Ziani : «L’EN a tout pour aller loin dans cette CAN»

L’ancienne vedette de l’équipe nationale figure sur la liste des  légendes du football africain pour la CAN 2923 afin de promouvoir le tournoi et d’améliorer la notoriété de la marque de l’évènement sportif continental selon le communiqué publié par la CAF. Karim Ziani a en tant que joueur participé à deux phases finales, celle de 2004 en Tunisie et 2010 en Angola, une compétition lors de laquelle il a été l’un des artisans de la qualification de l’EN en demi-finale. Il sera l’ambassadeur de l’Algérie dans ce tournoi. Avant de s’envoler hier soir pour Abidjan, on s’est entretenu avec lui.

 

Vous faites partie des légendes du continent que la CAF a invité à cette CAN 2023, votre réaction ?

C’est un grand honneur, fier de représenter mon pays dans cette compétition de grande envergure. C’est aussi une reconnaissance pour tout ce que j’ai donné au football plus particulièrement à l’équipe nationale pendant plusieurs années.

 

Vous devez être déjà en Côte d’Ivoire ?

A l’heure où je vous parle (hier en fin de matinée) je suis toujours à Paris. On a eu un problème de disponibilité de places dans l’avion, avec la CAN qui se déroule en Côte d’Ivoire, tous les vols à destination d’Abidjan sont surbookés, heureusement qu’on a enfin pu régler le problème. Ce soir, j’embarquerai dans le vol Paris- Abidjan.

 

Il fallait réserver à l’avance, non ?

Quand j’ai reçu l’invitation de la CAF, tout de suite, on a tenté de réserver une place sur le vol Paris-Abidjan, cela a mis un peu de temps, l’essentiel est que je serai Inch’Allah à Bouaké avant le premier match de l’équipe nationale.

 

Vous serez présent pendant tout le tournoi ?

Pour le moment, c’est prévu uniquement pour le premier tour. Pour cette CAN, la CAF a choisi des anciens footballeurs pour qu’ils soient les ambassadeurs de leur pays dans cette compétition. Pour l’Algérie, j’ai eu l’immense honneur d’être choisi comme ambassadeur de mon pays. Pour le moment, c’est tout ce que je sais du programme établi par la CAF.

 

Espérons que votre présence portera bonheur à l’EN !

Inch’Allah ! La chance ? Tout ce qui est écrit arrivera. En tant que supporter de l’équipe nationale, j’encouragerai à fond notre équipe, et j’espère qu’elle sera au rendez-vous.

 

Commencer par une victoire demain, ce serait bien et puis ça évitera de rentrer dans les calculs après. Qu’en pensez-vous ?

Quand on participe à la CAN, on a envie de gagner tous les matches pas uniquement le premier. On connait toutes les difficultés de la compétition, aussi toutes les équipes se sont bien préparées, mais commencer par une victoire, vous jouerez les deux autres avec moins de pression, ce que tâchera l’EN de faire demain face à l’Angola.

 

D’autant qu’elle est sur une dynamique positive, point de vue résultat, il faut le préciser.

Sincèrement, je suis très optimiste. Quoi qu’il arrive, j’estime que notre équipe actuelle est difficile à manœuvrer en plus, elle est costaude, c’est ce qu’il faut quand vous jouez des matches en Afrique, plus particulièrement la CAN. Je parle de ça, en connaissance de cause. A mon avis, notre équipe nationale a toutes les armes qu’il faut pour faire bonne figure dans cette CAN.

 

Mais avec ce qui s’est passé la précédente édition (élimination au 1er tour à la CAN 2021), il y a toujours cette appréhension…

Franchement, je me demande pourquoi la plupart des gens  chez nous sont négatifs. Cette élimination en 2022 va servir de leçon pour notre sélection, et puis je me demande aussi pourquoi on focalise sur cette CAN du Cameroun et on oublie l’exploit de 2019 (consécration). On ferait mieux de parler de cet excellent souvenir plutôt que de revenir tout le temps sur ce qui s’est passé à la CAN du Cameroun. Par ailleurs, cette fois, on va jouer dans un autre pays, un climat et un contexte différents.

 

Clairement, il est temps de tourner la page et se projeter sur le présent, n’est-ce pas ?

C’est le message que je voudrais passer, en football les choses vont vite ! Je n’ai plus envie qu’on parle de ce mauvais souvenir, tournons-nous vers le présent, à savoir cette CAN de Côte d’Ivoire, je suis convaincu que nos joueurs ont tous envie d’effacer ce mauvais souvenir et redonner la joie aux Algériens qui sont de tout temps derrières eux, même quand ça marche pas, et nos joueurs le savent bien. C’est pour cela qu’on s’attend à une belle réaction de leur part dans cette CAN.

 

Des signes précurseurs d’une réaction positive, on les voit à travers leur état d’esprit et la manière avec laquelle ils préparent cette CAN…

Effectivement. Ce qui est certain, l’échec de 2022 servira de leçon à notre équipe nationale. Et puis, en Côte d’Ivoire, le contexte est totalement différent, l’hébergement aussi, sans oublier l’état de la pelouse du stade de Bouaké qui est dans un excellent état. En clair, tous les ingrédients sont réunis pour que l’EN aborde dans les meilleurs conditions ce tournoi.

 

Un bémol, Amoura ne débute pas la compétition à cause de suspension ? Votre avis ?

Avec sa forme actuelle et ces belles performances que ce soit avec la sélection nationale et son club belge (Union Saint-Gilloise) évidemment ; c’est une grosse perte, néanmoins avec un contingent de 26 joueurs que l’entraineur national a emmené ici en Côte d’Ivoire, il a la solution pour compenser la défection d’Amoura qui, je le répète, arrive dans cette CAN avec beaucoup de promesses. On souhaite qu’il les tienne tout au long de la compétition, tout comme ses autres coéquipiers.

 

Par contre Amine Gouiri a déclaré forfait à cause d’une blessure au genou…

Ça aurait été une bonne expérience pour lui qui est fraichement arrivé en sélection ; vivre la CAN le plus tôt possible l’aiderait à acquérir cette expérience nécessaire en Afrique avec entre autres le climat chaud. Dommage que Gouiri qui est un bon joueur ratera cette CAN, c’est le Mektoub (destin) qui décide. Maintenant, il faut qu’il se soigne bien afin qu’il revienne le plus tôt possible en sélection.

 

Globalement, comment vous trouvez l’effectif choisi pour cette CAN ?

Je pense que l’entraineur national a pris les meilleurs pour ce tournoi. Oui, l’effectif est équilibré avec un mélange d’anciens et nouveaux, les premiers apporteront leur riche expérience et les nouveaux leur fougue et fraicheur physique.

 

Depuis quelques mois, la FAF a un nouveau président en l’occurrence Walid Sadi, un personnage que vous connaissez bien, puisqu’il était le manager de l’EN à l’époque où vous étiez encore joueur international.

Présider la fédération, c’est son premier gros challenge en tant que dirigeant, on lui souhaite beaucoup de courage dans cette lourde responsabilité.

 

Etes-vous en contacts avec lui ?

Non, j’en ai aucun ! Depuis son élection, il est très occupé car il a sur la table plusieurs dossiers à traiter en urgence, faute de temps, on n’a pas de contacts.

 

Cela se fera à votre arrivée ici à Bouaké ?

Inch’Allah !

M.S.

 

Classement