L’année 2022 a pris fin pour la sélection nationale, avec elle beaucoup de mauvais souvenirs pour les joueurs, le staff et surtout pour les supporters, qui vivent ces jours-ci des moments difficiles en l’absence de la sélection en Coupe du monde au Qatar.

Le rendement a été rarement satisfaisant, et les plus pessimistes rappellent le chiffre de 4 défaites concédées en une année ! du jamais vu depuis l’arrivée de Belmadi, un chiffre qui nous fait voyager dans le temps, vers 2015 et 2017 lorsque l’EN broyait du noir, ces deux années-là la sélection avait aussi perdu 4 fois, c’est dire que tout ce qui a été bâti par Belmadi durant 3 ans est tombé tel un château de cartes en une année, de surcroît l’année où le faux pas était interdit ! Le stage de novembre que Belmadi voulait comme un stage pour relancer sa machine a été complètement faussé par plusieurs facteurs, d’abord il y a eu cette absence imprévue des nouvelles têtes, on parle notamment du trio Aouar, Adli et Aït-Nouri, les 3 A ont manqué à l’appel et ont reporté leur arrivée, ce qui a amené Belmadi à composer avec les moyens du bord, le match contre le Mali a été décevant, le coach voulait se rattraper avec ses titulaires contre la Suède, mais c’était compter sans la bourde commise par Bensebaïni qui lui a coûté cher et qui a inspiré Touba à en commettre d’autres. En résumé, l’EN a confirmé en un seul match que cette année 2022 qui avait mal débuté avec la triste CAN au Cameroun ne pouvait que mal se terminer, comme un symbole pour l’EN qui a complètement perdu ses repères et son jeu, tout s’est évaporé en une année après avoir bien tenu pendant 3 ans.

Cette année 2022 est la 3^e plus mauvaise performance de l’EN depuis l’année 2010 où la sélection avait essuyé 9 défaites rien que ça, des statistiques qui ne peuvent pas plaire à un Belmadi très exigeant vis-à-vis de soi-même, c’est pourquoi il s’apprête à réaliser une révolution qui rappelle celle qui a suivi la célèbre défaite au Bénin en 2018.

Hamache, Zedadka, Brahimi…

A l’époque, le coach avait écarté pas moins de 4 joueurs, et a commencé à renforcer avec des éléments connus mais plongés dans l’oubli, on parle de Belaïli, de Benlamri, deux joueurs qui ont mené l’EN une année plus tard vers un sacre en Egypte, c’est dans ce sens que le coach essayera d’électro-choquer son team cette fois-ci aussi, il va bientôt faire son bilan en compagnie de son staff, une liste de joueurs à barrer sera d’abord arrêtée, car les échecs de cette année 2022 étaient aussi ceux de certains éléments, il a mis à l’essai certains joueurs qui n’ont pas donné satisfaction, à l’image d’un Hamache, d’un Brahimi ou encore de Zedadka, il a misé sur les mauvais joueurs, mais certains diront qu’il n’avait pas mieux sous la main, du moins pas encore car, comme tout le monde le sait, son souhait était de réunir les trois A dès ce stage de novembre, sans succès. Les résultats peu reluisants de cette fin d’année vont donc accélérer la révolution, en se basant sur les renforts attendus, Aouar et Aït-Nouri, deux joueurs intéressants de l’avis de Belmadi, ses explications après le match devant la Suède les concernant veulent dire qu’il a déjà une image du plan qu’il a déjà tracé en leur présence, il veut compter sur eux et seront les Benlamri, Belaïli et autres Chita du début de son aventure de 2018. Les deux éléments cités ne sont pas les seuls, Chaïbi entre aussi dans ce plan de relance imaginé par le coach, ainsi qu’Adli, cela promet un milieu de rêve pour la sélection qui a du mal à afficher un milieu solide ces derniers temps, plusieurs joueurs ont été testés, seul Bennacer a réussi à maintenir son poste, même Zerrouki qui a bénéficié d’une confiance aveugle du coach n’a pas donné satisfaction, alors que les Zorgane et Boudaoui ont déçu les observateurs, c’est dire que la panne sèche de l’EN c’est aussi à cause de son milieu complètement déséquilibré, et qui l’est encore plus depuis que Feghouli n’est plus là.

Nouveau contrat, nouveau départ

Comme on le sait, le coach va signer prochainement son nouveau contrat, et dès lors ça sera le nouveau départ, il ne s’arrêtera pas sur les 3 joueurs cités, Adli est aussi dans les plans, son cas nécessite de la patience, lui qui n’est pas encore stable en club, un transfert sous d’autres cieux cet hiver pourrait booster le dossier de sa venue en sélection, Belmadi pourrait l’attendre encore jusqu’à juin, une date qui verra le retour des rencontres amicales en sus de la rencontre de la 5^e journée des éliminatoires de la CAN qui y est programmée. Le but premier pour l’instant c’est d’arracher la qualification à la CAN dès mars, cela doit passer par 2 victoires contre le Niger, on se demande d’ailleurs comment le coach compte-t-il insuffler du sang neuf dès mars, sachant l’importance des deux rencontres, mais ce qui est sûr, c’est qu’il convoquera un groupe différent, on parle même de grosses surprises dans la liste des éléments écartés peut-être même en attaque, où certains éléments à l’image de Slimani semblent avoir décroché, fatigués et impuissants devant la fougue et la vivacité des jeunes, l’âge et les performances mitigées de certains cadres ont, semble-t-il, donné à réfléchir au coach, mars sera visiblement la date du grand nettoyage.

S.M.A