Dans un mois et demi, l’Algérie organise sous l’égide de la FIFA un tournoi international avec au menu des Verts, deux rencontres amicales, la première, le 22 mars contre la Bolivie au stade du 5-Juillet, et la seconde, trois jours plus tard, face à l’Afrique du Sud au stade Nelson-Mandela.

Les deux joutes se dérouleront en nocturne puisqu’elles coïncideront avec le mois de Ramadhan. Ce tournoi sera la première sortie de l’EN après la cauchemardesque aventure en Côte d’Ivoire, les Algériens qui sont curieux de connaitre l’identité du successeur de Djamel Belmadi, attendent du nouvel entraineur qu’il relance une machine grippée, et suivront avec grand intérêt les choix qu’il compte faire, que ce soit des joueurs et bien entendu le système de jeu qu’il mettra en place. Toutefois dès son installation, le nouvel entraineur devra arrêter la liste des joueurs qui seront convoqués en mars, et ce ne sera pas une mince affaire, car il va falloir repartir avec un effectif qui sera sans doute relooké, sans oublier le problème de la disponibilité des joueurs qui risque de se poser puisqu’après tout ce qu’ils ont subi comme critiques, certains seraient, murmure-t-on, dans la réflexion. Même si la majorité rêve de participer à la Coupe du monde 2026, mais cela dépend de leur âge et la forme du moment, des critères que le futur coach prendrait en compte avant de communiquer sa première liste.

Connaitre les intentions des cadres

Avant de faire ses choix pour la liste, le futur coach doit prendre langue avec les cadres de l’équipe nationale, à commencer par le capitaine Riyad Mahrez, avec lequel il faudrait voir s’il est toujours motivé pour jouer en équipe nationale après tout ce qu’il a subi à la dernière CAN. Certes, au retour de l’EN à Alger, il a déclaré : «On reviendra plus forts après». Ce qui sous-entend que pour l’ancienne star de Manchester City, il devrait continuer avec la sélection, le prochain sélectionneur devrait sonder d’autres cadres (Slimani, M’Bolhi, Feghouli…), soit pour voir s’ils sont toujours disponibles pour venir en sélection, sinon pour les informer qu’il ne… compterait plus sur eux ! Souvent, d’ailleurs, quand un nouvel entraineur débarque à la tête de la sélection, il décide de repartir avec d’autres joueurs et il ne serait pas étonnant que des joueurs présents en Côte d’Ivoire ne seront pas retenus dans la liste du mois de mars.

La 1re réunion sera déterminante 

La première prise de contact entre le nouvel entraineur et les joueurs sera très importante, car il devra expliquer au groupe sa stratégie de jeu dans le travail et discuter également des objectifs qu’il souhaiterait atteindre avec la sélection nationale. Evidemment, il exigera un engagement de leur part pour unir leurs efforts ensemble afin de décrocher les premiers objectifs qui sont la qualification à la CAN 2025 et ensuite la Coupe du monde 2026. Cet engagement est primordial avant d’entamer cette nouvelle aventure.

Il n’y aura plus de matches amicaux après

Selon le  calendrier international arrêté depuis longtemps par la FIFA, après le tournoi de mars à Alger, l’EN entamera en juin, une série de matches officiels (éliminatoires de la CAN 2025 et Coupe du monde 2026), et durant toute une année, il n’y aura aucune date disponible pour livrer des matches amicaux, ce qui fait que le mois prochain sera déterminant pour le nouvel entraineur, qui devra dégager l’ossature sur laquelle il s’appuiera pour gérer ce parcours parsemé d’embuches, faut-il le souligner, car avec les progrès constatés à la CAN des sélections subsahariennes, l’EN n’aura pas la tâche facile pour se qualifier, et puis les Verts qui ont touché le fond à Bouaké, relèveront-ils rapidement la tête après ce cuisant échec ? Au mois de mars, on entrera dans une phase sensible, pour repartir de plus belle, l’EN a besoin de sérénité. Maintenant que le passé est derrière et que la page Djamel Belmadi est définitivement tournée, le retour au calme est absolument nécessaire afin que les Verts sortent la tête de l’eau et négocient bien les futures échéances.

M.S.