Alors que l’actualité aux quatre coins de la planète est focalisée sur la crise du coronavirus, le prochain marché des transferts s’annonce vraiment calme et moins agité qu’auparavant.
Evidemment, en tant qu’Algériens, on s’intéresse de près au futur de nos internationaux. Tandis que ça s’est calmé pour Mahrez et même pour Benrahma et qu’on parle de temps à autre de l’éventuel départ de Mandi, en revanche, ils sont trois à alimenter régulièrement les gazettes des transferts quotidiennement avec des rumeurs de départ qui les envoient dans d’autres clubs. Le point sur ces trois dossiers.
Atal : combien vaut-il aujourd’hui ?
Selon les observateurs, l’OGC Nice, qui espérait toucher le pactole en vendant Youssef Atal, pourrait revoir à la baisse ses prétentions financières. Pour rappel, avant son opération chirurgicale au genou en décembre dernier, on avait dit que le club azuréen ne serait pas vendeur au-dessous de la somme de 30 millions d’euros pour le défenseur international algérien qu’elle avait acheté en 2018 dix fois moins de Courtrai (Belgique). La crise sanitaire du coronavirus qui frappe de plein fouet l’économie mondiale, alors que le prix du baril du pétrole ne cesse de dégringoler, aura-t-elle également des répercussions sur les finances des clubs ? Autant de questions qui restent sans réponse. Cependant, ce qui est certain, les finances des clubs professionnels accusent depuis le début de cette crise sanitaire un très gros préjudice. Il n’est pas à écarter que lors du prochain mercato, on va se rendre compte que les clubs ne mettront plus ces sommes astronomiques pour acheter leurs nouvelles recrues. Pour Youssef Atal, qu’on disait proche du Paris Saint Germain, le directeur sportif du club de la capitale, qui ne connaît pas de répit en cette période de crise sanitaire, serait, dit-on, sur la piste d’Achraf Hakimi (Dortmund). Néanmoins, si demain il apprend que Nice réclame moins d’argent pour Atal, le rusé dirigeant parisien sautera nul doute sur l’occasion, on imagine. En attendant, cela n’est pas la préoccupation de l’ancien académicien du PAC, qui n’a qu’une envie, nous rapporte-t-on, reprendre la compétition. Alors que son retour était prévu au cours de ce mois, il prend son mal en patience ; d’après toujours ce qui se dit à son sujet, l’OGCN n’est pas prêt à céder aux manœuvres du club parisien qui fait semblant d’explorer d’autres pistes pour le poste d’arrière droit dans le but d’infléchir la position de la direction niçoise qui ne souhaitait pas brader Youssef Atal, sauf qu’avec la crise financière qui secoue les grands clubs européens. L’OGCN, dont le propriétaire et même l’entraîneur, a déjà prévenu tout le monde qu’Atal fait partie du projet du club, et qu’il est hors de question que ce ‘’ bijou’’ à l’état brut quitte le club cette saison. Selon les informations qui circulent, Atal restera dans son club au moins jusqu’au mois de juin 2021.
Belaïli : il est bien là où il est
Un autre champion d’Afrique dont le transfert est évoqué depuis plusieurs semaines dans les gazettes, c’est l’autre Youssef de l’EN, en l’occurrence Belaïli. Après une période d’accalmie entre lui et son employeur Al-Ahly Djeddah, il a récemment engagé un bras de fer avec son employeur à propos d’un petit retard dans le virement de ses salaires. Cette sortie de l’attaquant oranais avait pour but précis de pousser son club à le libérer à la fin de la crise du coronavirus. D’ailleurs, il a, si l’on se réfère aux articles publiés dans la presse saoudienne, presque eu ce qu’il cherchait en provoquant les ‘’orgueilleux’’ responsables du club de Djeddah, car on sait qu’en Arabie saoudite, une grande partie des salaires des joueurs étrangers est assuré par le Royaume ; quand il y a une polémique, le club employeur est réprimandé par le ministère du Sport, lequel, dans un souci de véhiculer une belle image du Royaume hors de ses frontières, n’admettrait jamais qu’un joueur étranger aille se plaindre à la FIFA. Le clan Belaïli le savait très bien, d’où cette menace de recourir à l’arbitrage de l’instance suprême du football mondial au cas où il n’aurait pas obtenu gain de cause. Toutefois, Belaïli aura-t-il le même traitement de faveur ailleurs qu’en Arabie saoudite ? Avec un salaire qui avoisinerait 300.000 euros par mois, tout en rappelant qu’Al-Ahly avait racheté son contrat de l’Espérance de Tunis pour 3 millions de dollars, il est quasi certain que le club de Djeddah ne va pas le libérer gratuitement. ‘’Certes, les clubs saoudiens sont riches, mais d’après mes informations, Al-Ahly va exiger au moins 5 millions d’euros pour libérer Belaili’’, indiquera un agent spécialisé dans les transferts vers les pays du Golfe : ‘’En plus du fait qu’il a osé engager un bras de fer avec ses dirigeants, ajoutera notre interlocuteur, il va l’apprendre à ses dépens.’’ Aujourd’hui, on se demande quel est le club qui va payer la somme de 5 millions d’euros pour racheter son contrat. Toujours est-il que pour son intérêt, Belaïli ferait bien de revenir sur sa décision de quitter Al-Ahly Djeddah car il est pratiquement impossible qu’un club mette assez d’argent pour se l’offrir, notamment dans cette période de crise économique, en plus de son âge qui ne pourrait pas encourager les clubs européens à aller le chercher de son exil doré en Arabie saoudite, comme nous l’a confié un autre agent. ‘’Il y a quelque temps, un directeur sportif d’un club de L1 en France m’a appelé pour lui dénicher de bons joueurs algériens, car, m’a-t-il dit, il y a de la qualité chez vous. Comme ce club français souhaiterait engager au prochain marché des transferts un attaquant, l’idée de lui proposer Belaïli m’est venue rapidement en tête. Ce dirigeant, qui le connaît bien, m’a dit : ‘Non, il ne nous intéresse car il a déjà 28 ans.’ Reste le Qatar comme possibilité pour lui de trouver un point de chute. Là aussi, comme on l’a signalé dans un précédent article, c’est très compliqué vu les relations entre le Qatar et l’Arabie saoudite. En conclusion, nous dirons que Belaïli est bien là où il est !
Bennacer : départ impossible pour l’heure
Prétendant avoir gardé de bonnes relations avec l’état-major milanais, le directeur sportif du Paris Saint Germain Leonardo espère tirer à profit ses relations privilégiées avec la direction du Milan AC pour la persuader de lui vendre Ismail Bennacer. Bien rodé en matière de recrutement, Leonardo sait sans doute que les finances du club lombard sont incertaines (la région est la plus frappée en Italie par le Covid-19). Il reste en embuscade pour éventuellement arracher le OK du Milan AC pour céder au PSG son excellent milieu récupérateur algérien, après avoir échoué dans sa tentative de s’offrir Riyad Mahrez qui est résolu à l’idée de continuer son aventure à Manchester City. Mais le rêve du club francilien de ramener une star maghrébine ne peut se réaliser dans l’immédiat car le Milan AC n’est pas tout simplement vendeur, surtout qu’au début de la crise sanitaire, après une réunion entre les décideurs milanais, il a été convenu de procéder à une grande purge la saison prochaine et que Bennacer fait partie des rares éléments qui seront épargnés au vu de ce qu’il a montré au bout de quelques mois seulement avec le maillot du Milan. Il est tout simplement un joueur ‘’intransférable’.
- S.