C’est dans un décor de coupe du monde que l’équipe nationale se retrouve en ce mois de juin pour disputer un match amical, qui ne sera hélas pas préparatif pour le rendez-vous mondial de novembre prochain ; mais il revêt un cachet particulier pour plusieurs raisons.
Comme expliqué hier, ce match face à l’Iran sera celui de toutes les attractions. Plusieurs joueurs convoqués par le coach n’ont pas encore eu l’occasion de jouer dans ce stage. C’est donc ce soir qu’ils vont pouvoir enfiler le maillot national et fouler le gazon du stade. Si Brahimi a déjà donné des signes positifs et en aura certainement l’occasion une nouvelle fois aujourd’hui, pour les autres, ça sera le premier test dans des conditions qui peuvent être considérées extrêmes : «L’objectif sera de pouvoir mettre ces joueurs dans une certaine difficulté et de nous montrer ce qu’ils sont capables de faire. Je suis sûr que l’on aura de bons retours après ce match-là», a déclaré Belmadi avant-hier au site de la FAF. Des propos qui en disent long sur ce qui attend Akim Zedadka et ses coéquipiers. Ils ne seront pas seuls dans le onze, puisque il y aura le soutien de quelques cadres. Mais ils devront donner tout ce qu’ils savent faire s’ils veulent revenir en septembre.
Zedadka et Kadri, la chance de leur vie
Marginalisé par Belmadi malgré sa régularité au sein de son club et dans un championnat français où il n’est pas toujours facile de jouer, le latéral droit de Clermont Zedadka sera suivi de près. Belmadi a retardé sa venue pour avoir constaté des déchets et des imperfections dans son jeu. Il n’en a pas donné des détails, mais ce qui est sûr, le joueur a été mis au parfum. C’est à partir donc de ces remarques qu’il essayera aujourd’hui de prouver à Belmadi qu’il peut répondre à ses besoins et chiper la place en jeu sur le côté droit, d’autant que Benayada n’arrive toujours pas à être performant surtout sur le plan offensif.
L’autre élément à suivre de près, c’est le jeune milieu de Courtrai Abdelkahar Kadri. Lui aussi a eu le temps de s’adapter au rythme en Europe avant d’être retenu. On peut dire qu’il arrive à une période idéale marquée par des carences que connaît l’EN dans l’animation du jeu, en l’absence d’éléments capables aussi bien de défendre que d’attaquer, jouer un rôle de relayeur et participer dans l’animation. C’est d’ailleurs comme ça que les connaisseurs présentent l’ancien Paciste, capable de venir de loin griller la politesse à Zorgane qui a eu du mal à s’imposer dans ce registre. Kadri, qui a étalé sa classe dans le championnat national, pourrait profiter de ce vide pour convaincre Belmadi. Une association avec Bennacer et Zerrouki pourrait le mettre dans des conditions idoines pour épater. Il sera incontestablement la plus grande attraction de ce match.
L’EN, qui a enchaîné 2 victoires, ne se fera pas prier pour jouer un 3e match sans défaite, et pourquoi pas enchaîner une autre victoire. Ce qui bonifierait encore plus ce stage de juin, qui aura été, pour l’instant, prolifique, avec 6 unités décrochées et un pied déjà posé en Côte d’Ivoire.
Les enjeux ne manquent pas, et les nouveaux le savent. Ça pourrait être le point le plus important de cette rencontre, car le match Algérie - Iran constituera pour certains un point de départ. D’où l’importance de le jouer comme un match de coupe du monde, avec l’espoir de voir loin, vers 2026, et partir du bon pied, direction le continent américain, lieu de la Coupe du monde suivante. Après tout, le temps passe tellement vite.
S. M. A.