Les images humiliantes de la pelouse du stade Tchaker, vendredi, continuent de soulever des vagues. Elles ont déjà fait une victime, à savoir le directeur dudit stade Kamel Nasri. Hier, avant d’embarquer en direction de Niamey en compagnie des Verts, le ministre des Sports Abderrezak Sebgag est revenu sur cette histoire et la mise à l’écart du responsable.

Il reconnaît avoir été induit en erreur par Nasri. Le ministre va plus loin ; pour lui la mauvaise gestion de ce stade lui rappelle les propos du président de la République concernant « el issaba » : « J’ai le même sentiment que les joueurs, le même que celui du public. Quand j’entends le président de la République parler de ‘’issaba’’, je me dis que cela ne veut pas forcément dire des personnes, c’est une culture et une mentalité de chacun de nous. Ça pousse les gens à se comporter avec des biens publics comme si c’était des biens privés ou de simples locataires. Il est dommage de voir une nation comme l’Algérie arriver à ce stade ! » 

«La réalité a été différente des vidéos et du rapport »

Nasri a volontairement dribblé les responsables, dont le ministre, en envoyant des images et des vidéos loin de la réalité : « J’ai demandé un rapport, des vidéos et des photos, mais la réalité a été différente. Ils étaient rassurants, mais la réalité était tout autre. Maintenant, la FAF prendra le relais, elle préparera la pelouse selon les besoins.»

« Nous avons réagi dans l’urgence, mais le mal est profond »

Le ministre revient aussi sur le plan B; la gestion de la pelouse en question a été confiée la FAF, mais des spécialistes seront formés à l’avenir : « Vous avez suivi, nous avons pris des décisions urgentes, mais c’est plus profond, ça a besoin de préparation. On a décidé de confier à la FAF la gestion de la pelouse du stade, car ils s’y connaissent. Une autre décision a été prise : j’ai demandé  au directeur de l’ISTS de préparer une task force, une équipe qui peut régler le problème d’une manière scientifique. Aussitôt après notre retour du Niger avec la victoire, je vais recevoir un rapport», explique-t-il.

1. M. A.