connaît les conditions climatiques, il fait très chaud, ça se rapproche des 40 degrés. Le terrain, je n’en parlerai pas, c’est un autre sujet, en plus, c’est un adversaire qui veut prendre sa revanche dans cette double confrontation», a-t-il expliqué, histoire de mettre les fans de l’EN et ses joueurs dans le décor de ce stade du Général Seyni-Kountché qui a hâte de recevoir les champions d’Afrique en titre pour prendre une petite revanche qui n’aura pas d’effet direct sur leur classement. « Ça sera plus une question de classement et d’orgueil. Ils vont se rappeler ce match historique dans les années 80», enchaîne le sélectionneur des Verts.
39 degrés et moins de risques
« On y va avec beaucoup de sérieux et beaucoup d’ambition aussi», dira Belmadi à propos de ce déplacement. Mais les fans de l’EN se demandent si cela va être suffisant. Il faut dire que les conditions à Niamey, ce mardi, seront extrêmes, la journée s’annonce sensiblement chaude. La météo prévoit 40°C à 14h et 39°C à 17h. Une température rarement connue par l’EN si ce n’est à Doha en juin 2019, quelques jours avant la CAN, à la seule différence que, cette fois-ci, il fera beaucoup moins humide. Mandi, Feghouli et surtout Zerrouki risquent d’y laisser des plumes. On se demande déjà si Belmadi ne va pas adapter son onze en fonction de ces conditions. Pas sûr que certains éléments résistent à ces conditions.
Benlamri
En tout cas, le schéma choisi à Blida contre ces accrocheurs nigériens ne sera sûrement pas le même à Niamey. Feghouli devrait troquer son rôle offensif contre un rôle un peu plus habituel en milieu droit. Avec le retour de la sentinelle, un renfort plus qu’intéressant lorsqu’on sait que ces Nigériens ont percé la défense algérienne plein axe, ils ont rarement joué sur les côtés. Un renfort assorti de consignes strictes aux milieux du terrain appelés à préserver le ballon et éviter de laisser les espaces, car d’après ce qu’on a pu voir à Blida, les Nigériens peuvent procéder par des contres et être très rapides. En résumé, l’EN ne va pas prendre beaucoup de risques et ne cherchera pas à produire du jeu pendant les 90 minutes. Elle aura besoin, par contre, de beaucoup de maîtrise et surtout un maximum de réussite. Les joueurs en sont largement capables. Le retour attendu de Benlamri apportera un plus, au même titre qu’un Fares new-look, plus costaud qu’à Blida, ne fera que du bien pour Belmadi et l’EN, appelée à défendre une réputation et améliorer un record africain d’invincibilité.
- M. A.