Comme on le sait, l’équipe nationale des U20 se trouve actuellement en Arabie saoudite où elle prend part à la coupe arabe des nations de la catégorie sous la houlette de son entraîneur Mohamed Lacete.
Avant de quitter Alger pour l’Arabie saoudite, le coach avait tracé un programme basé sur la convocation de plusieurs éléments de qualité, du championnat local comme des autres championnats, on en cite les gardiens du championnat français Ouennas de l’ASSE, ou encore Djemoui de Montpellier, mais aussi les inévitables joueurs pacistes Boulbina et Titraoui, ainsi que des joueurs du CRB et du CSC. Mais au grand dam du sélectionneur Lacete, tous les éléments cités précédemment ont manqué à l’appel, il a dû composer avec d’autres éléments pour remplir son groupe et aller tenter de revenir des terres saoudiennes avec le trophée mis en jeu. L’absence de ces éléments a fait couler beaucoup d’encre, il faut dire que du côté de la FAF des responsables connus dans le domaine de la formation, ont tout fait pour donner de l’ampleur à ces défections, notamment à l’absence des éléments du club paciste, pourtant, il s’agit d’un droit absolu, les gardiens de but cités précédemment ont décliné la convocation à cause de leurs nouveaux engagements en pros, c’est le même cas des clubs algériens considérés comme clubs professionnels à part entière.
Sanctions
Le PAC, le CRB et le CSC peuvent-ils être sanctionnés ? Pas sûr, le code disciplinaire prévoit pourtant des sanctions conformément au règlement du championnat qui évoque dans son article 91 l’obligation pour le club de mettre à la disposition des ligues ou de la FAF tout joueur convoqué en sélection, ce dernier est lui tenu de répondre à la convocation qui lui est adressée par l'intermédiaire de son club. Il est tenu de se soumettre aux instructions qui lui sont données, or, le PAC a choisi de ne pas se soumettre à cet article, en se rendant en Slovénie avec ses joueurs, cela risque-t-il de lui coûter cher ? Nous avons essayé de comprendre ce qui s’est réellement passé dans les coulisses de cette affaire, en prenant attache avec la FAF d’un côté et avec le club paciste de l’autre, et il s’est avéré qu’avant de passer à l’acte, le PAC a écrit à l’instance fédérale, un courrier a été envoyé, dans lequel la fédération a été sollicitée de dispenser les deux joueurs, expliquant des motifs liés à la préparation, mais aussi leur carrière qui risque de connaître du nouveau très prochainement. En effet, Boulbina est en contacts très avancés avec le Boavista Porto et un accord pourrait intervenir à n’importe quel moment, ce qui empêche le joueur à être présent en Arabie saoudite, c’est presque la même chose pour Titraoui, le jeune blond du PAC a des touches en Belgique et se doit d’être prêt pour débuter cette aventure, des raisons valables pour que le PAC fasse son possible pour garder ses pépites, avance un proche du club, d’autant plus que le Paradou est un club professionnel à part entière, et a le droit de dire non étant donné qu’il s’agit d’un regroupement ou tournoi programmé en dehors des dates FIFA. «Pourquoi Saint-Etienne a-t-elle le droit de refuser et pas nous», nous dira une source proche du club algérois. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que le courrier du PAC n’a pas reçu de réponse, ce qui a amené le club a voyager en Slovénie avec ses joueurs.
Ould-Ali
Le constat fait du côté des U20 s’est répété du côté des U23, puisque le sélectionneur Ould-Ali a trouvé toutes les peines du monde à composer un groupe homogène. Dans l’une de nos précédentes éditions, on vous expliquait que le sélectionneur des U23 avait choisi de faire son stage avec seulement des joueurs locaux, il savait que les clubs pros en Europe n’allaient pas libérer leurs joueurs en pleine période de préparation d’intersaison, mais voilà qu’il a dû affronter la réalité, quand les locaux lui ont réservé le même sort, Boukerma et Bendouma, pour ne citer que ces deux-là, se sont rebellés et ont chamboulé les plans du coach, qui a déploré, hier sur le site de la FAF, le fait que certains clubs n’aient pu libérer leurs joueurs pour ce stage, ce qui a contraint le staff technique à composer autrement, alors que du côté des clubs ont se demande comment le sélectionneur des U23 a-t-il pu priver les clubs de leurs joueurs au moment du lancement d’une période critique comme le début de l’intersaison, le risque de blessures graves comme les ruptures des ligaments croisés est grand en cette période de la saison, ce qui a fait craindre le pire à certains clubs qui ont décidé de faire valoir leur droit de garder leurs joueurs, de plus, Ould-Ali qui a compris la position des clubs français vis-à-vis de la question de la libération de leurs joueurs se devait de comprendre celle des clubs locaux, plus que jamais dans leurs droits du moment qu’ils sont pros à part entière.
- M. A.