Opéré mardi matin à la clinique orthopédique Jean-Mermoz de Lyon, Ismail Bennacer, une fois qu’il quitte ce centre hospitalier, va rentrer à Milan. Il y passera quelques jours sous contrôle du staff médical du Milan AC avant de rentrer en France pour se reposer, en attendant le feu vert des médecins pour entamer la rééducation fonctionnelle.

Une étape que Bennacer espère entamer le plus tôt possible dans l’objectif de réduire le délai fixé pour son retour à la compétition. Néanmoins, d’après nos informations, le chirurgien qui l’a opéré mardi l’a prévenu, quand il s’est déplacé le voir dans sa chambre, que son indisponibilité pourrait s’étaler jusqu’à 8 mois. « C’est une blessure compliquée qui prendra beaucoup de temps pour se rétablir », a indiqué le médecin. Par conséquent, sa participation à la CAN 2023 de Côte d’Ivoire (janvier 2024) serait fortement compromise. Mais Ismail Bennacer n’a pas le choix même s’il est déçu d’apprendre, hier de la bouche du toubib lyonnais, que le délai pour reprendre l’entraînement sera plus long qu’il ne l’imaginait.

Ses calculs faussés

 Pour tout joueur, le pire est de rester longtemps inactif. Dans ce sens, c’est certes dur à supporter pour Ismail Bennacer d’autant qu’il était sur le point de signer dans un top club en Europe (Manchester City, Arsenal, Liverpool...). Cette blessure arrive au très mauvais moment pour lui, mais il relativise en pensant que dans la vie, il y a pire qu’une blessure. Depuis son opération chirurgicale, Ismail Bennacer ne pense plus à cette blessure et se projette vers le futur. Son objectif immédiat est de réduire le délai fixé pour reprendre la compétition. D’après son proche entourage, alors qu’il prévoyait un retour courant octobre, le joueur a déchanté en apprenant que sa durée de convalescence sera plus longue. Il est donc obligé de respecter les directives des médecins quitte à faire l’impasse sur la CAN, au grand dam de Djamel Belmadi qui sera déçu de jouer le tournoi africain en janvier prochain sans son excellent milieu récupérateur, qui a été, rappelons-le, l’un des artisans du sacre de 2019 (il a été désigné meilleur joueur du tournoi en Egypte). En tout cas, Ismail Bennacer ne prendra aucun risque. S’il faut attendre plus de 8 mois, il ne sera pas pressé de reprendre la compétition quitte à faire l’impasse sur la CAN 2023.

Cohue de fans devant la clinique

En apprenant qu’Ismail Bennacer était hospitalisé à la clinique Jean-Mermoz de Lyon, de nombreux Algériens s’y sont déplacés pour lui rendre visite. Mais ces derniers furent déçus d’apprendre qu’aucune visite n’est autorisée, à part les membres de sa famille. Les proches du milieu de terrain du Milan pouvaient accéder à sa chambre pour le voir s’ils ont toutefois l’autorisation du joueur. Toutefois, tous n’ont pas eu le privilège de monter dans sa chambre. Les fans algériens, au lieu de rebrousser chemin en rentrant chez eux, sont restés des heures durant devant la porte d’entrée de la clinique, créant un vacarme inhabituel. Du jamais-vu pour les responsables du centre hospitalier ! Même Ismail Bennacer, qui ignorait que son club a publié sur son site officiel mardi l’information de son admission dans cette clinique, était gêné vis-à-vis de ses fans. Il ne pouvait aller à leur rencontre à sa sortie de la clinique hier en fin de matinée, qu’il quitta probablement par une porte dérobée.

Belmadi, Mahrez… l’ont appelé

Mardi, après l’opération chirurgicale, Ismail Bennacer a reçu la visite de ses proches venus s’enquérir de son état de santé. Mais fatigué, il ne répondait pas à tous les appels téléphoniques sauf à certains ; parmi eux Djamel Belmadi, le capitaine Riyad Mahrez et quelques autres coéquipiers en sélection nationale, dont Adam Ounas, très proche du milieu de terrain milanais. D’ailleurs, les deux joueurs passent leurs vacances ensemble chaque été avec leurs petites familles respectives. Après avoir repris ses esprits, Bennacer, qui est très apprécié pour sa bonne éducation, devrait certainement passer plus de temps au téléphone en répondant à tous les appels. Son téléphone risque de chauffer.

1. S.