Ce n’est un secret pour personne que le comportement du milieu de terrain de la sélection est le secteur de jeu où beaucoup de choses restent à faire. Le dernier stage et les deux matches contre l’Ouganda et la Tunisie ont levé le voile sur des carences, tandis que d’autres ont été confirmées, ce qui met Belmadi devant la nécessité de prendre des décisions dès le stage de septembre prochain.
Le derby maghrébin contre la Tunisie à Annaba nous a permis cde voir une version très modeste (pour ne pas dire autre chose) de la sélection, la faute, selon les spécialistes, à un milieu de terrain qui se cherche encore, avec Bentaleb, Chaïbi et Zerrouki, les choses se sont très mal passées, la plupart ont pointé du doigt cette association qualifiée comme étant impossible, la sortie de Zerrouki en 2e période a confirmé la tendance, puisque juste après, on a pu voir Chaïbi dans ses œuvres, aidé, il faut le dire, par des mouvements entre les lignes du nouveau venu Aouar qui a désencombré ce milieu, enfonçant par l’occasion le malheureux Zerrouki.
Réaction
Sur les réseaux sociaux comme dans les medias, on n’a pas été tendre avec le malheureux Zerrouki, il a raté une autre occasion de s’affirmer, à quelque 6 mois du rendez-vous très attendu de la CAN. Des vidéos publiées par des blogueurs, amoureux des détails, ont montré en quoi le pensionnaire du championnat néerlandais a failli. En résumé, le joueur était un peu trop statique et n’offrait pas des solutions à ses camarades au début de la construction du jeu juste après la récupération du cuir, une attitude un peu trop négative, à leurs yeux, qui complique la vie à Ramiz, d’autant plus qu’on annonce du renfort dès septembre en sélection, mais, malgré tout cela, Belmadi ne compte pas le lâcher.
Transfert salvateur
Connu pour être un coach intransigeant, qui ne croit qu’en les stats, Belmadi a vu ce rendement, il a constaté cette difficulté à s’intégrer au nouveau schéma, mais le coach qui a lui-même lancé le joueur il y a un peu plus de 2 ans en pleine COVID-19 veut lui accorder une seconde chance, c’est du moins c’est ce qu’il aurait laissé entendre à ses proches. L’ancien entraîneur de Lakhouiya suit Zerrouki dans son championnat à Twente, et a vu comme tout le monde ses pouesses, cela lui a valu une promotion, un transfert vers l’un des plus grands clubs du pays et du vieux continent, à savoir le Feyenoord Rotterdam. C’est dans ce nouvel environnement et sous ses nouvelles couleurs que Ramiz aura l’occasion de changer, de grandir et revenir s’il veut encore faire partie du groupe qui démarrera la campagne qualificative à la Coupe du monde 2026 en novembre et celui qui ira en Côte d’Ivoire en janvier.
L’intégration du joueur dans son nouveau club est donc importante, ce qu’il va y apprendre aussi, mais il y aura cette capacité à apprendre à jouer et à supporter les difficultés lorsqu’il s’agit d’évoluer en Afrique. Il faut dire que Zerrouki, contrairement aux autres binationaux, n’est pas venu de France, il a eu quelques difficultés à communiquer, lui qui ne parle pas français. 9 mois après son arrivée, il était déjà au Cameroun et tout ce qui s’était passé s’en est suivi une descente aux enfers, il n’a donc pas eu les conditions idoines pour exploser, c’est pour cette raison, pense Belmadi, qu’il va falloir l’attendre et le mettre en confiance, les prochains 5 mois seront très importants pour lui et sa carrière en sélection.
S.M.A