Jeudi après-midi, Ahly Djeddah, l’un des grands clubs du royaume wahhabite a annoncé, sur son compte Twiter, le transfert de Youssef Belaili pour un contrat d’une durée de trois ans.
Ce transfert ne constitue pas une surprise pour les spécialistes dans le domaine du recrutement car cela était la volonté des dirigeants de l’Espérance de Tunis peu enclins à céder l’international algérien à une équipe européenne, certes Belaili n’a été approché, croit-on savoir que par les Turcs de Galatasaray mais ces derniers furent refroidis, paraît-il, par les prétentions financières du joueur, alors que le FC Bruges (Belgique) se serait contenté de prendre des renseignements seulement tout comme du reste Al Sadd (Qatar) qui était le premier club à le faire mais sans suite.
L’EST a eu ce qu’il voulait
Retour en arrière, après avoir passé quelques jours de vacances chez lui à Oran, Belaili a été convoqué par la direction de l’EST. ‘’ Vite, prenez le premier avion pour Tunis, on a des offres pour toi’’, dira au téléphone l’un des dirigeants du club tunisois, comme Belaili avait publiquement déclaré en marge de la finale de la CAN 2019, que son vœu est de revenir jouer en Europe, il pensait qu’on l’invitant à rallier Tunis en urgence, que l’EST détenait une offre concrète d’un club européen, il déchantera lorsqu’il apprendra de la bouche même du premier responsable de l’EST une fois arrivé à la capitale tunisienne. ‘’ Ecoute Youssef, on n’a reçu d’offre d’aucun club européen, seul Al Sadd est venu aux nouvelles.’’ Une révélation qui glacera les ardeurs du joueur oranais qui jura alors qu’il ne bougera pas de l’EST, en arguant que ce club l’a soutenu quand il était au fond du… trou ! Cependant les intentions de Belaili étaient d’attendre la fin de son contrat le 31 décembre 2019, avant de signer ailleurs et empocher une belle prime de signature. Or, cela n’arrangeait pas les affaires de l’EST qui ne pouvait le laisser partir gratuitement cet l’hiver, alors une proposition de prolongation de contrat lui a été faite, Belaili temporise pour rendre sa réponse, provoquant les soupçons des dirigeants de l’EST qui entre-temps activaient leurs nombreux réseaux pour éventuellement trouver un club qui sera prêt à payer une indemnité de transfert intéressante, évidemment seuls les clubs du Golfe pouvait exaucer leurs vœux, discrètement des discussions sont engagées avec Ahly Djeddah, une fois que les deux clubs se sont mis d’accord, pour le montant de son transfert, il fallait arracher l’accord de Belaili, ce qui n’est pas une affaire facile, d’autant comme d’habitude le récent champion d’Afrique, a chargé son père Abdelhafid de négocier son salaire mais quand les Saoudiens veulent un joueur, ils ne reculent jamais devant ses prétentions financières, ainsi Belaili et son père ont succombé à l’offre financière, à cet effet d’après l’entourage du joueur, il va empocher pendant les trois ans de contrat, un montant de dix millions d’euros, cela sans inclure les primes et autres royalties que les Saoudiens auraient promis à Belaili lequel en dépit qu’il n’a pas rejoint un club européen comme il l’espérait, n’a pas perdu au change, en signant ce contrat lucratif, tout comme du reste l’EST qui ne l’a pas laissé partir gratuitement, comme les Tunisois le redoutaient.
- S.