Les jours passent et le dossier du nouvel entraîneur des Verts attend encore son épilogue. L’ultimatum arrêté par Sadi et confirmé par la commission ad hoc a pris officiellement fin avant-hier, et le successeur de Belmadi n’est toujours pas connu.
Le président de la FAF avait pourtant affirmé qu’il annoncerait le nom du nouveau coach au plus tard le 15 février, afin de permettre au nouveau coach d’officialiser et de se concentrer sur la préparation de son prochain stage le plus tôt possible. Mais malgré deux offres faites à Peseiro et Petkovic et même un accord de principe arraché de la part du premier, les choses ont du mal à avancer. Comme nous vous l’indiquions il y a 4 jours, Peseiro a donné son accord, mais ne pouvait pas s’engager directement, et ce, en dépit de la fin de son contrat avec la NFF, à vrai dire il attend son dû et ne veut pas brûler les étapes. La réception organisée par le Chef de l’Etat nigérian aux Super Eagles mardi dernier n’a pas accéléré les choses, mais a laissé un peu d’espoir du côté des medias locaux, en dépit d’une idée reçue et d’une envie déclarée de Peseiro de changer d’air.
Des envies d’ailleurs
Interrogé sur la possibilité de continuer à servir les Super Eagles, l'entraîneur portugais a fait une curieuse révélation. "Est-ce que je vais continuer à diriger l'équipe nationale ? J'ai un contrat jusqu'à la fin de la CAN. Ils m'ont déjà proposé une prolongation, mais je ne voulais pas", a déclaré Peseiro. le 24 janvier au terme du premier tour de la CAN, évidemment, les choses à l’époque n’avaient pas encore bien avancé, et il était encore le coach ciblés et critiqué, avant de progresser au fil des rencontres, mais son envie de changer d’air est réelle. Du côté de la fédération locale, on ne perd pas de l’œil l’ancien entraîneur de Porto, ils ne veulent pas se précipiter, mais ne semblent pas non plus vouloir perdre Peseiro. Aucune nouvelle proposition n’a été faite, car, pour l’instant, on se contente d’observer et d’attendre les échos en provenance d’Alger concernant l’intention de la FAF d’engager le Portugais ont fait bouger les choses, que dire alors de la parution du classement FIFA jeudi, qui a permis à Peseiro de s’exprimer via son compte twitter. En effet, jeudi, le Nigeria a gagné 14 places au classement et occupe désormais la 28ème place mondiale, la 3e africaine, une performance jamais égalée depuis 2013 et la dernière consécration des Super Eagles, Peseiro, visiblement fier, a twitté une image, dans laquelle il dit qu'il souhaite que l'équipe soit numéro un en Afrique, un poste qui a donné plus d’espoir, puisqu’on a pris ça au Nigeria comme une intention d’emmener l’équipe vers cet exploit. Il faut dire que depuis sa nomination en mars 2022, Peseiro a dirigé 22 matchs remportant 11 matchs, alors qu’il a subi sept défaites et enregistré quatre nuls, un bilan encourageant, mais le coach n’est pas content de ses derniers mois, lui qui n’a pas touché ses salaires depuis des mois.
La NFF prépare ses propositions
Selon les dernières nouvelles, la DTN nigériane compte bientôt trancher l’avenir de l’entraîneur, un bilan va être fait au courant d’une réunion cette semaine, et un rapport sera adressé au ministère des Sports local. Le président du comité technique de la NFF, Sherif Inuwa Ahlan, a déclaré que c’est le gouvernement fédéral qui déciderait de conserver ou non José Peseiro comme entraîneur des Super Eagles. Le contrat de Peseiro avec la NFF a pris fin avec la CAN 2023 en Côte d'Ivoire, Inuwa a affirmé que le conseil d'administration se réunira la semaine prochaine pour examiner les performances du pays lors du tournoi et faire des recommandations au ministère des Sports dirigé par John Enoh. « Peseiro est un projet national et pas seulement un projet NFF», a-t-il laissé entendre, une façon de dire que c’est le gouvernement qui va décider. D’après des sources médiatiques, la NFF se prépare à une confrontation et bien sûr à des exigences immenses de la part du Portugais, le gouvernement risque de donner le feu vert, mais il faudra convaincre l’intéressé, et ce n’est pas gagné. Avec de nouvelles prochaines exigences, Peseiro risque d’être gourmand, et toujours selon cette source la NFF est prête à faire des concessions, comme par exemple l’autoriser à avoir une double vie. En effet, la sélection nigériane féminine dirigée par l’Américain Randy Waldrum, et ce dernier combine son travail au Nigeria avec celui de l'Université de Pittsburgh aux USA, cela lui permet d’avoir un salaire qui correspond à ses attentes, une option que la NFF proposerait bien à Peseiro, certes courtisé par les Verts, mais aussi par des clubs, comme le Zamalek. Penser à de telles concessions nous permet de voir toute l’importance acquise par Peseiro au Nigeria malgré les critiques.
Amunike prêt à lui succéder
Au milieu de ce suspense, et du black-out qui règne dans ce dossier, une voix s’est élevée pour réclamer les commandes de la sélection, il s’agit de l’ancien joueur du Barça Emmanuel Amuneke, qui a emmené les Golden Eaglets à la gloire lors de la Coupe du monde U17 de la FIFA en 2017, a révélé qu'il était prêt à servir à nouveau le Nigeria. «Je suis Nigérian. Toute ma vie, j'ai servi le Nigeria en tant que joueur", a déclaré Amunike dans une interview accordée à News Central TV «Si les Nigérians me trouvent désormais apte à apporter une valeur ajoutée à l’équipe, la sélection est la bienvenue», a-t-il déclaré, une façon d’ouvrir la porte à la NFF d’imiter la FAF, la fédération sénégalaise et celle de la Côte d’Ivoire qui ont misé sur le coach local et ont réussi leur pari.
En attendant le BF
Prévue initialement le 15 février, l’annonce du nom du nouveau coach a été reportée, mais comme nous vous le révélions la semaine passée la FAF n’est pas prête à attendre la réponse éternellement, elle se donne encore quelques jours, la prochaine réunion du BF prévue les 21 et 22 février devrait connaître l’épilogue de ce feuilleton qui aura duré presque un mois, et qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
- M. A.